Chapitre 2

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— Et là il m'a traité de folle tu te rends compte chica* ? ( Chérie)*

— Heu techniquement il n'a pas...

— Et il m'a dit que je venais tout droit de l'asile, que j'étais une folle à lier et que je lui faisait penser à une sorcière solitaire qui vivait dans une cabane avec ses vingt-huit chats et ses yeux pour pleurer !

— Il a vraiment dit ça ? Peut-être que...

— Et il m'a dit que j'étais qu'une pouilleuse misérable bonne qu'à baiser et tu sais quoi ? Il a eu le toupet de reluquer ma poitrine, sans vergogne. Mais je ne me suis pas laissée faire ! Je lui ai donné un bon coup dans ses parties et je lui ai collé trois bonnes gifles et je me suis éloignée de lui, la tête haute.

— C'est bien ça, mais...

— Et j'ai...

— Lucy Heartfillia ! Tu vas te taire et m'écouter oui ou merde ?

— Pardonne moi mi amiga* ( mon amie)*. J'étais à fond dans mon récit.

— C'est pas grave. Qui était cet homme ?

— Je n'en ai aucune idée. Il était tellement beau, tellement sexy ! Si seulement il était muet ! Si seulement il était muet ! Hurlai-je d'une façon théâtrale

— Doucement Lulu. Ne me dis pas que tu as craqué pour lui j'espère.

— Moi ? Non, je dis juste que c'est dommage qu'un homme aussi mignon ait les manières d'un démon putride sortit tout droit des profondeurs de l'enfer, marmonnai-je

— Tu ne trouve pas que tu exagère un tantinet ?

— J'exagère ? Mais tu es de mon côté ou celui de Lucifer ?

Lucifer était le surnom que j'avais donné au bel inconnu. Ce sale macho ne m'oublira pas de sitôt. D'où il pouvait se permettre de mater les femmes comme ça ? Nous étions au vingt-et-unième siècle bon sang ! Les femmes n'étaient plus réduites à des vulgaires objets sexuels. #metoo.

Avachie sur le comptoir de la librairie où ma meilleure amie travaillait, je la regardai galérer à ranger des livres sur une étagère. Je l'aiderai bien, mais elle le prendrait mal. Et Dieu seul sait à quel point je ne voulais pas m'attirer ses foudres en ce moment. Elle n'en avait pas l'air avec son mètre cinquante, mais Réby Mcgarden était un sacré personnage. C'était tout de suite ce qui m'avait plu chez elle. Elle avait beau être plus petite que la moyenne, il ne fallait pas la chercher et j'en savais quelque chose.

Elle se tourna vers moi et me lança ce regard maternel qui me demandait si j'allais bien. Je détournai le regard, gênée. Réby avait toujours eu cette capacité à lire en moi facilement comme l'un de ses livres et elle détecte en moi le moindre mensonge et le moindre problème. Je détestais ça. De nous deux, c'était moi la plus âgée, — Réby avait dix-huit ans et allait toujours au lycée — c'était moi qui devait la protéger, la couver, lui donner des conseils, la rassurer lorsqu'elle a peur ou encore castrer l'idiot qui oserait lui faire du mal. En parlant d'idiot, elle m'avait parlé d'un garçon qu'elle avait rencontré au lycée.

— Dis moi Réby, tu ne m'avais pas parlé d'un garçon l'autre jour ? Comment il s'appelle déjà ? Gaffe...gaufre...gage...

— Gajeel, Lucy. Il s'appelle Gajeel Redfox.

— Voilà c'est ça. Alors on a des potins bien croustillants et on les garde pour soi ? Dis-je en faisant danser mes sourcils de manière suggestive

— Il n'y a rien à raconter malheureusement pour toi. Tu connais madame Grandiné ? (J'hochai la tête,) elle m'a demandé de devenir le soutien scolaire de son neveu Gajeel. Mais je ne sais pas encore quoi lui dire. Lorsqu'elle m'en a parlé, je lui ai promis de lui donner une réponse demain et lorsque je suis allée au lycée vendredi, je l'ai aperçu et je me suis renseignée sur lui, dit-elle le visage sombre.

— Et ?

— Il est dealer, Lucy ! Il boit, il fume, il est dans un gang et il passe son temps à enchaîner les filles. Désolée mais je ne veux pas m'approcher de lui.

— Tu ne veux pas mais tu ne veux pas abandonner madame Grandiné, dis-je compréhensive

— Oui, cette femme a toujours été là pour moi, elle m'a toujours soutenue, et je la considère comme ma mère. Je ne peux pas la laisser comme ça, je suis son seul espoir

— Dans ce cas accepte ! Accepte sa proposition et va aider ce garçon. Je suis certaine que sous ces airs de mauvais garçon se cache un mal-être. Aide le, Réby. Et si jamais ça se passe mal, tu m'appelles et je viens lui flanquer une bonne correction ! D'ailleurs, il serait tant que tu me laisses te donner des cours d'auto-défense, dis-je enjouée

— Bon je ne pense pas avoir le choix de toute façon, soupira-t-elle résignée

— En effet ! Et on va t'acheter deux trois trucs pour te défendre au cas où !

Je pris une feuille et un stylo qui traînaient et fis une liste des choses à acheter pour Réby. Je n'entendis même pas le carillon de la porte d'entrée et Réby courir accueillir son client.

— Alors, quel type de livre cherchez-vous monsieur ?

— Hé bien, je cherche une comédie romantique pour...

Je levai la tête et le vis. Mais c'est pas possible !

— Vous ?

À suivre....

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Vous l'aurez compris, nos protagonistes se retrouvent pour un deuxième round 😂😂. C'est aussi l'entrée en scène de nouveaux personnages comme Réby et Gajeel. Au passage, je vous informe que j'ai écrite une histoire en parallèle sur ces deux là. Vous saurez si Réby a accepté la proposition de Grandiné et quel est son point de vue sur la situation de Lucy.

Je vous fais d'énormes bisouxxx 😘

Juste une dernière danseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant