Chapitre 38

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Tout se déroula si vite que personne n'eut le temps de s'y préparer réellement, le ciel prit une teinte violacé, l'air devint oppressant, des entités semblables à des dragons, bien que petits, tournaient autour du palais avec prédation.

Les cinq élus se figèrent, ils le savaient, la fête était terminée.

Ludwig n'attendit pas une seconde pour lâcher son verre et arracher sa robe comme il avait prévu de le faire pour dévoiler sa supercherie à la base, devant le faire pour une raison bien différente. Le roi d'Enlaver ne pouvait que l'observer avec effroi, son cerveau n'arrivant pas à assimiler les événement arrivés un peu plus tôt avec son premier amour, les événements actuels et la réalisation de qui était réellement Angelica. C'était beaucoup trop pour lui.

Les parents du blond se tenait la main avec soutien, ils devaient lui faire confiance. Ils étaient terrifiés, mais ils devaient avoir confiance en leur fils.

Les habitants d'Enlaver présents au palais comme les infirmiers ou les gardes ne pouvaient cacher leur terreur à l'idée de revivre l'enfer qu'ils avaient connu quelques jours auparavant, le château était à peine reconstruit qu'il allait à nouveau tomber en ruine.

Kanon était la plus terrifiée des élus, elle n'arrivait pas à se sortir cet enfer de la tête, tous ces cadavres à ses pieds, elle en cauchemardait chaque nuit, seul son meilleur ami et sa douce le savait mais elle se sentait incapable d'affronter un tel massacre une nouvelle fois.

Ayra, elle, cachait son inquiétude face à la situation, elle avait parfois l'impression d'être en-dessous des autres élus, de ne pas servir autant qu'elle le voudrait, elle se mettait trop la pression.

Shun gardait son calme habituel malgré la sensation d'étouffement qu'il avait plus de mal que les autres à supporter. Il se sentait capable, cette fois-ci, il ne serait pas lâche face au Mal, face à ce Klauss.

Juhey, lui, sentait son cœur se tordre dans sa poitrine, le souvenir de ce jour-là lui était insupportable, le souvenir illusoire de son homme mort. Il se jeta alors sur lui, l'attrapant par les épaules, le regard terrifié.

Juhey : Ludwig je t'en supplie n-

Ludwig : Tout ira bien, on en a parlé souviens-toi, je pars devant, tu évacues le palais et tu me rejoins. D'accord ?

Le blond lui parlait d'une douceur que nul ne pourrait arborer, le calmant petit à petit alors que des larmes perlaient dans le coins des yeux de son bien-aimé. Il le serra dans ses bras avec force, nichant son visage dans son cou.

Juhey : Sois prudent Ludwig... Je ne veux pas te perdre une seconde fois.

Il se sépara de ses bras et ledit Ludwig l'embrassa avec tendresse et amour avant de lui sourire de la plus sincère des façons et de lui tourner le dos, sortant à l'extérieur pour récupérer son cheval, là où l'univers tout entier semblait s'écrouler.

Ludwig sentait qu'il s'apprêtait à accomplir le travail de centaines de vies, de générations ayant attendu pour ce moment. Il faisait la découverte d'un sentiment nouveau, autre que l'anxiété, l'appréhension, l'impuissance ou l'inquiétude. Il ressentait ce sentiment qui pouvait déplacer des montagnes. La détermination.

Il le tuerait, et il ne mourra pas. Il n'en n'avait pas le droit.

Un garde qui avait reçu l'ordre de préparer les chevaux des élus lorsque le moment serait venu lui tendit les rênes de son cheval en lui souhaitant bon courage, le regard terrifié, n'ayant qu'une hâte, se mettre à l'abri.
Il vit au loin une lumière oppressante, comme un rayon de puissance à quelques kilomètres de sa position. Le blond sauta alors sur son cheval et, après une caresse devant le rassurer, se mit à galoper jusqu'à cette lueur semblant l'inviter, il le savait, il était là-bas.

Les 7 Épées Élémentaires BxBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant