Le Journal

Chapitre 5 : Sans promesses, Sans attaches

Les quatre kilomètres de marche à travers la dense forêt avaient laissé leur empreinte sur Hermione. Sa respiration était légèrement haletante à cause de l'effort qu'elle avait fourni pour suivre discrètement Drago et Simon à travers le sol boueux et les sous-bois sombres. La pluie persistante avait humidifié ses cheveux, collant quelques mèches à son front.

Sous la couverture nuageuse, le jour semblait encore plus sombre que prévu. L'atmosphère était empreinte d'un calme oppressant, les arbres épaississant le sentiment d'isolement. À mesure qu'Hermione avançait, les bruits étouffés de la forêt se mêlaient à ses pensées tumultueuses.

Soudain, la lueur d'une clairière se fit jour devant elle, révélant la silhouette familière de Drago et Simon. Hermione ralentit son pas, se cachant derrière un épais bosquet pour les observer sans être vue. L'endroit était empreint de mystère, les ombres dansantes entre les arbres ajoutant une dimension presque féerique à la scène.

Lorsque Simon tenta de percer le silence en posant une question à Drago, Hermione retint son souffle, captivée par leur échange. Les mots, portés par le vent léger, étaient à peine audibles, mais l'expression résolue de Drago trahissait son silence obstiné. Le contraste entre les deux hommes était frappant : Simon, jeune et intrigué, contre Drago, distant et déterminé.

Hermione ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui se tramait entre eux, ce qu'ils cherchaient dans cette forêt obscure. Les frissons dus au vent et à la pluie ne parvinrent pas à dissuader son obsession de découvrir la vérité. Alors, les pieds couverts de boue, elle continua d'observer, prête à agir dès que l'opportunité se présenterait.

Alors que la pluie commençait à tomber plus intensément, Hermione resserra instinctivement les pans de son trench autour d'elle pour se protéger de l'averse. Les gouttes épaisses créaient un rythme apaisant sur les feuilles des arbres et le sol mouillé, enveloppant la forêt d'une ambiance presque mystique.

Les regards concentrés de Drago et Simon semblaient captiver toute son attention, leurs silhouettes de plus en plus floues dans la pluie qui chutait. Hermione, cachée dans l'obscurité de la végétation, se demandait si Drago avait conscience de sa présence à proximité. La pluie martelait ses pensées tout comme elle martelait le sol, créant un fond sonore qui évoquait une certaine tension dans l'air.

Les échanges entre Drago et Simon semblaient empreints d'une intensité que la distance et le bruit de la pluie empêchaient Hermione de déchiffrer pleinement. Elle pouvait voir les gestes désespérés de Simon, tandis que Drago restait imperturbable, gardant ses secrets à l'abri de toute tentative d'interrogation.

Soudain, un éclair illumina le ciel sombre, suivit presque immédiatement par un grondement assourdissant de tonnerre. La pluie tombait avec encore plus d'intensité, transformant le sol en une mare de boue et trempant les vêtements d'Hermione. Malgré cela, sa curiosité et sa détermination ne faiblissaient pas.

À travers le rideau de pluie battante, la silhouette d'une vieille maison émergait peu à peu de l'obscurité. Ses contours délavés et sa structure délabrée semblaient figés dans le temps, comme si le poids des années l'avait marquée de sa propre histoire. Les gouttes ruisselantes glissaient sur les surfaces usées, créant un mélange de reflets argentés et de textures ternies.

Les planches de bois, autrefois solides et fières, étaient maintenant voûtées sous l'effet du temps et des éléments. Les fenêtres, dépourvues de vitres, offraient des ouvertures béantes qui semblaient regarder le monde extérieur avec une sorte de mélancolie. La pluie martelait le toit en tuiles de terre cuite, créant un rythme irrégulier qui semblait raconter une histoire oubliée.

Les plantes grimpantes avaient trouvé refuge sur les murs, s'accrochant à la maison comme des témoins muets des années écoulées. Leur verdure contrastait avec la palette terne de la maison, créant un contraste saisissant entre la vie qui persistait et le déclin inéluctable.