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MATHILDE
Samedi 21h36, Maison de famille des Alves Paris.

Je sors de table sans un mot et me dirige dans la salle de bain du haut, mes larmes refusant de couler. Je m'enferme et m'effondre au sol me recroquevillant sur moi même, mes bras encerclant mes jambes.

Les larmes perlent sur mon visage sans même que je le contrôle. Je ne bouge pas, fixant le mur en face de moi.

Après de longues minutes enfermée avec seulement moi et mes sanglots, des pas dans les escaliers se font entendre brisant le silence que j'ai moi même instaurer. Je ne bouge pas d'un centimètre pour autant.

Elle va redescendre dans deux secondes prétextant m'avoir parlé.

J'entend quelqu'un toquer aux portes puis les ouvrir. J'éteins la lumière pour ne pas attirer l'attention à ma porte et ne fais plus aucun bruit.  Le son s'approche de moi jusqu'à atteindre ma porte. Je ne fais aucun bruit espérant que la personne ne tente pas de l'ouvrir mais après quelques secondes de silence, la poignée s'abaisse. Un blanc s'installe et j'espère presque que la personne ai renoncé.

- Mathilde ? La voix hésitante de Amine parviens jusqu'aux oreilles se qui me rappelle que je l'ai abandonné seul avec toute ma famille.

Je suis vraiment horrible.

Je ne répond pas ne sachant pas quoi faire ni dire.

- Ça va ? Tu as besoins de quelque chose ? Me demande-il tout bas d'une voix douce.

Je ne répond pas persuadée que ma voix finira par se briser.

Un nouveau silence s'installe brisé par la sonnerie de mon téléphone.

Il manquait plus que ça.

Appel de : Meurtrier

- Je savais que c'était toi. Dit-il fier de lui.

Je ne peut m'empêcher d'esquisser un sourire.

- Tout vas bien ? Ça fais presque dix minutes que tu es ici c'est, inquiétant un peu. Finit-il en riant pour détendre l'atmosphère.

Je reste plantée la, assise par terre ne sachant pas répondre.

- Mathilde ? Tu es sure que ça va ? Merde elle a peut-être fait un malaise faut que j'appelle quelqu'un.

Je me lèvre instantanément séchant mes joues du revers de la main et ouvre la porte laissant une vue sur Amine l'air paniqué. Son visage s'adoucit en me voyant puis fini par me dévisager.

Nous nous regardons tout les deux sans un mot l'un en face de l'autre.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je me racle la gorge pour limiter tout cassement de voix.

- Rien, je j'était au téléphone.

Amine affiche une expression l'air de dire "tu me prends pour un con ?"

De nouveaux pas se font entendre dans les escaliers, je tire Amine par le bras l'attirant dans la salle de bain refermant la porte derrière moi. Nous sommes l'un contre l'autre dans le noir complet de la salle de bain.

- Qu'est-ce que tu...-

Je pose ma main sur sa bouche l'incitant a se taire pour ne pas nous faire remarquer. Apres quelques secondes, de nouveaux bruits de pas se font entendre dans les escaliers cette fois descendant. Je cherche l'interrupteur puis allume la lumière avant d'enlever ma main de la bouche de Amine. Il regarde en face de lui l'air de ne pas savoir quoi faire.

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