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MATHILDE,
Dimanche 11h48, Appartement de Mathilde Paris.

Je me réveille, une vingtaine de messages et d'appels en absence.

J'ai bien fait de me mettre en ne pas déranger.

Mon moral est au plus bas, je dirais qu'il n'existe juste plus.

Après la soirée d'hier qui était juste magnifique, j'ai décider de psychoter et tout gâcher.

La culpabilité s'empare une nouvelle fois de moi et des larmes se remettent à perler sur mon visage.

Comment j'ai pu...

L'expression de son visage est encore gravée dans ma mémoire.

Comme si ce beau sourire qu'il arbore chaque jours avait complètement disparu. A cause de moi.

J'enfouis mon visage dans mon oreiller m'asphyxiant seule dans le tissus de ma literie.

Je finis par me lever tant bien que mal, abandonnant mon téléphone sur ma table de nuit ne voulant pas affronter la dure réalité.

Je me prépare un chocolat tout en continuant de me morfondre.

Ça aurais pu se passer autrement...

J'aurais juste pu essayer.

Je me hais.

Des larmes coulent encore une fois le long de mes joues. J'ai l'impression que mon coeur se resserre de plus en plus. J'étouffe.

La culpabilité de l'avoir abandonné alors que tout aurait pu bien se terminer entre nous me ronge a un point tel que j'ai l'impression de n'avoir aucune issue. Le sentiment qui me parcours depuis hier est d'autant plus étrange. J'ai l'impression d'avoir,
le cœur brisé.

Je finis par céder à la tristesse et prendre mon téléphone pour demander de l'aide à ma meilleure amie. Après deux sonneries, sa voix enjouée me parviens aux oreilles.

- Coucouu mon p'tit chou comment ça va ? Demande-elle avant de continuer aussi vite. Ohlala tu as tellement de choses à me raconter j'ai hâte ! Attend je m'installe et tu me racontes tout !

Aucun mot ne sors de ma bouche, ne voulant pas gâcher sa bonne humeur du jour.

Après quelques secondes de blanc, Elly semble comprendre que quelque chose ne va pas.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

J'ose enfin parler, ayant besoins d'exprimer mes émotions.

- J'ai tout gâcher. Sanglotais-je a l'instant où ces trois pauvres mots sortent de ma bouche.

Je n'ai pas le temps de me plus ridiculiser qu'elle m'arrête.

- J'arrive.

Puis elle raccroche dans la seconde.

Les joues inondés de larmes, je vérifie parmi tout mes appels et messages manqués que Benjamin ne m'en ai pas envoyé un.

De Ben :
Coucou ça va, désolé j'étais chez mon date cette folle m'a voler mon téléphone avant d'aller travailler j'ai du attendre chez elle jusqu'à se qu'elle rentre ? Bref.

STARLIGHTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant