Good Enough

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PDV OMNISCIENT

- Jiyoon...

Ce prénom est dit avec une voix inaudible mais que la supposée Jiyoon parvient quand même à entendre car elle se retourne et fixe cette dame, qu'elle n'a pas l'air de reconnaître au premier abord.  L'infirmière décide de les laisser entre elles, la patiente ayant déjà ingéré plus de la moitié de son repas. Elle donna à la patiente ses médicaments et quitta la pièce en s'inclinant devant la femme. L'infirmière partie, la femme, qui est en réalité la tante de Jiyoon, s'approcha d'elle et la prit dans ses bras dans une longue et douce étreinte 

- Oh mon dieu ! Jiyoon-ah, tu m'as tellement manqué si tu savais, savoir que tu es en vie après tout ce temps me remplie de joie, l'étreinte dura plus de 30 minutes mais Jiyoon ne participa pas à cette étreinte, elle était comme perdue, elle vit les situations comme elles se présentent, on peut dire qu'elle n'a pas non plus vraiment le choix. La seule chose dont elle est sûre, c'est que cette femme devant elle, est sa tante. Tout simplement.

Sa tante finit par briser l'étreinte et la regarda, soulagée et heureuse. Jiyoon ne su pas comment définir cette expression, elle-même était perdue dans ses propres émotions. Elle ignorait ce qui lui était arrivée, comment a-t-elle atterri à l'hôpital, quand est-ce qu'elle aura des réponses à ses questions, à quel moment pourra-t-elle les poser, ces questions, qu'allait-il se passer après, sera-t-elle en mesure d'affronter la vérité et entendre les réponses qu'elle recherche ? Toutes ces questions traversent son esprit à une vitesse incroyable, autant de questions sans réponses, plus elle essaye de trouver une réponse, une autre question lui vient à l'esprit. 

- Ma pauvre petite princesse, tu as dû tellement souffrir, lui dit sa tante, le visage à l'expression triste et en lui caressant la joue. Jiyoon ne pouvait plus attendre, cette phrase qu'elle venait d'entendre a fait ressurgir les questions sans réponse qui avaient, pendant un court instant, quittées son esprit. De quelle souffrance parle sa tante, est-ce à cause de cette souffrance qu'elle se retrouve dans cette chambre d'hôpital ? Elle prit son courage à deux mains, voulant absolument connaître la vérité.

- Comment ça ? Qu'est-ce que cela veut dire ?, elle demanda, confuse

- Oh ma chérie, tu ne te souviens de rien ?, demanda innocemment la tante

- Non, je n'ai aucun souvenir, déclara-t-elle, "seul un rêve très bizarre où j'étais comme sauvée", se dit-elle mentalement

Sa tante s'assit alors près d'elle et commença à lui raconter ce qui c'était passé

- Eh bien, tu travaillais comme stripteaseuse dans un club, bien que je m'y étais opposée, tu as quand même postuler dans un club connu de la ville, elle marqua une pause en regardant le sol puis reprit, tu aimais me faire un petit bilan de ton jour de travail tous les lendemains, et tu m'avais dit que tu étais très rapidement devenue populaire

Sans comprendre pourquoi, Jiyoon ressentait en elle que ce n'était pas vrai ce que sa tante racontait, mais voulant connaître toute l'histoire, elle se tue et laissa sa tante continuer

- Et tu ramenais toujours des sommes énormes et parfois des cadeaux pour moi, comme tes défunts parents étaient endettés et que ton travail nous permettait de vivre paisiblement, peut-être pas de manière luxueuse mais on avait toujours de quoi manger et petit à petit, je remboursais les dettes que tes défunts parents nous avaient laissés donc je finis par céder, pour Jiyoon, c'était un autre mensonge

Pourquoi avait-elle cette sensation que sa tante lui mentait ? Pourquoi lui mentirait-elle ? Telle est la vraie question...

- Tout allait bien jusqu'au jour où tu ne rentras pas à la maison pendant 2 jours, tu ne répondais pas au téléphone, j'étais affreusement inquiète mais je ne savais pas où te chercher, à qui demander de l'aide. J'avais fait le tour des clubs populaires et impopulaires de la ville, cinq jours après ta disparition mais personne ne te connaissait, sa tante s'arrêta et pris une grande bouffée d'air, comme si elle se retenait de fondre en larmes. Mais Jiyoon n'arrivait pas à cerner la sincérité de sa tante, ni dans son récit, ni dans ses actions