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Ellipse de deux semaines

PDV JIYOON

- Si tout va bien, vous pourrez rentrer chez vous dans deux jours, m'annonce l'infirmière en souriant 

Mais je n'avais pas envie de rentrer. Pourquoi ? Je ne saurai dire exactement quelle est la réelle raison ; sûrement car je n'avais pas envie de revoir ma tante, je me sentais tellement bien en son absence, mais ce matin, elle est venue me voir. D'ailleurs là elle ne devrait pas tarder à arriver, elle m'a dit qu'elle partait boire du café. Certes, le docteur a interdit toute visite pour moi, mais cette interdiction n'a duré que seulement une semaine car selon lui c'était plus pour me permettre de récupérer sereinement et ma tante n'aidait pas du tout. Elle n'avait pas écouté le médecin et d'ailleurs, malgré qu'elle a été prévenue que la restriction fut levée, ce n'est que ce matin qu'elle est venue me voir.

Le médecin m'a dit que lorsqu'il a appliqué la restriction, ma tante ne fut pas si affecté par cette décision, elle n'a même pas cherché à le persuader ni quoique ce soit, elle s'est juste levée et est partie, sans même demander à me dire au revoir une dernière fois. Ce matin, lorsqu'elle est arrivée, elle a déposé son sac sur le canapé, elle m'a demandé qui était la personne qui partageait désormais ma chambre. Après lui avoir expliquer la situation, elle s'est juste plaint du soi-disant "non professionnalisme" de l'hôpital et elle a juste pris son téléphone pour prendre des photos. D'ailleurs la revoilà...

- Oh lala ! Même leur café est terriblement mauvais. Tu n'as pas un peu d'argent sur toi, j'ai besoin de prendre un taxi. Je vais peut-être nous sortir de la misère si j'arrive à dénicher mon pigeon de ce soir, elle me demande de façon tout à fait normal 

- Cela fait 1 mois que j'ai été dans le coma, 1 mois que je me suis réveillée tata !, je demande ahurie, JE SUIS À L'HÔPITAL DEPUIS 2 MOIS ET TOUT CE QUE TU AS À ME DEMANDER C'EST SI J'AI DE L'ARGENT POUR QUE TU AILLES ESCROQUER QUELQU'UN ?!, je me mets à crier, J'AI FRÔLÉ LA MORT MAIS TU T'EN FOUS COMPLÈTEMENT, TOUT CE QUI T'INTÉRESSE C'EST L'ARGENT, RIEN QUE L'ARGENT, je n'arrivais pas à en croire mes oreilles

- Bon si tu as fini de crier comme une cinglée, tu peux me donner l'argent maintenant, je ne veux pas être en retard, elle répondit calmement et sans même avoir l'air de se soucier de ce que je viens de lui dire. Je me contenta de pouffer de rire et lui tourna le dos

- Tu peux partir, je ne te donnerai pas un sous et encore moins si c'est pour que tu l'utilises pour escroquer quelqu'un, je répondis

- Donne-moi de l'argent bon sang ne fais pas l'égoïste avec moi, elle commence à élever la voix

- J'ai dit que je ne te donnerai rien du tout, si tu veux de l'argent, va travailler comme tout le monde, j'hausse également la voix, maintenant va-t'en et ça ne sert à rien de revenir demain ni aucun jour, je me débrouillerai seule

- Aaargh t'es vraiment une tête de mule comme ton père, je l'entends grogner puis j'entends comme quelqu'un qui fouille précipitamment dans un sac. Je me retourne pour, effectivement voir ma tante, fouiller dans mon sac 

- Que fais-tu ?, je me lève brusquement pour le lui arracher mais elle s'y accroche fermement dans l'intention de me voler, rends-moi mon sac, il n'y a rien pour toi dedans, je me débats 

- J'AI BESOIN D'ARGENT JE TE DIS ALORS DONNES-MOI DE L'ARGENT !, elle crie 

- VA TRAVAILLER ET GAGNES-EN COMME TOUT LE MONDE AU LIEU DE VOULOIR ESCROQUER UN HOMME EN ME VOLANT MON ARGENT !, je crie aussi en continuant à vouloir récupérer mon bien

Good EnoughOù les histoires vivent. Découvrez maintenant