20 Juin, au bruit des vagues
Je me souviens de la profondeur de ton regard et du rire des mouettes survolant la plage, cherchant sans doute un petit rien à croquer. Un petit rien à grappiller aux nombreux touristes ce jour-là. Je me souviens de ta serviette, celle avec les Tournesols de Van Gogh dessus.
Et je te vois, debout, les pieds dans l'eau, me regardant plonger au loin, nager, encore et encore. Je sais que cela te fait peur et que tu veilles sans doute un peu sur moi, et tu sais que j'adore cet endroit. Tu te contentes de sourire à mes provocations et de m'arroser d'un coup de pied lorsque je m'approche ; en retour, je t'éclabousse et tu grommelles.
Puis on dévore nos sandwichs, partageant un paquet de chips. ça croque sous les dents et on rit encore de tout ce sable, celui qu'on retrouvera des semaines après au fond de nos sacs et un peu dans nos chaussures. On s'amuse, on discute et les heures passent sans que l'ennui apparaisse. Quand la nuit tombe, on se couche chacun dans notre tente, épuisés.
Le lendemain, tout recommence. Je m'immerge et tu me regardes faire, craignant trop de te faire emporter vers cet abîme que tu redoutes depuis enfant. Moi, je joue avec les courants, je plonge et me délasse, délaisse tous mes ennuis, dépose mes craintes parmi les grains de sable et observe les tourbillons.
Tu me dis que tu as peur qu'une vague ne m'emporte au loin, et tu ne ris qu'à moitié, tu ne me quittes pas des yeux et je me sens flotter.
VOUS LISEZ
Amertume
Storie d'amoreAmertume (titre temporaire) "Ils se sont écrits des centaines de mots doux, envoyés des dizaines de cartes postales et quelques lettres. Aujourd'hui, elle n'a plus son adresse ; les années ont passé. Pourtant elle reprend son stylo et écrit fébril...