Protego

Chapitre 18 - Sourirs absents

Trois jours sont passés depuis que j'ai démissionné de ma mission pour protéger l'héritier Malefoy.
Je suis chez mes parents, ma mère essaye de me faire changer d'avis et mon père ne sait rien. Je ne veux pas lui dire.

Je me demande comment va Drago, s'il continue à aller au club de tennis, à aller voir Cues... Je me force à ne pas aller au Ministère pour le demander à Cues et même à ne pas aller voir au club de tennis.

Le mieux c'est que je me prépare mentalement pour ce que je vais faire dans une semaine. Puis je reprendrai mon travail comme si rien n'était jamais arrivé.

Point de vue de Narcissa Malefoy :

Tout s'effondre de nouveau. Drago ne sourit plus, il ne parle plus beaucoup. Il a arrêté d'aller au club de tennis, il se rend uniquement sur le terrain de Quidditch.
Moi... je ne sais pas comment lui dire pour l'enfant que j'attends, son petit frère ou sa petite sœur.

Et aujourd'hui, rien ne s'arrange. Je dois aller voir Lucius pour lui parler du divorce. Je n'ai pas le choix, je suis bientôt enceinte d'un mois et je ne l'aime plus. Avant de parler à Drago, je dois voir Lucius.
Heureusement qu'Adam est là.

— Tu ne veux vraiment pas que je vienne ? me demande-t-il, debout à côté de moi, dans ma chambre.

Dray est parti au Quidditch avec sa nouvelle garde du corps.

— Non. Je dois m'occuper de ça, seule. Je ne sais pas comment va réagir Lucius.

— Justement Cissa. Si jamais il te menace, te fait du chantage, ou s'il se sert de ton fils, j'aimerais venir pour te défendre.

Je lui souris.

— Adam, tu es adorable, mais je souhaite lui parler seule. Je dois lui dire ce que j'ai sur le cœur : la colère que j'ai envers lui. Je dois être seule pour ça.

— Bien... Si tu te sens mal, envoie-moi une lettre grâce à ta chouette. Je viendrai sur le champ.

Je me tourne vers lui et l'embrasse.

Je finis par transplaner et arrive à Azkaban. Cet endroit est sombre... Plus sombre que le Manoir quand Voldemort y était.

Je m'annonce et demande à voir Lucius Malefoy. Un gardien me conduit jusqu'à sa cellule, j'en ai des frissons et c'est pire quand je vois Lucius derrière les barreaux.
Il a tellement changé... Il y a un an, il n'était pas aussi... Il est attaché avec des chaînes en fer, comme une bête. Sa tenue à rayures blanches et noires est terne, comme son visage. Ses cernes, ses cheveux sont secs...

Par le thé de mes ancêtres, j'ai la nausée...

— Cissy ! s'écrit-il en se levant pour venir devant les barreaux.

Je le regarde. Je le déteste pour ce qu'il a fait à notre fils, mais...

— Tu es magnifique ma Cissy.

Je porte une longue robe en satin vert émeraude, un long manteau noir par-dessus et des talons noirs.

— Tu ne dis rien ? Je sais que nous nous étions mis d'accord la dernière fois que tu es venue : tu ne devais plus venir ici, c'est si sombre, mais tu me manques. Ici, c'est l'enfer. L'ennuie. Toi et Drago me manquez.

Nous lui manquons ? Quand il était avec nous, il malmenait pourtant son fils.

— Comment vas-tu, ma Cissy ? Et notre fils ? Il va bien ?

Pas grâce à toi.

— Je suis désolé que tu me voies dans cet état... Je...

Il se met à pleurer et baisse la tête.
Par le thé de mes ancêtres ! Je n'ai jamais vu Lucius pleurer.