Chapitre 5 - Narcisse de toi.

386 21 19
                                    

— C'est parfait pour moi, merci, dis-je à l'elfe de maison.

Narcissa a insisté pour que je dîne avec eux. Je n'ai pas pu refuser.
Downey est à ses côtés et Drago, à côté de moi. Je le regarde du coin de l'œil. Il a énormément souffert...
Je lui promets intérieurement de mettre fin à ces attaques et à ces insultes contre sa famille.
Je découvrirai qui leur veut du mal.

Sa main m'interpelle tout à coup ; il a une belle égratignure encore rouge. Est-ce le coup de canne ?

— Qui vous a fait ça ? demandé-je en montrant du doigt le dos de sa main.

Il me fixe et serre le poing.

— Personne.

Glaciale pour une réponse.

— Je suis votre garde du corps, je dois...

— Personne !

D'accord, j'ai touché une corde sensible.

— Dray..., murmure Narcissa.

— Excusez-moi, mère...

Ils s'aiment énormément ; elle s'inquiète pour lui, il ne veut pas la voir triste.

— C'est ma faute, dis-je. Je voulais juste... comprendre pour mieux vous protéger. Excusez-moi.

Il ne dit rien et prend sa fourchette.
J'ai l'impression d'être dans une famille brisée par son lien avec Voldemort alors que d'autres sont brisés, car ils n'ont pas gagné et je n'ai jamais vu un lien comme celui de Narcissa Malefoy et son fils. C'est très beau...

— Oublions, sourit Narcissa. Le repas vous plaît ?

— Oui, merci.

Nous commençons à dîner et je réfléchis.
Downey dit à Narcissa que le repas est délicieux, Drago dîne en silence et Narcissa fait la conversation en me demandant si je me sens bien ici.
Elle regarde de temps en temps son fils qui a la tête baissée sur son assiette.
Cette famille me touche et c'est la première fois que je ressens ça.

Le dîner se termine. J'aide à débarrasser même si Narcissa m'a dit qu'elle aimait s'en occuper. L'héritier Malefoy est monté à l'étage et Downey l'a suivi.

— Narcissa...

— Excusez mon fils pour sa réponse assez... sévère, tout à l'heure, dit-elle en faisant la vaisselle.

Je n'ai jamais vu une sorcière riche et ex-Mangemort faire la vaisselle.
Je pose les verres à côté de l'évier.

— Je ne lui en veux, mais vous pourriez... m'en parler ? C'est simplement pour le protéger.

Elle lève la tête et fixe la fenêtre devant l'évier. Il fait presque nuit, septembre se termine, l'automne est là.

— C'est Lucius. Lucius a osé blesser son fils et pas que physiquement.

— Vous pouvez m'expliquer ?

— Depuis que Drago était petit, Lucius attendait beaucoup de lui. Trop. Il voulait même le mettre à Durmstrang, loin de nous. J'ai refusé. J'aurais dû accepter, peut-être que ça aurait été différent, rit-elle avec tristesse. Peut-être qu'il ne lui aurait pas blessé la main... Peut-être... qu'il aurait été fier de son fils ? Je ne comprends pas ce que voulait Lucius. Qu'il haïsse les Moldus, je comprends, mais qu'il soit ainsi avec notre enfant... Drago a été comme il a été pour rendre son père fier et je m'en veux de ne pas lui avoir assez dit que j'étais fier de lui, qu'importe ce qu'il faisait, ce qu'il ferait.

— Il a été ? Il était comment, Narcissa ?

— Hautain, arrogant, fier, comme son père. Vous savez, je n'aimais pas les Moldus. Enfin, je ne veux pas vous

ProtegoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant