Retrouvailles

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Awa, s'il te plais, fait que je quitte cette maison. Je n'en peux plus, cette salope me pourrie la vie. Pas un seul jour ne passe sans qu'elle ne fasse sa chienne enragée.....😭

Je m'appelle Awa et mes intimes me surnomment Pizza.
Je suis mariée à un modou-modou.
Chaque trois mois, mon mari revient au Sénégal. J'habite à Mbour.

Je m'appelle Awa, surnommée affectueusement "Pizza" par mes proches. Je rayonne de beauté avec ma peau d'un teint noir resplendissant. Ma gaat-taay (taille courte) ne fait qu'accentuer mes formes radieuses, qui évoquent la courbure gracieuse d'une bouteille de Coca-Cola (vous aurez compris ce que lon dit chez nous : gaaat saaaf).
J'incarne la splendeur de la diversité corporelle et célèbre fièrement mes courbes harmonieuses.

Habitant la ville de Mbour, Awa est un exemple éclatant d'élégance et de confiance qui émanent des personnes aux silhouettes pleines.

Mon mari revient ce soir. Et comme toute femme devant accueillir son homme, je m'apprête pour l'occasion (demay def bamou bakh). Ce que les femmes mariées vivants avec leurs maris font tous les jours, moi je le fait par trois mois. Il est de mon devoir alors d'assouvir tous mes désirs.
Pour cette occasion, j'ai pris un coach spécial pour m'entraîner, calmez-vous, je vous vois venir ce n'est pas de l'adultère. Je ne le baise pas. Il me donne juste quelques astuces et techniques pour découvrir davantage mon corps et pour pouvoir prendre soin du corps de mon homme.
Allez-y, faites vous aidez par mon coach perso, Da_sugar il se nomme.

Revenons à ma soirée et à mon accueil que je réserve à mon homme.
Je n'ai pas encore d'enfants et je vis avec ma belle-mère qui, à la difference de celle de ma sœur, m'apprécie et m'aime vraiment.
Ma sœur jumelle Adama est mariée à un homme dont la maman gère la vie (gorou yaay moko tak). Tout passe par elle. Maanaam moy gérer keur gui. Mère bi defa seuy seuyam ba parei beug seuy seuyou doomam. Pas un seul jour ne passe sans qu'elle ne se plaigne du mauvais traitement de sa belle-mère. Entre les remontrances, les coups bas, les brimades de son mari sous les complaintes de sa mère.
Elle me supplie de la sortir de là. Je me demande encore comment m'y prendre, j'y réfléchirai un autre jour, aujourd'hui je me prépare pour accueillir mon bien aimé.

Ce soir, ma belle-mère à proposer de m'aider dans la cuisine (hana dou ma am chance, am goroo boulay dimbali si wagne bi), elle dont le mari était aussi modou-modou me donne quelques astuces pour bien accueillir mon homme.

Elle se propose de me faire le jus de gingembre et de marinée le poulet (neena mooy roof guinare gui).
Il y a de cela deux semaines, quand son fils lui a dit qu'il viendrait, elle est allez au marché malien pour m'acheter de la bonne beurre de karité et m'a demandé de la tartiner sur ma chatte après chaque douche (neena may diw sama badio bi karité, def koy douffeul). Aujourd'hui, assise en face d'elle sans la cuisine, elle ne s'est pas retenue de me faire la remarque. 

"On dirait que mon astuce fonctionne à merveille" me dit elle. Karité bangui douffal sa badio bi (tes lèvres sont bien pulpeuses à ce que je vois). Hana dou ma  féroce goro.
Après avoir fini de préparer le dîner, je pars me doucher et mets de l'encens acheté chez Foyree Astuces (le meilleur fournisseur du marché) pour nouggal nek bi (traduiral lein ma lii).

Je porte une robe rouge moulante avec un string noir dentelé. Je me maquille sobre et prépare le dîner pour ma belle-mère. Elle finit de diner, discute un peu avec moi une bonne trentai de minutes durant lesquelles elle me raconte sa rencotre avec son defunt mari, ses soirées a l'attendre quand il devait venir en vaccances. Ma présence lui rappelle un peu elle quand elle avait mon âge. Elle part se coucher en me sommant de bien prendre soin de son fils.

Heure de crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant