Chapitre 11 : une Âme contre une Âme

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La peur tenaillait Layla alors qu'elle reculait, finissant par heurter un petit mur qui se dressait derrière elle. Le cyclope continuait d'avancer, pas à pas, sa présence imposante laissant peu de place à l'évasion. Son unique œil fixait Layla, émettant une lueur à la fois curieuse et menaçante.

Soudain, un jeune homme surgit entre la bête et la jeune apprentie sorcière, brandissant une épée d'une beauté exceptionnelle. Le métal de l'épée semblait être forgé dans les feux mêmes de la légende. Étrangement, malgré son apparence imposante, l'épée semblait être d'une légèreté déconcertante dans la main de l'homme.

Un combat féroce éclata, le jeune homme, d'une vingtaine d'années, attaqua le cyclope sans relâche. Son habileté et sa détermination ne laissaient aucun répit au géant. Chaque coup d'épée était précis, chaque esquive calculée. Le cyclope, bien que puissant, commençait à montrer des signes de faiblesse face à cette bataille acharnée.

Pendant ce temps, les amis de Layla se rendirent compte de sa disparition. L'inquiétude et la panique s'emparèrent d'eux, et ils se mirent immédiatement à sa recherche, appelant son nom à tue-tête à travers la forêt. Cependant, malgré leurs efforts, les heures passèrent sans aucun signe de Layla.

C'est alors que Zouk, doté d'une ouïe exceptionnelle, perçut un bruit retentissant qui semblait résonner à travers toute la région. Son instinct lui dicta que quelque chose n'allait pas et que Layla était en danger. Sans hésiter, il se mit à courir à toute vitesse, guidé par son inquiétude grandissante.

Les chemins se croisaient devant lui, mais Zouk n'avait pas le luxe de la réflexion. Chaque pas le rapprochait de Layla, et l'urgence de la situation lui insufflait une détermination inébranlable. Rien ne pourrait l'arrêter avant qu'il ne sache que son amie était saine et sauve.

Après quelques minutes de marche, Zouk s'enfonça plus profondément dans la forêt. Les arbres formaient une canopée dense, projetant des ombres inquiétantes sur le chemin étroit. Ils se balançaient au rythme du vent, émettant un doux sifflement qui créait une symphonie mystérieuse. Malgré l'obscurité grandissante et l'atmosphère intimidante, Zouk resta résolument courageux, ne cédant pas à la peur qui menaçait de s'insinuer en lui. D'un pas déterminé, il continua d'avancer dans cette forêt à la fois étrange et effrayante.

Alors qu'il progressait, un tronc d'arbre immense se dressa devant lui, coupant brusquement son chemin. Ce tronc se distinguait nettement des autres arbres environnants. Sa couleur marron-vert était inhabituelle, et son écorce ressemblait étrangement à de la peau écailleuse. La sève qui, normalement, aurait dû être d'un jaune orangé apaisant, était d'un noir profond, semblant absorber toute lumière, plongeant dans une obscurité abyssale.

Zouk fut pris de stupeur face à cette vision étrange. Son esprit était en ébullition alors qu'il tentait de comprendre la signification de ce tronc singulier. Ses jambes, semblant agir d'elles-mêmes, cédèrent sous son poids et il s'effondra sur le sol froid et dur de la forêt. Son corps tout entier était pris de spasmes incontrôlables, comme s'il était saisi par une force mystérieuse.

Soudain, une sensation étrange parcourut Zouk, comme si une présence invisible avait pénétré en lui. Il sentit un frisson le traverser alors qu'il avait l'impression qu'une âme étrangère venait de fusionner avec la sienne. L'espace d'un instant, il eut l'impression de ressentir les émotions, les pensées et les souvenirs d'une autre entité. Puis, tout aussi soudainement, la sensation se dissipa, le laissant à la fois perplexe et épuisé.

Pendant que Zouk reprenait son souffle, Kaito et Layla s'efforçaient de localiser leur ami disparus. La panique commençait à s'emparer de Kaito, et il finit par perdre connaissance sous le poids du stress et de l'anxiété. Layla, quant à elle, était à la fois inquiète et exaspérée par le comportement héroïque de Kaito. Elle se saisit d'une gourde d'eau et décida d'utiliser une méthode moins conventionnelle pour le ramener à lui. D'un geste brusque, elle renversa l'eau sur le visage de Kaito, espérant que le choc le ramènerait à la réalité.

Kaito sursauta brusquement et poussa involontairement son amie Layla en avant. Puis, reprenant rapidement ses esprits, il attrapa la main de Layla d'un geste ferme et se mit à courir dans la direction opposée à celle qu'ils avaient prévue jusqu'alors.

Layla, déconcertée par l'action de son ami, s'exclama : « Kaito ? Pourquoi tu t'enfuis dans cette direction ? » Cependant, Kaito était tellement accaparé par l'inquiétude pour leurs amis qu'il ne trouva pas le temps de lui répondre.

La jeune sorcière suivit son ami en courant. Les deux camarades se retrouvèrent dans la forêt. Le petit couple d'ami retrouvèrent inerte Zouk. Il avait un teint blanchâtre, ses lèvres étaient bleues. Le jeune garçon tremblait de froid, l'extrémité de ses doigts étaient blancs, il pouvait a peine les bouger.

Kaito, Layla et Aya, les trois amis de Zouk, se serraient autour de lui, préoccupés par son état. Les ténèbres de la nuit enveloppaient la forêt dense qui les entourait, tandis que la pluie battante s'abattait impitoyablement sur eux. Zouk, leur camarade, était étendu au sol, blessé et inconscient après un combat éprouvant contre une créature mystérieuse.

Sous le poids de leur inquiétude, les trois amis avaient pris la décision de trouver un refuge pour Zouk. Ils savaient que le temps était compté, car la nuit était glaciale et les blessures de Zouk s'aggravaient à chaque minute qui passait.

Après une heure de marche difficile à travers la forêt, Layla aperçut une lueur à travers les arbres. C'était une petite maisonnette en bois, une lumière chaleureuse émanant de ses fenêtres éclairant la nuit sombre. L'espoir renouvela leurs forces, et ils se précipitèrent vers cet abri potentiel pour leur ami blessé.

Kaito, l'aîné du groupe, se tourna vers Aya, la plus jeune. Il lui fit signe de s'approcher de la maisonnette et de demander de l'aide poliment.

"Eh bien, petite, peux-tu frapper à la porte et demander de l'aide, s'il te plaît ?" demanda-t-il à Aya d'une voix empreinte de préoccupation.

Aya, une jeune fille courageuse malgré sa taille modeste, hocha la tête sans prononcer un mot. Elle se dirigea vers l'habitation, ses pieds mouillés et crottés laissant des traces sur le chemin boueux. Elle leva la main et frappa à la porte avec une certaine hésitation.

Après un moment qui sembla une éternité, la porte s'ouvrit lentement, craquant légèrement sur ses gonds. Une vieille femme apparut, la lumière de l'intérieur éclairant son visage ridé et bienveillant. Elle portait une robe simple et un châle pour se protéger du froid.

La vieille dame se racla la gorge avant de prendre la parole, ses yeux scrutant les visages inquiets des trois jeunes. "Bonjour, mes enfants," commença-t-elle d'une voix douce mais légèrement rauque, "que faites-vous ici, près de ma demeure ?" Ses yeux se plissèrent légèrement alors qu'elle semblait réfléchir à la situation. "Et qu'est-ce qui est arrivé à votre ami ?" ajouta-t-elle d'un air surpris en jetant un regard inquiet vers Zouk, toujours inconscient sur le sol.

SKULLVALLEYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant