La Voyageuse Du Multivers: Tome 1 , Les Jumelles Addams

Chapitre 31

Le policier s'arrête devant une porte en bois foncé.

Policier : C'est ici.

Comme il n'a pas l'air de vouloir bouger, je toque à la porte et entre sans attendre de réponse.

Le bureau est une grande pièce ridiculement trop meublée et remplie de bibelots quelconques. En face de la porte, il y a un bureau encombré de papiers, et derrière le bureau est assit un homme dans la cinquantaine, le crane rasé, une boucle à l'oreille gauche, qui porte un costume gris foncé.

Mon entrée fracassante fait sursauter l'homme qui lève des yeux étonnés puis indignés sur moi.

Commissaire : On ne vous a jamais apprit à frapper jeune fille ?

Moi : Ne commencez pas avec vos règles de politesse.

J'avance jusqu'à être à moins d'un mètre du bureau et me fige.

Commissaire : Puis-je au moins connaitre votre nom jeune insolente ?

Moi : Avec plaisir.  Mon nom est Alice Addams.  Vous connaissez surement ma sœur, Mercredi.

Son teint devient livide.

Il essaye de reprendre contenance en frottant son costume.

Commissaire : En quoi puis-je vous aider mademoiselle Addams ?

Moi : Mon nom vous fait tant d'effet ?  

Il ne répond rien et je continue.

Moi : Xavier, votre nouveau prisonnier.

Commissaire : L'Hyde ?

Ouh qu'il m'énerve déjà celui la.

Je prends une grande inspiration.

Moi : Que vous ne vouliez pas le libérer sans enquêter, je peux le tolérer.  Difficilement, mais ça passe, vous voyez.  Mes les conditions dans lesquelles vous le gardez sont intolérables.

Commissaire: Ce n'est que la procédure.

Je hausse les sourcils.

Moi : Priver un humain de ses droits fondamentaux, c'est ça votre procédure ?

Commissaire : Votre nom ne m'est pas inconnu, je vous ai donc laissé me parler.  Mais si ce que vous voulez, c'est que je change une procédure envers un monstre qui a tué des dizaines de personnes, vous allez repartir bredouille. Je ne suis pas facilement influençable, votre petit numéro de "je suis une Addams" ne passera pas avec moi.

Je vais le tuer.

Un tourbillon se déchaine en moi et je perds totalement le contrôle de ma magie.

Au visage de l'homme en face de moi, ma soudaine folie doit avoir prit place sur mon visage.

Un vent violent se lève autour de moi et fait voler tous les papiers de la pièce.  

Il est stressé.

Le sol se met à trembler, le  lustre se fracasse au sol dans un bruit de verre qui éclate.

Il est effrayé.

Une grande chaleur se propage dans ma poitrine, ne demandant qu'à sortir.

Il est traumatisé.

Est-ce que je veux vraiment le tuer ?  Et le policier derrière moi ?

Commissaire : C'est un monstre, comme l'autre.

Le visage épuisé de Xavier me revient en tête et le feux se déverse petit à petit de mes doits, les flammes léchant les surface qu'elles croisent.

Enid : Alice !

Ajax : Ne fais pas ça!

Je les sens, ils sont derrière moi.

J'essaye de les écouter, de prendre en compte ce qu'ils me disent, mais le feux a pris possession de moi, il a prit vie.

Xavier : Princesse.

Toute la rage disparait d'un coup et la magie revient dans ma poitrine aussi vite qu'elle en est sortie, comme une claque.

Xavier : Je suis là.

Je me tourne vers la porte.  Il est là, vraiment là.

Je regarde autour de moi.  Le bureau est sans dessus dessous mais pas trop détruit.

Mon regard se pose ensuite sur le commissaire terrifié.

Moi : Xavier ?

C'est au tour de ma voix d'être cassée.

Xavier : Oui ?

Moi : Ils t'ont libéré ?

Xavier : C'est toi qui l'a fait.

Je me tourne vers lui, intriguée.

Xavier : Tu étais tellement énervée que tu as brulé mes chaines.

Je souris avant de reporter mon attention sur l'homme toujours assis derrière son bureau. (vraiment zéro instinct de conservation)

Moi : Vous allez retirer ce que vous avez contre lui et le laisser partir.

Commissaire : Ca me semble être une bonne idée.

Tremblant, il attrape son téléphone et compose un numéro avant de le porter à son oreille.

Commissaire : Allô ?  Tu as le dossier du nouveau prisonnier ?  Oui.  Brûle le.  Je suis certain.

Il raccroche.

Moi : Bien.  On va s'en aller et je ne veux plus avoir affaire à vous.

Il hoche la tête.

Je fais demi-tour pour rejoindre les autres quand je remarque un livre au sol qui brûle toujours.  Je lui envoie un petit jet d'eau et retrouve mes amis dans le couloir.

Je croise le regard de Xavier et me dirige vers lui.

Alors que je marche, mes oreilles se bouchent et des points noirs apparaissent dans mon champ de vision.  Je ferme les yeux, tombe, sens quelqu'un me rattraper, puis plus rien.