Ses lèvres se détachent lentement des miennes, laissant place à une distance qui semble à la fois comblée et exacerbée par l'intensité du moment que nous venons de partager. Nos regards restent connectés, et dans ses yeux sombres, je peux lire une fusion de désirs et d'émotions qui résonnent en écho avec les miens. Son visage, perlé de gouttes de pluie, possède une beauté sauvage et indomptable, renforcée par l'atmosphère dramatique qui nous entoure. Mon cœur s'emballe, et les papillons qui vacillent en moi ne s'estompent pas, me rendant à la fois nerveuse et apaisée.
Un sourire en coin naît sur ses lèvres, éclairant son visage d'une lueur malicieuse. Je le fixe, piquée par ma curiosité alors qu'il semble sur le point de révéler quelque chose.
« Pourquoi tu rigoles ? » Je demande, intriguée de la raison de son sourire.
Sa réponse est accompagnée d'un geste doux. Ses mains se posent délicatement sur les contours inférieurs de mes yeux, effleurant ma peau avec une tendresse inattendue. Un doux frisson me parcourt alors que son pouce essuie doucement le maquillage qui a coulé sous l'effet de la pluie.
« Ton maquillage des yeux a coulé. » Dit-il avec une légère moquerie, un sourire taquin dans ses yeux. « Je ne sais pas si tu ressembles à un panda ou à Bill, là. »
La honte se précipite sur moi, me faisant baisser les yeux dans un mélange de gêne et de rire. Mon visage se réchauffe alors que je réalise que mon maquillage a effectivement été emporté par la pluie, laissant certainement des traces de mascara sur ma peau. Dans un acte instinctif de protection, ma main vient couvrir mon visage, mais il n'y a nulle place pour la honte entre nous.
Ses rires, si légers et contagieux, se mêlent aux gouttes de pluie qui nous entourent. Tout à coup, il m'enlace, enroulant ses bras autour de mon cou pour m'attirer contre lui. L'étreinte est chaleureuse et réconfortante, comme un abri dans la tempête. Je me laisse aller à cette étreinte, répondant à son besoin de proximité en glissant mes bras autour de son dos. Je sens son souffle contre ma peau, son torse solide sous ma main, son cœur battre contre ma tête et tout à coup, je réalise à quel point cette proximité me manquait.
Alors que je trouve refuge dans ses bras, il parle à nouveau d'une voix douce, brisant le silence entre nous.
« Je rigole, ma douce. Je te taquine. » Sa voix est empreinte de tendresse, une note de réassurance qui apaise les émotions tourbillonnantes en moi.
Les battements de mon cœur ralentissent, laissant place à un sentiment de calme dans cette étreinte. Je réalise que, malgré les années de distance et de malentendus, il y a quelque chose entre nous qui ne s'est jamais vraiment éteint. Une connexion, un lien qui a survécu à tout. Et dans cet instant, au cœur de la forêt sous la pluie battante, je choisis de laisser tomber mes résistances, de laisser place à cette connexion, à ces sentiments qui n'ont jamais disparu.
Après quelques instants de silence qui semblent suspendre le temps, je commence lentement à émerger de cette bulle de magie pour me confronter à la réalité. Les soucis et les conséquences reprennent leur place dans mon esprit. Mes pensées s'orientent vers le groupe, inévitablement inquiet de notre absence. Ma cheville, meurtrie par la chute, se rappelle à moi, ajoutant une pointe de douleur à mon anxiété grandissante. Nous venons de transgresser l'interdit, la règle imposée par Georg que nous avions juré de respecter. Mon corps se détache doucement de l'étreinte de Tom, et je le regarde, la préoccupation s'emparant de moi.
« Tom, qu'est-ce qu'on va dire au groupe ? Si Georg l'apprend, on est morts. » Ma voix trahit mon inquiétude palpable.
Il me fixe avec une intensité rassurante, posant sa main sur mes cheveux mouillés avec une tendresse qui apaise instantanément mes craintes.
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Threads of Destiny (Tom Kaulitz)
FanfictionEnnemies to Lovers story : Tom Kaulitz/ Tokio Hotel Il a suffi d'une petite erreur pour que le destin de Maya change à jamais. Comme une malédiction, tout semblait s'effondrer autour d'elle, jusqu'à ce que cette opportunité de travail arrive comme...