1. L'écarlate sur le sol blafard rappelle de tristes souvenirs.

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LA NEIGE tombait. Mes pattes étaient invisible dans cette couche de froid et toute la patrouille peinait à avancer dans la masse blanche immaculée. Le pelage duveteux de nos ventres étaient trempés. Nos yeux étaient quasiment fermés, la douleur des flocons dans les pupilles n'étant pas appréciée. Des membres de la patrouille hurlaient quelque chose, sûrement de rentrer au camp, mais tout le monde savait qu'il fallait continuer. On devait retrouver la chatte au pelage noir et blanc qui était partie juste avant la tempête. Puis nos museaux se plissèrent face à une odeur infecte. Qui nous rongeait les entrailles. Nos moustaches s'agitaient face à l'odeur insupportable du sang. Le goût de ce liquide infect vint directement s'inventer dans le fond de ma gorge.

Puis je l'ai vu. Son pelage noir et blanc était givré. Ses yeux autrefois d'un vert si pétillant étaient vitreux. Sur sa gorge, une affreuse morsure, un trou béant. Une autre odeur, légère mais pourtant présente, fit place. Un renard. Ces mammifères avaient pris place sur notre territoire depuis le début de la saison des neiges, sûrement en quête de nourriture plus facile à trouver. Et l'un d'eux venaient de tuer une de nos camarde. Ma meilleure amie. Moustache de Laurier.

J'imagine que la cruauté des goupils fessaient de leurs attaques l'une des morts les plus douloureuses possibles pour un chat. Ce n'est pas car leurs crocs sont particulièrement acérées, que leur griffes soient plus longues ou que leur intelligence soit plus remarquable, mais c'étaient leur plaisir de jouer avec le corps des chats aux portes de la mort qui les rendaient affreux. Je n'imagine pas la peur de mon amie. Je n'imagine pas sa douleur. Car j'en suis incapable. Je peux juste pleurer et hurler sur sa mort. J'avais l'impression de vivre un cauchemar éveiller. La seule chose que je voulais, c'était me réveiller dans la tanière des guerriers et l'entendre me parler.

" MOUSTACHE DE LAURIER !!! "

J'ai hurler. Enfin je pense que j'ai hurler. Il était même probable qu'aucun son n'était sortit de ma gorge. Elle était là. On voyait ici et là des morsures, des griffures, ses os brisés. Il ne faisait maintenant plus aucun doute, ce monstre assoiffé de sang avait juste pour objectif de s'amuser en la tuant. Mes pattes baignaient maintenant dans le liquide écarlate, et j'en était dégouté.

J'avais mal. Une douleur horrible et insupportable s'était logée dans mon coeur, une douleur tellement grande qu'aucun mot ne serait capable de représenter l'énormité du trou béant qui s'était creusé dans mon coeur, qui avait la seule soif et envie d'entendre sa voie, et son rire, et ses idées, et ses regrets, et ses pensées, ses réflexions, ses rêves, ses amours, ses douleurs, ses secrets. La douleur était tellement grande que je me suis retourné, pour voir si un membre de ma patrouille allait faire quelque chose pour me sortir de ce cauchemar. Et j'ai vu le regard de Queue du Loup. Son père. Ses yeux, pourtant si impitoyables et stoïque en temps normal, étaient alors emplis de désespoir et de souffrance.

Si j'avais pu, j'aurais couru. Et couru. Sans m'arrêter, espérant que la fatigue et la douleur dans mes pattes me fassent oublier ce trou béant dans mon coeur. Et quand j'aurais était assez loin, j'aurais hurler le plus fort possible que je l'aimait, et que rien ni personne ne pourrait un jour la remplacer. Mais le monde est cruel, et nous avons tous des responsabilités. J'ai forcer mes pattes à avancer, pour m'approcher de son corps abîmé, suivit d'un autre chat, de la prendre sur nos épaules et de marcher, suivit de notre patrouille, comme un convoi funéraire.
Pendant cette longue marche silencieuse et accablante, j'ai réfléchi. À ce qu'elle allait devenir, maintenant.

Elle ne pourra jamais chasser sur les plaines étoilées du Clan des Étoiles. Elle ne pourra jamais rejoindre les lumières du ciel, car il n'y a pas de place pour ceux qui n'ont pas leurs croyances là bas. Elle devra juste aller dans le Néant. Oublier ses proches. Ne plus avoir de sentiments ni même de conscience. Comme si son existence avait été balayée par la religion.

Si elle avait été là, elle aurait rigolé en disant qu'au moins, personne n'allait l'oublier trop vite. Et elle aurait raison. On oublie pas aussi rapidement une personne qui a illuminé votre vie de couleurs et de joie. Alors j'essayais de me remémorer tous mes souvenirs joyeux avec elle. Mais l'image de son cadavre à moitié congelé dans la neige me revenais et me reviens toujours.

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Alors que j'essaye de faire fuir ce souvenir qui me donne envie d'hurler, de pleurer et de m'enfuir, le signal de notre chef se fait entendre. Nous descendons tous de la colline pour rejoindre les Quatre Chênes, bien plus connus pour leur grand rocher que par les arbres massifs.

Il grimpe sur le rocher, et nous nous asseyons tous en bas. Les autres chefs commencent leurs récits monotones, remplis d'annonces monotones et inutiles, lancées comme di c'était une information de grande valeur qu'ils nous offraient là. Comme si on n'en avait quelque chose à faire que une reine donne naissance à une boule de poil ridicule et informe, qui porte un nom complétement poétique et qui ne convient pas à l'ennui profond qu'on à lorsque qu'on regarde leur chaton affreux.

C'est alors que notre chef va prendre la parole. Et la même image d'un Clan du Vent faible et peureux va encore ressortir. Mais Moustache de Laurier, elle était différente de cette image. On la surnommait notre petite lune, elle riait, elle n'avait pas peur, elle parlait fort et se fichait de ce que les autres pensaient d'elle.

Le chef ouvre la gueule, prend son souffle et se lance. Et une seule pensait occupait mon esprit tout entier.

Elle va nous manquer notre petite lune.

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Coucou tout le monde ! J'espère que ce premier chapitre vous aura plût, moi j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire ( et j'ai un peu lâché ma haine sur le Clan des Étoiles et les Assemblées, hehe )

Breeeeeeef, je vous souhaite une bonne journée, bonne soirée, bon midi, bon matin, bonne nuit, prenez soin de vous, à la prochaine !

On se remetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant