Chapitre 5 : Les Fils du Dialogue

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Dans la salle des trônes de Volterra, Aro se tenait devant une table ornée de parchemins et d'encre. Le phénix qui avait apporté la lettre de Dumbledore était perché à proximité, ses yeux étincelants fixés sur Aro alors qu'il trempait une plume dans l'encrier.

Aro écrivit avec soin une réponse à la demande de Dumbledore. Ses mots étaient choisis avec précision, reflétant l'ouverture au dialogue tout en préservant la position des rois Volturi. Une fois la lettre achevée, il la plia soigneusement et scella l'enveloppe de cire.

Le phénix s'approcha avec grâce, tendant sa patte pour accepter l'enveloppe. Aro déposa la lettre dans la patte du majestueux oiseau, qui s'envola ensuite par la fenêtre, ses flammes créant des éclats de lumière dans l'air.

De l'autre côté du monde, dans son bureau à Poudlard, Albus Dumbledore attendait avec impatience. Lorsque le phénix fit son entrée à travers la fenêtre ouverte, Dumbledore tendit la main et accepta l'enveloppe. Les flammes du phénix dansaient autour de lui, laissant une sensation de chaleur réconfortante.

Dumbledore brisa la cire et déplia soigneusement la lettre. Ses yeux bleus parcoururent les lignes, absorbant chaque mot avec une concentration profonde. La réponse des rois Volturi était empreinte de diplomatie, mais l'ouverture au dialogue était évidente.

Une lueur d'espoir éclaira les yeux de Dumbledore. Les mondes magiques et vampiriques semblaient enfin s'engager sur le chemin de la compréhension et de la résolution pacifique.

Comprenant l'importance de cette nouvelle information, Dumbledore prit une décision. Il devait consulter Severus Snape, le fidèle professeur qui avait joué un rôle clé dans la recherche de Harry et la découverte de la potion d'âme sœur.

Dumbledore se leva de son bureau et quitta son bureau, se dirigeant vers les quartiers de Snape. Lorsqu'il atteignit la porte, il frappa doucement et entra après avoir entendu un "entrez".

Severus Snape était assis à une table, plongé dans la lecture d'un grimoire de potions avancées. Il leva les yeux lorsqu'il vit Dumbledore, l'expression attentive.

"Dumbledore," dit Snape en se levant. "Y a-t-il quelque chose dont vous voulez me parler ?"

Dumbledore s'avança, la lettre des rois Volturi à la main. "Severus, j'ai reçu une réponse des rois Volturi. Ils sont ouverts à la discussion. Nous devons discuter de notre prochaine étape."

Snape prit la lettre des mains de Dumbledore, parcourant rapidement les mots inscrits. "C'est une opportunité que nous ne pouvons pas ignorer. Le dialogue pourrait nous permettre de résoudre cette situation complexe."

Dumbledore acquiesça. "Je suis d'accord. Nous devons avancer avec prudence, mais aussi avec une ouverture à la possibilité d'une résolution pacifique. Nous devons tenir compte des intérêts de Harry, ainsi que des implications plus larges pour nos mondes."

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La chambre sombre à Volterra était baignée dans une lueur douce et diffuse, créant une atmosphère presque onirique. Harry gisait sur le lit, plongé dans un sommeil agité. Ses sourcils étaient légèrement froncés, et ses mains se crispaient involontairement.

À pas feutrés, quelqu'un s'approcha du lit, se penchant doucement au-dessus de Harry. C'était Caius, le roi Volturi dont l'existence était désormais liée à la sienne. Caius observa le visage paisible de Harry, ses traits jeunes et innocents en contraste avec les événements tumultueux qui avaient conduit à cette rencontre inattendue.

Caius se sentait partagé entre la fascination et la confusion. Comment pouvait-il être lié d'une manière aussi intime à un être qui était si différent de tout ce qu'il avait connu ? Les émotions complexes dans son esprit semblaient entrer en collision, créant un tourbillon de pensées qui défiait toute logique.

D'une main hésitante, Caius effleura le visage de Harry du bout des doigts. La peau était douce et chaude, et le simple contact créa un frisson électrique qui se propagea dans tout son être. Caius était submergé par une sensation nouvelle et étrange, quelque chose qu'il ne pouvait pas encore comprendre complètement.

Alors que Caius contemplait le visage de Harry, il remarqua que le sommeil du jeune sorcier devenait agité. Harry commença à s'agiter, ses sourcils se froncèrent davantage, et ses lèvres s'entrouvrirent légèrement. Des murmures inintelligibles s'échappèrent de sa bouche, témoins de rêves troublants qui le tourmentaient.

Caius observa Harry avec une intensité profonde, incapable de détourner le regard. Les murmures de Harry semblaient toucher une corde sensible en lui, réveillant des émotions qu'il n'avait jamais ressenties auparavant. Il était à la fois intrigué et troublé par la proximité de cet être énigmatique, dont les rêves semblaient refléter une réalité complexe et fascinante.

Le roi Volturi resta là, perdu dans ses pensées, tandis que le sommeil agité de Harry continuait. Les mystères de leurs liens magiques semblaient encore insaisissables, mais quelque chose en Caius était en train de changer, une transformation qui le conduirait peut-être à comprendre et accepter les liens inexplicables qui le reliaient à Harry.

Caius sortit de la chambre de Harry avec précaution, laissant le jeune sorcier continuer à dormir. Le tumulte de ses émotions intérieures était à la fois troublant et captivant, et il avait besoin de temps pour réfléchir à tout cela.

À peine Caius eut-il quitté la chambre que la voix enjouée d'Aro retentit dans le couloir. "Caius, mon ami, je pensais que tu préférais les charmes féminins. Aurais-tu finalement trouvé une exception à cette règle ?"

Caius détourna le regard, un léger sourire traversant ses lèvres. "Ne sois pas ridiculement taquin, Aro."

Aro s'approcha, ses yeux étincelant d'amusement. "Oh, ne sois pas si sérieux, Caius. L'amour prend parfois des chemins inattendus, n'est-ce pas ?"

Caius soupira doucement, sachant qu'Aro avait raison. Il se laissa emporter dans une conversation légère avec Aro, leurs voix emplissant le couloir de Volterra. Pour un moment, les préoccupations complexes semblaient s'évanouir, remplacées par l'interaction familière et ludique entre les rois Volturi.

Cependant, l'atmosphère changea rapidement lorsque Aro perdit son sourire taquin. Son expression se fit plus sérieuse et sa voix devint calme. "Caius, j'espère que tu sais que nous devons agir avec prudence. Cette situation pourrait avoir des conséquences qui dépassent notre compréhension actuelle."

Caius acquiesça silencieusement, conscient que les enjeux étaient bien plus grands que ce qu'il pouvait imaginer. Il était entouré de mystères qu'il ne pouvait pas encore déchiffrer complètement, et la prudence était certainement de mise.

Aro se tourna vers Caius, un sourire léger retrouvant ses lèvres. "Viens, mon ami. Le crépuscule est magnifique ce soir. Allons nous promener dans les jardins de Volterra. Qui sait, peut-être que l'air frais et les étoiles nous apporteront un peu de clarté."

Caius hésita un instant, puis acquiesça. "Tu as raison, Aro. Peut-être que la tranquillité de la nuit nous aidera à réfléchir plus clairement."

Ensemble, les deux rois quittèrent le couloir, se dirigeant vers les jardins en dessous. Le crépuscule enveloppait le monde d'une lumière dorée, et les ombres dansantes semblaient refléter les émotions complexes qui tourbillonnaient dans le cœur de Caius.

CAIUS VOLTURI Où les histoires vivent. Découvrez maintenant