21 : Dispute

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Verana
On va donner le premier gala. Enfin... je vais donner mon premier gala en tant que petite amie de Diego.

Ça dure depuis deux mois, je lui ai menti en lui disant que le bébé était de lui. Je ne veux pas qu'il tue mon enfant. Alessio est invité, j'ai réussi à retirer ce micro, enfin.

J'ai dû me mutiler pour ça, mais c'est ce qui va me sauver.

Ça fait deux mois que je me fais violer par cet homme.

— Tu es prête ? me demande-t-il.

— Oui.

— Tu ne parles pas à Alessio à part pour lui dire bonjour. Je ne veux pas que tuaies d'interactions avec lui.

— Sinon quoi, Diego ? Tu vas frapper ta femme enceinte ?

— Je ne te ferais jamais de mal, Vera.

Menteur.

— Tu sais très bien quelles conséquences ça aura.

Je n'ai qu'une envie, c'est de lui en mettre une.

On descend parmi les invités.

Alessio m'a affreusement manqué. Ça m'a déchiré le cœur de devoir lui dire tout ça.

Quand je le vois, avec une autre femme au bras, je sens mon cœur être piétiné.

Reste forte. Vera, reste forte.

Je sens les larmes venir. Avec les hormones, je suis beaucoup plus sensible.

J'aimerais aller le voir, lui dire que j'ai fait tout ça pour le protéger, parce que je l'aimais.

Parce que je l'ai toujours aimé plus que je ne me suis aimé moi-même. Je l'ai aimé d'un amour inconditionnel.

Un amour que je ne retrouverais nulle part ailleurs.

Est-ce qu'il a arrêté de m'aimer ? Comment il a pu se remettre avec une fille si rapidement ?

Diego s'en approche pour lui serrer la main.

Il ne me regarde même pas.

— Félicitations pour le bébé. me dit la femme à son bras. Tu es à combien de mois ?

— Deux mois. dis-je en retenant mes larmes.

C'est là qu'il tourne la tête vers moi.

Je croise ses pupilles seulement quelques secondes, je sais que je viens de lui semer le doute.

— Je vais faire un tour dehors, j'ai besoin d'air.

— Ne reste pas trop longtemps, il fait froid. me dit Diego.

Que Dieu m'empêche d'avoir cet enfoiré dans mes mains.

Si ça arrive, il va me supplier à genoux de le tuer.

Je sors dans le jardin et vais au fin fond de celui-ci.

Je m'assois sur l'une des chaises et laisse les larmes couler.

Je hurle, je hurle à tous de me sauver de cet enfer.

Mais personne ne m'entend, personne ne peut le savoir, ne peut le deviner.

J'ai menti à tout le monde.

Quelques minutes passent. Je sens quelqu'un m'attraper pour me relever.

Au début, je pense que c'est Diego, mais c'est Alessio.

— Alessio...

— C'est vraiment lui le père ? me demande-t-il sèchement.

Il n'a jamais été si sec et violent comme ça.

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