Remous

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-       Mais qu’est-ce que tu vais faire ! C’est horrible ! Tu ne peux pas garder d’humain chez toi ! C’est êtres sont répugnant, vils et cruels ! Et… ils mangent de la viande ! C’est dégoutant, me dit Cam, en panique totale.

-       Calme toi, répondit-je. Premièrement, je vais le garder chez moi, et de toute façon, personne ne vient jamais me voir ! De deux, je vais essayer de prouver à tous que les humains ne sont pas méchants, je vais briser les préjugés.  Et pour la nourriture… on s’arrangera. Il ne te mangera pas !

-       Qu’est-ce que tu en sais ? dit moi ? Tu as déjà eu des contacts avec un mortel ?

-       Non, avouai-je.

-       Voilà, me dit-elle heureuse d’avoir le dernier mot.

Je regarde la chute d’eau qui court sous nos pieds. J’aime bien m’enfuir ici lorsque le monde me semble trop compliqué et Cam me rejoins souvent ici. C’est la chute Crystal, qui forme un petit bassin et qui par la suite coule dans le lac Crystal. Un érable rouge étend ses branches au dessus de celle-ci. Je laisse mes pieds nus pendre dans le vide, et tombe dans mes pensées. Camomille finit par me laisser seule, et je prends le temps de penser à tout cela. Le vent ébouriffe mes cheveux blancs, et  fait trembler les feuilles des arbres.

Dans quelle merde je me suis foutue ? Comment je vais être capable de prendre soins d’un humain ? Comment je vais faire pour qu’il ne s’enfuie pas ? Il ne voudra pas rester ici, comment je vais faire ? Je ne peux quand même pas le garder en cage ! Si ? Voyons, arrête de déconner Sue. Et comment tu vas faire pour le capturer ? Tu crois qu’une petite nymphe comme toi sera de taille contre un homme adulte ? Et où il va dormir ? Tu ferais mieux de commencer à l’installer tout de suite…

C’est ainsi que je me retrouvai à courir gracieusement dans les bois, en direction de ma maison.  Elle est située près de la chute, très éloignée du centre de la tribu. Je ne vis pas dans un grand luxe, je n’en ai pas besoin. Jamais personne n’est venu dans ma demeure, même pas Cam. Je vis dans un bosquet de sureau noir extrêmement dense, qui paraît impénétrable de l’extérieur. Mais lorsque je me faufile dans les branches, je pénètre dans un petit jardin. Dans ce jardin se trouve une hutte ronde en chaume, sur laquelle poussent des fleurs de sureau.  Dans ma cour, j’ai un puis, et dans mon jardin poussent des légumes, des courges, des racines et des fruits qui subviennent à mon alimentation entièrement végétale.  Dans ma hutte, j’ai un petit hamac dans lequel je dors, une table en bois et des dizaines de bibelots que je retrouve, flottant sur les rives du lac. Il est inutile de préciser que ces objets sont de nature humaine. Des boites à musique, des bibelots de porcelaine, une tasse, un train en bois, un livre de contes. Tout ce qui vient de l’autre coté du lac me fascine. Je voudrais tant être humaine !

Je commence à faire de l’espace pour un autre hamac en collant mes petits meubles aux murs. Puis je vais dans la forêt, grimpe à un arbre moussu et je vais cueillir deux longues lianes. Je les ramènes à l’intérieur puis les attaches solidement au plafond. Je vais par la suite chercher de longues herbes sur la rive (oui, j’ai encore enfreint une lois) puis je les nattes très étroitement pour les poser entre les deux lianes. Je prends deux brins d’herbe marine pour nouer les extrémités et mon second hamac est enfin prêt. Je l’ai bâtit dans de plus grandes dimensions, car nous savons toutes que les humains sont plus grand que nous.  Je m’assit sur le sol, les jambes en indien, puis je ferme les yeux. Je me laisse envahir par une joie frénétique que je n’ai jamais connue. Je vais enfin vivre du nouveau. Je serais gentille et attachante, il ne voudras que rester ici ! Et secrètement, j’espère que l’homme qui vivras avec moi ne réagiras comme Silvia le pense, je crois que les humains sont plus que ce que l’ont à toujours cru à leur sujet. En tout les cas, demain, je le saurai. Et je montrerai à la tribu entière

qu’elles avait tort toutes ces années. Mais avant cela, je dois allez à la fête des Naissances…

J’ai toujours détesté lorsque de nouvelles nymphes prenait vie pour trois bonnes raisons. Premièrement, parce que pour toutes les autres nymphes, c’est une occasion de démontrer sa supériorité ; qui est la plus belle, celle qui a le plus de talent… Les nymphes ont un sale caractère. Elles sont toutes horriblement vaniteuses, imbues d’elles même et narcissiques. Notez bien que j’ai dit « les nymphes » et pas « nous ». Deuxièmement, elles seront trois filles de plus me rabaisser, et troisièmement, elles devrons choisir leurs catégories et je représenterez la mienne, comme d’habitude. Vous voyez, chaque nymphe à leur naissance ont un talent ; la danse, l’art, le soin des plantes, la divination et la plus inutile ; la mienne. Autrement dit, les bonnes à rien, celles qui n’ont pas de talent. Évidamment, je suis la seule dans ma catégorie. Lorsque je suis née, je n’ai pas été attirée par aucune des familles. Voilà comment on à créer la catégorie neutre. Voilà comment J’ai créé la catégorie neutre.

Je dois me préparer pour la fête. Comme j’incarne le sureau noir, je doit m’habiller en tant que tel. J’ai une couronne de fruit de sureau, un collier de fleurs de celui ci et des bracelets de pieds et de poignets en fleurs blanches également. La couronne fait ressortir mes cheveux blanc neige et mes marques vertes foncées sur ma peau pâle.

La soirée s’est déroulée comme d’habitude, trois nymphes sont nées, Marguerite, Rose et Églantine. Elles ont respectivement été attitrées aux familles de la danse, de la divination et du soin. Comme d’habitude, Dalhia à trouver une réplique méchante à me dire, juste assez méprisante pour faire rosir mes cheveux, ce qu’elle n’a pas manquer de faire remarquer aux autres. Camomille n’as rien fait, puisqu’elle est dans la famille que Dalhia dirige ; la danse. Dalhia, elle m’as aussi parlé de l’homme qui viendras vivre avec nous. Elle ma dit ;

-       Pauvre Sue, tu est si laide que même un homme ne voudra pas de toi. Peut-être que si il est chanceux, il s’étoufferas avec un de tes fruits avant de te voir, qui sais.

-       Oh, va te faire foutre Dalhia, répliquai-je.

-       Par qui ? Par ton petit mortel chéri ?

-       Ouais, pourquoi pas ? Et je partit de la fête en marchant, la tête haute.

Peut-être que mes répliques n’était pas vraiment bonnes, peut-être que oui, peut-être que non. La seule chose certaine à mes yeux, c’était que cette soirée était la dernière où je me faisait insultée par Dalhia. Parole de nymphe. 

NymphesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant