Reflet

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 Bonjour! Ce chapitre est court, mais c'est mieu que rien! En tout cas... Bonne lecture! ^^

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La nuit passa très rapidement, je dormis peut, mais d’un bon sommeil. Malheureusement, je n’ai pas eu d’idée de génie qui m’aurais donné une quelconque indication sur comment je vais faire pour enlever cet humain. Je n’ai jamais eu de contact avec des mortels, je ne sais pas comment réagir en leur présence. La seule nymphe à avoir quitter la forêt du Sud s’appelait Léna, et elle n’est jamais revenue. Mais elle n’était pas une dryade, comme ma tribu, elle était une naïade, une sirène si vous voulez, et elle vivait dans le lac. On raconte qu’elle est tombée en amour avec un pêcheur, un certain Patton, il y a plus de cent ans de cela. On dit qu’elle a eu un enfant avec cet homme, mais qu’il est disparut. J’étais déjà née lorsqu’ils se sont mariés, évidement. Toutes les nymphes la méprisait, mais au fond, je savais que nous étions toutes profondément jalouses. Nous n’avons plus jamais eu de nouvelles d’elle.

Pour nous, le temps n’existe pas, ou bien il nous importe peut. La plupart d’entre nous sont extrêmement vieilles, moi, je n’ai que cent ans et des poussières. Nous pouvons vivre indéfiniment, sauf si un malheureux accident nous arrivait. Mais nous ne pouvons mettre fin à notre vie nous même. Si je sais cela, c’est que j’ai essayé, croyez moi. Mais c’est plutôt dur de se noyer lorsque tu n’as pas besoin de respirer. Bon, revenons à nos moutons.  

J’avais préparé une place où il pourrait dormir, et pour le reste je m’arrangerais. Je me dirigeai vers la clairière, là où toutes les nymphes passaient la journée. De petites marguerites poussaient aléatoirement au milieu des jonquilles et de l’herbe douce. Au centre de la plaine, les danseuses s’acharnaient à nous montrer leurs talents, ne se doutant pas que personne ne les remarquait. Tout autour, les divinatrices étaient assises en cercles, les mains liées et elles marmonnaient une série de bruits étranges dont j’aimais bien me moquer. Les soignantes se promenaient un peu partout dans la forêt, à la recherche de plantes blessées… Un peut partout, cela voulait dire Vraiment partout. Du genre que si vous écraser malencontreusement une fleur dans le parterre de votre maison, elles ne se gêneront pas pour y aller…. Les artistes tissaient des tapis aujourd’hui. Hier, elles faisaient des couronnes de fleurs et avant-hier, c’était les cailloux qui se faisaient transformer en arc-en-ciel monstrueux. J’adore me moquer des autres. Mais au fond, je suis jalouse. Incroyablement jalouse. Je ne suis pas une grande artiste, ni danseuse, ni soignante. Je n’ai aucun don pour la divination. Je suis simplement Sureau, le moins que rien. Celle que personne ne souhaiterais être, même dans ses pires cauchemars. Car entre une nymphe sans famille et une humaine, il n’y a pas de bien grandes différences. Triste de rester là à me morfondre, je suis allée à la chute. Contrairement à mon habitude, je ne suis pas aller me percher dans les branche de l’érable, j’ai marcher sur le sol rocailleux jusqu’au petit bassin. L’eau était calme, comme un miroir.  Je m’en approche, curieuse de voir mon reflet. Ici, nous n’avons pas de miroir, et comparer à mes  consœurs, je ne passe pas la journée penchée sur mon reflet. En cent trois ans, je n’ai aperçu mon visage que quelques fois. Si peut nombreuses que je pourrais facilement les compter sur les doigts d’ne seule de mes mains.  Il faut dire que je ne tenais pas à me voir, j’avais tellement honte de moi. Mais je sens que les choses vont changer.

C’est ave l’esprit insouciant que Sue se pencha vers l’eau et s’observa pour la quatrième fois. Ses grands yeux violet sombre étaient bordés de longs cils clairs, sur sa bouche en forme de cœur se dessinait l’esquisse d’un sourire. Ses cheveux blancs lui fouettaient le visage, et une tige de sureau y était emmêlée.  Les feuilles qui la recouvraient ressemblaient à des écailles, et les marques sur son corps lui donnaient un air surnaturel. Elle sourit à cette pensée. Elle était tellement absorbée par son reflet qu’elle en avait oublié sa nature.

-       Idiote, bien sur que tu es surnaturelle ! Tu es une nymphe.

Elle balaya rageusement la surface de l’eau et partit en courant se réfugier sur les branches de l’érable, comme à chaque fois qu’elle était triste d’être ce qu’elle était.  

NymphesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant