𝑔.i ; blue mantilla ─ "

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━━───̥ ི༻ི GENSHIN IMPACT ,, ⟶ .·.
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⟨ ⟨ BLUE MANTILLA࿓.•𖤐‍









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   ALLONS DONC, MON AMI, VENEZ DONC VOUS asseoir, murmura Charline, avant de lui montrer de la main un grand canapé en velours rouge.
   Merci beaucoup, Charline, et pardonnez-moi de vous déranger ainsi, répondit Neuvillette avant de s'y asseoir.
   Ce n'est rien.

   La femme esquissa un délicat sourire, puis se rassit également dans un confortable siège, qui se trouvait face à une table pleine à craquer d'accessoires et de maquillage, ainsi qu'un miroir parfaitement éclairé. De là, Charline se munit d'un rouge à lèvres crémeux, qu'elle commença à appliquer au milieu de sa lèvre inférieure. Même si elle se retrouvait dos au juge suprême, elle ne l'oubliait pas pour autant et n'attendit que quelques secondes avant de reprendre la parole.

   Vous n'avez pas vraiment l'air d'aller bien, voulez-vous vous confier auprès de moi?, s'enquit-elle.
   Je ne vais pas mal, en soit, réfuta Neuvillette. J'avais simplement besoin de la compagnie d'une personne qui m'est chère.  
   Alors vous vous êtes tourné vers moi, en déduit Charline dans un sourire.
   C'est tout à fait cela.

   Une fois l'application de son rouge à lèvres terminée, la chanteuse fit tourner son siège pour se retrouver face au juge suprême. Même si le visage de celui-ci demeurait impassible, Charline pouvait ressentir qu'au fond de lui, quelque chose lui pesait. Elle le connaissait suffisamment pour comprendre sa façon de penser. Et puis, ce n'était pas la première fois qu'il venait toquer à sa porte dans le simple but de discuter. Et Charline ne s'empêchait pas de faire de même, lorsqu'elle se sentait seule. C'était devenu une petite habitude qu'ils partageaient ensemble.

   Souhaitez-vous une tasse de thé, mon ami?, proposa-t-elle.
   Non merci, ça ira.
   Un café?
   Je m'en passerai également, merci de proposer.

   La femme à la chevelure sombre esquissa un sourire, puis se leva gracieusement afin de s'asseoir aux côtés de l'homme à la chevelure immaculée. Elle posa ses mains sur ses jambes qu'elle avait juste avant entrecroisé.

   Nous avons aujourd'hui découvert qui était le coupable des disparitions de toutes ces jeunes femmes pendant toutes ces années, annonça Neuvillette.
   Ah oui? Il faudra absolument me raconter toute cette histoire!, s'exclama Charline. De mon vivant, je n'ai jamais vu d'affaires pareilles tenir aussi longtemps.
   Je vous raconterai tout en détail, ne vous en faites pas. Mais je ne vais pas mentir, cette affaire aura été éprouvante.

   Lentement, Neuvillette laissa sa tête basculer en direction de l'épaule de la chanteuse, qui ne sourcilla pas, bien au contraire. Celle-ci posa sa main gauche dans le creux de l'épaule du juge, et sa main droite au niveau de sa mâchoire, alors que ses doigts élancées s'enfonçaient dans sa longue chevelure blanche. Et, alors qu'il se reposait contre elle, elle s'amusait à entortiller quelques mèches autour de ses phalanges.

   J'ai l'impression d'avoir commis un nombre incalculable d'erreurs de jugement, par le passé, déclara Neuvillette à mi-voix. J'ai tant de regrets, pourtant je sais que chacune des excuses que je prononcerai ne suffiront pas à me racheter.
   Ah? Oh... Pensez-vous cela à cause de cette affaire?

   L'homme hocha simplement la tête en guise de réponse. Peinée, Charline remonta sa main vers le sommet de son crâne, qu'elle caressa avec tendresse. Elle savait à quel point il était sensible, malgré ce visage sans émotions qu'il arborait. Et surtout, elle savait à quel point son travail était compliqué.

   La justice, la quête de la vérité, le tri des vraies et fausses informations, la collecte de données qui pourraient l'aider à émettre un jugement... Neuvillette en faisait tellement pour son peuple. Charline ne comprenait pas pourquoi il culpabilisait tant ; il était normal de ne pas pouvoir sauver tout le monde. Il était normal de ne pas avoir raison à tout.

   Ne vous faites pas de noeuds au cerveau pour ça, souffla-t-elle dans un murmure mielleux. Vous avez fait bien plus de bonnes que de mauvaises actions dans votre vie. Et, si cela vous ronge tant, alors prenez cette erreur comme une expérience, et servez-vous-en pour être sûr de ne plus jamais la refaire.

   Lentement, la chanteuse d'opéra glissa sa main qui reposait sur l'épaule de Neuvillette sur sa nuque, puis le long de sa mâchoire, jusqu'à arriver à son menton. Là, son index se courba autour, avant de le relever avec une délicatesse sans précédent. Tout de suite, le regard perçant du juge suprême vint rencontrer les iris brumeuses de son amie. De longues secondes s'écoulèrent, alors qu'aucun des deux ne semblait vouloir rompre ce contact visuel qui les reliaient. Mais Charline finit par briser le silence qui avait enveloppé la pièce afin de prononcer quelques dernières paroles.

   Vous êtes un homme bon, Neuvillette, susurra-t-elle. N'en doutez jamais.
   Je ne pourrai jamais douter des paroles et conseils que vous m'offrez, Charline, répondit Neuvillette. La manière dont vous me voyez au quotidien me ravit, et je vous suis profondément reconnaissant pour chaque éloge que vous prononcez à mon égard.

   Charline esquissa un énième sourire. Puis, à contrecœur, elle finit par briser le contact visuel qu'ils entretenaient afin de jeter un coup d'œil à la grande horloge qui trônait au dessus de la porte d'entrée de la loge.

   Ma prestation va bientôt commencer, déclara-t-elle. Je vais devoir me changer et monter sur scène.
   Très bien.

   Neuvillette se releva du confortable canapé, puis avança de quelques pas en direction de la sortie. Arrivé face à la porte, il se tourna, découvrant ainsi que Charline l'avait suivi, le sourire au lèvres. Lui aussi esquissa un léger sourire ; il attrapa délicatement la main de la chanteuse d'opéra, puis se courba afin d'y déposer un tendre baiser.

   Merci encore pour tout, Charline, dit-il. Je vous prie de m'excuser pour le précieux temps que je vous ai fait perdre.
   Ne vous excusez pas, mon ami!, plaisanta la femme à la chevelure sombre.

   Elle laissa le temps à l'homme de se relever, puis poursuivit ses dires.

   Au plaisir de vous revoir, Neuvillette.
   Oh, croyez-moi, vous me reverrez plus vite que vous ne le pensez, répondit aimablement ce dernier.

   Puis il sortit enfin de la loge, et se mit en marche en direction de la salle principale de l'Opéra. Il avait enfoncé une main dans sa poche, afin d'attraper le ticket qui confirmait l'achat d'une place pour le spectacle, et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agissait de la meilleure place qu'il aurait pu dégoter au premier rang.











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ːِ᭫٘͢★ ┉── CANDLELIGHT ‧໋݊

❝ 𝐂𝐀𝐍𝐃𝐋𝐄𝐋𝐈𝐆𝐇𝐓 ❞ ━━ DRABBLE BOOK.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant