THUNDER - Partie 3 (c)

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MORGANS

J-29


     Je viens d'arriver devant la villa de l'OS. Je suis tendu, épuisé et sur les nerfs. Je n'ai pas dormi de la nuit, je n'ai pas pu fermer l'œil. Mes pensées tournant sans cesse vers elle, avec ses lèvres pulpeuses, ses longues boucles et ses yeux gourmands que j'aimerais voir briller de plaisir. C'est reparti! J'ai mal à la queue avec ces conneries. J'ai bandé les 3/4 de la nuit et n'ai pas pu me soulager comme mon esprit l'aurait voulu. Je suis foutu, c'est une sorcière je vous l'dis. 

     Clark m'accompagne, c'est un prospect, en plus de faire toutes les merdes liées à son bizutage avant l'entrée officiel au club, il doit apprendre. Et les entrainement avec Lya vont être un excellent exercice pour lui. Le soleil brille haut dans le ciel d'une lumière aveuglante, je plisse les yeux et remet mes lunettes de soleil. Même lui, j'ai envie de l'éclater à cette heure ci. 

     Je l'entends remonter l'allée avant de la voir se garer à mes côtés, au pied des marches de marbre. J'évite de la regarder, je descends de ma bécane et me dirige vers l'entrée. Je connais le chemin, je me dirige vers la porte menant au sous sol, Clark sur les talons et descend l'escalier de pierre qui mène aux salles d'entrainements, d'interrogatoires, de tortures et d'exécution. Mon paradis sur terre! 

     Les deux premières pièces servent de salles d'entrainement les suivantes c'est mon terrain de jeux. A gauche une salle de muscu, à droite une salle vide avec des miroirs sur le murs opposés , des tapis de sols empilés au fond, quelques chaises, cordes, menottes et autres accessoires trônes sur une table, un poteau en béton s'élève au milieu de cette pièce. 

     Je prends une chaise que je viens poser face aux miroirs. Je dépose quelques cordes aux pieds. Je mets de la musique sur mon téléphone, un fond de Johnny Cash empli l'air. Et oui, j'aime travailler en musique, même quand je dois arracher quelques dents, bref. On attend plus qu'elle et de toute évidence elle se fait désirer, pourtant elle n'en avait pas besoin... 

     Je commence à tourner dans la pièce, qu'est ce qu'elle fout bordel! Clark n'a pas ouvert la bouche depuis que nous sommes arrivés. Il n'a pas bougé jusqu'à ce qu'elle illumine la pièce, il court vers elle, la serre dans ses bras et la fait tournoyer dans les airs. Mais il va la poser, bordel. Je rage, qu'est ce qu'ils ont tous à lui tourner autour. Elle rit aux éclats, un rire qui fait écho au fond de mes entrailles, c'est moi qui devrait la faire rire ainsi. Je fulmine.

"Les chambres c'est à l'étage. Alors soit vous allez baiser soit on se met au boulot, je leur lance en grognant de rage. 

     Clark me regarde en rigolant, manquerait plus qu'ils me disent qu'ils arrivent dans quelques minutes et je le tue. Il le sent, parce qu'il se tend instantanément et se décide enfin à la lâcher et s'éloigne d'elle. Sérieux, une soirée au clubhouse et la voilà déridée. Soirée où j'étais absent, je crois que c'est ça qui me gonfle le plus. Je ne suis pas la raison de sa bonne humeur, et elle est la raison de mon humeur de dogue.

"Faut pas être jaloux comme ça A.. Clark et moi c'est un coup de foudre, ça ne s'explique pas, minaude t elle. 

     Elle le regarde et lui lance un clin d'œil avant de rigoler de concert avec lui. J'ai l'impression qu'ils se remémorent une bonne blague dont visiblement je ne comprends pas les tenants et aboutissants, et ça me gonfle prodigieusement.

"Assieds toi, qu'on puisse enfin commencer, on t'attend depuis des plombes."

"Ce n'est pas joli de mentir A. Je suis arrivée en même temps que vous, et tu n'as pas attendu plus de 3 minutes dans cette salle."

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