Ghostly three

#2. Protège-moi

William partit alors qu'elle dormait encore profondément. Il s'éclipsa après lui avoir déposé un baiser sur l'épaule. Il retourna chez lui où il retrouva son frère, Toma. Ce dernier était avachi sur le canapé du salon, regardant la télé sans sembler y porter un grand intérêt. Le jeune homme s'assit à côté de lui et lança la conversation.

"Ça va?"

"Ouais." 

"On se met un film?" 

"Tu étais avec ta copine?" 

"Euh... Oui... Pourquoi? Et ce n'est pas ma..." 

Toma le coupa "Ce n'est pas ta copine, je sais. Mais alors dis-moi pourquoi tu passes plus de temps avec elle qu'avec moi, hum?" 

"Elle va mal." 

"Oh, et depuis quand Monsieur est le sauveur des âmes esseulées?" 

"Arrête, je tiens beaucoup à elle." 

"Je sais. Moi aussi." 

Toma se leva et se dirigea vers la porte d'entrée 

"Je me casse, à plus."

"Mais attends, on devait..." 

William soupira, puis une larme coula lentement sur sa joue droite. Il fut soudain prit de panique et alla retrouver la jeune fille, ayant peur que son frère eu la même idée. Par chance, ce n'était apparemment pas le cas. Il la regarda pendant quelques minutes, immobile. Était-elle quelque chose de bien ou quelque chose de mal, il ne connaissait malheureusement pas la réponse. Tout ce qu'il savait c'est qu'il était attaché à elle comme il ne l'avait jamais été à personne. Malgré les sentiments amoureux qui le retenaient encore et toujours devant sa muse, il finit par quitter la chambre de la jeune fille pour rejoindre sa propre chambre, où il se jeta sur le lit. Puis il prit un carnet posé sur la table de chevet, ainsi qu'un stylo et il se mit à écrire, des heures durant.

Trois heures plus tard, il s'était endormi et ce fut un Toma calmé qui entra dans sa chambre.

 "Réveille-toi la marmotte." 

William ouvrit les yeux.

"Tu es revenu." 

"Oui. Allez, prépare-toi, on va au restaurant." 

"Oh. Je n'ai pas envie..." 

"Bouge tes fesses !" 

Toma lui balança les fringues qu'il y avait sur une chaise. 

"Tu ne veux pas qu'on reste ici ce soir, tranquillement. Je suis fatigué." 

"Je sais que tu es fatigué. Tu n'as qu'à pas voyager autant. C'est juste le revers de la médaille. Tu dors de plus en plus." 

"Tu le fais aussi." 

"Certes. Mais je me modère. Toi tu fais tout dans l'extrême. Laisse la petite un peu, elle a sa vie, tout comme toi." 

William se leva d'un bond sur son lit. 

"Sa vie? Elle n'a pas de vie. Elle n'a pas d'ami, elle n'a personne à qui parler, personne avec qui sortir, personne pour se vider un peu la tête. Elle est seule, c'est la fille la plus seule que je n'ai jamais vu... Et pourtant, Dieu qu'elle ne mérite pas ça. Elle est si belle et si... passionnante..." 

Toma venait de passer le pas de la porte de la chambre.

"Ah bah merci, on m'écoute à ce que je vois !" 

Toma, au loin, lui lança un désobligeant "Prépare-toi Roméo."

William sortit dans le couloir et rattrapa Toma. Il l'enlaça.