Chapitre 23

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Je me réveillais dans le gnouf en sursaut, après avoir fait mes rêves, devenus habituels. Je tentais de m'en souvenir, je m'accrochais à un mot que j'avais entendu dans les derniers instants, plutôt un prénom : « Vince ». Mais qu'est ce que ça devait bien vouloir dire ? Qui était cet homme ?

Je me relevais et me mis en position assise, j'avais très mal au dos et mes jambes étaient courbaturées. Je repliais mes genoux contre ma poitrine, je ne pouvais pas me mettre debout dans la petite prison.

Après quelques minutes, j'entendis des pas.

Il s'agissait de Minho, il s'accroupit devant la petite porte en bambou et posa sa main sur le dessus de celle-ci.

- Alors Nana ? Prête pour ta première journée en tant que coureuse ? demanda-t-il avec un grand sourire qui lui creusait ses fossettes.

- Sûrement plus que tu ne le penses... J'en peux plus de devoir rester assise, j'ai mal au dos !

- J'ai connu ça aussi, ricana-t-il. En tout cas, tu vas pouvoir faire ami-ami avec les griffeurs à la place, continua-t-il en laissant échapper un petit rire sarcastique de sa gorge.

- Ils sont sûrement moins égocentriques que toi, supposais-je en rentrant dans son jeu stupide.

- Eh ! Ne parles pas de monsieur Minho comme ça, dit-il en prenant un air faussement vexé.

- D'accord monsieur Minho, je m'excuse. Mais si tu pouvais me sortir d'ici, ça ne serait pas de refus.

- Tout ce que tu voudras Nana, dit le maton en faisant une petite révérence.

- Il faudrait d'ailleurs que tu me trouves un nouveau surnom, commençais-je. Celui-là est déjà pris par Frypan.

- Oui je sais, j'y réfléchis... Mais en attendant j'utilise celui-là, à moins que tu ne préfères Princesse...

- Oh non, tout sauf ça, lâchais-je en faisant une grimace de dégoût. Essaye de trouver vite.

- Je ferai de mon mieux, promis.

- Merci Min', moi j'ai déjà trouvé le tien, disais-je en retenant un rire qui menaçait de s'échapper.

- Génial, soupira-t-il. Je préférais monsieur Minho, mais visiblement tu as déjà choisi.

- Oui, en effet, et je ne risque pas de changer. Bref, trêve de bavardage, tu me fais sortir d'ici oui ou non ?

- Je sais pas... Tu me donnes quoi en échange ?

- Ah puisque maintenant il faut que je te donne quelque chose pour partir ? soupirais-je. Laisses tomber, je demanderais à Newt, lui au moins il ne fera pas de chichis pour m'ouvrir, continuais-je en levant les yeux au ciel.

- Eh, c'est bon, je rigole, même pas un peu d'humour dans le bloc, soupira-t-il en ouvrant la petite porte. Prête ? demanda-t-il en me tendant la main.

- Prête, affirmais-je en la saisissant.

- Bon, je te laisse aller t'habiller, tu me rejoindras dans le self, et dépêches toi, on a déjà perdu assez de temps comme ça.
- On se demande bien à cause de qui...

- Première règle que tu dois savoir : on ne me manque jamais de respect, je t'expliquerais les autres quand tu seras prête.

- Oui chef, disais-je ironiquement en partant en direction de mon hamac.

Je me dirigeais ensuite vers les douches avec un short en jean bleu, un débardeur blanc et des chaussures de sport.

Je rentrais dans l'une des cabines et fermais le verrou derrière moi. Une fois prête, je m'attachais les cheveux en queue de cheval haute et repartis, cette fois vers le réfectoire.

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