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ATTENTION, ce chapitre contient des scènes pouvant heurter la sensibilité des lecteurs il est donc destiné à un public averti.

Bonne lecture !
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Après quelques instants je me remet rapidement en question.
Si je me jette par la fenêtre, je vais sûrement traumatiser des passants, quoi que ça je m'en fiche un peu mais je veux pas que des enfants assistent à ça. Alors je dois opter pour une autre solution.

Je voulais me rabattre sur les médicaments mais j'y ai pas accès et je peux pas aller dans la salle de bain sans qu'on me voit et m'interrompe.
Je voulais alors me planter mais j'ai pas de couteau à disposition et aller dans la cuisine c'est pas envisageable.

Je ne peux que sauter et au pire des cas si un enfant me vois bah...
Bref je retourne sur le rebord de ma fenêtre et contemple une dernière fois ma chambre.
Il n'y a plus de retour en arrière, cette vie a été trop dure à supporter et rien ne me garanti que je ne vivrais pas de nouvelles atrocités.
Je lance le film de ma vie avec le vent qui tape sur mon visage et je me laisse glisser petit à petit à défaut de faire un plongeon qui serai beaucoup trop voyant et qui impliquerait beaucoup trop de sang.

J'avais senti que je me relèverai peut être pas de cette épreuve alors au revoir à tous c'est le moment.

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Je ressentais pas le sentiment de plénitude recherché.
Je pensais que je me sentirais aérée et que je serais enfin libre.
Mais au lieu de ça j'entendais uniquement une respiration haletante et je ressentais une pression à la jambe droite et le sang me montait à la tête.
En dessous de moi je voyais le sol et des regards intrigués. Et peu à peu je revenais dans ma chambre. J'entendais des sons mais j'étais pas capable de les distinguer, que ce soit la voix ou les paroles.
Puis l'instant d'après je voyais le corps de Driss se dresser devant moi.

Driss : c'est quoi ce bordel Estelle ?

Moi : qu'est ce que tu fais là ?

La porte de ma chambre était grande ouverte. Il avait les poings serrés, les yeux anormalement rouge et il tapais du pied frénétiquement.

Driss : les jumeaux m'ont demandés de passer te voir vu que t'accepte de voir personne.

Moi : ah parce qu'ils acceptent qu'on se voient maintenant ?

Driss : là n'est pas le putain de sujet t'étais en train de faire quoi

Moi : je suis vraiment censé répondre ? Parce que je pense que ça se voit non ?

Driss : putain

J'avais même pas remarquer que les larmes coulaient le long de mes joues.
Il m'avais pris fortement dans ses bras.

Chris : on avait pas demander ça

Daniel : t'as même pas pris le soin de fermer la porte

Driss : fermez la sérieux, elle allait se suicider merde

Je lui en voulais de leur avoir dit, j'avais déjà mal a la tête et leur expression horrifiée ainsi que leur bourrasque de question n'arrangeait rien.

Moi : c'est bon stop vous parlez trop c'était juste une erreur on en parles plus

Driss : une erreur qui t'aurai rayée de nos vies si j'avais pas été là

Chris : je pense que tu comprends qu'on peut plus du tout te laisser seule à partir de maintenant

Moi : je viens de vous dire que c'était juste une erreur merde

Daniel : tu te fiches de nous ? T'allais crever je te signale

Moi : tu m'apprend rien

Driss : déjà que les médecins ont dit que voir ta psychologue serai pas suffisant je pense qu'ils avaient raison

Moi : je peux savoir ce que tu sous entend là ?

Daniel : Estelle, faudrait songer à l'internement là

Moi : si vous voulez vous débarrasser de moi suffit de le dire je m'en irai volontier

Chris : c'est pas ça et tu le sais, on va en discuter avec mama et Mensah puis on verra

Moi : je vous interdit de leur en parler, Driss rien que toi t'aurai du fermer ta bouche

Driss : on est censé faire comme si de rien était

Moi : ça y est vous forcez, on a plus le droit de souffrir maintenant ?

Daniel : si mais la souffrance ne doit pas mener au suicide pour autant

Moi : est ce que je me suis suicidée ? Non

Chris : arrête de jouer sur les mots t'avais compris

Moi : cette phase est finie faites moi confiance et si jamais je refait une chose je me laisserai internée sans broncher
Ça vous va ?

Driss : putain Estelle

Moi : c'est moi ? De toute façon ça y est faut que j'aille voir Rayan

Daniel : c'est peut être pas une bonne idée, t'as vu dans quel état tu t'es mis après avoir été le voir ?

Moi : oui mais faut que je l'affronte pour aller mieux. Il hante mes cauchemars et je serai pas tranquille tant qu'il croupira pas six pieds sous terre

Chris : si c'est ce que tu souhaites

[...]

Moi : ça fait 10 minutes que tu veux pas répondre ça commence à être chiant non ?

Rayan : ce que je t'ai fait c'était vachement pas assez tu méritais largement pire

Moi : je vois que monsieur à du mal a supporter son viol comme c'est dommage

Rayan : je vais te briser encore plus que ça Estelle j'espère que t'es prête

Moi : tututututut arrête de parler, épargne toi ça. Je vois qu'on t'a déjà arraché six ongles on va pouvoir passer à une partie encore plus drôle

Je me dirige vers la table de torture et je déverse des petites quantités d'acides dans différents goblets.
Dans le premier j'ajoute du bicarbonate de soude, dans le second de la javel et dans le dernier de l'eau distillée pour les plaies qui se rapprocheront le plus de ses organes vitaux.

Je prend ensuite un couteau pour déchirer ses vêtements, dire qu'ils avaient pris soin de le rhabiller pour me préserver...
Je remarque plusieurs marques sur son corps autrefois magnifiquement bien bâti.

Une fois chose faite je passe une matraque à pulsations électrique sur l'ensemble de son corps, histoire de faire un écho à ses mains qui parcouraient mon corps anesthésié.
On monte le level crescendo alors maintenant je prend possession d'un poing américain pour lui asséner autant de coups qu'il le fallait pour me calmer.
Il souffrait mais essayer de contenir la douleur, c'était jouissif de le voir lutter autant.
On verra combien de temps il va bien pouvoir tenir.

[...]

Ça faisait maintenant 40 minutes que j'étais là, j'avais user de toutes le matériel dont je disposais.
Poignard, chat à neuf queue, Opinel, marteau, massues, taser et j'en passe.
J'ai obtenu plusieurs gémissements et quelques larmes de sa part mais c'était pas suffisant.
Pourtant même si l'envie y étais je devais m'arrêter là, il fallait pas que je franchisse les limites que son corps lui impose.

Moi : bon je vais te laisser là faudrait pas que tu meurs déjà, on se revoit dans deux jours le temps que tu te rétablisse d'accord ?

Rayan : ...

Moi : ah tu peux pas répondre j'avais oublié allez bisous !!

~Estelle~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant