~Estelle~

40

Quelques instants s'écoulent avant qu'il arrive et dès que je le vois je peux pas m'empêcher de fondre en larmes.
Je déteste pleurer devant autrui mais là ?
Il s'était changé et il s'est installé dans notre lit puis il m'a pris dans ses bras et me consolait jusqu'à ce que je me calme.

Driss : les jumeaux sont venus me voir après

Moi : hmm, qu'est ce qu'ils t'ont dit ?

Driss : qu'on oubliait tout, qu'ils avaient tout gérer avec toi et que tu calais l'affaire

Moi : c'est le mieux à faire Driss

Driss : le mieux pour qui ? Pour quoi ? C'est pas ce que je veux et c'est pas ce que tu veux non plus

Moi : mais on peut rien y faire

Driss : bien sûr que si, je sais que vous avez conclus un deal sinon ils seraient jamais venu s'excuser et encore moins en disant qu'ils veulent qu'on oublie tout. Ils sont hyper rancuniers de base

Moi : oui et alors ? Tu crois que je vais réussir à me regarder dans la glace si à cause de moi vous vous parlez plus ?

Driss : ils s'y feront

Moi : je sais pas Driss je sais pas c'est mort ça sert à rien

Driss : arrête de pleurer, j'aime pas te voir comme ça. Tout va s'arranger, suffit d'être patients

Moi : c'est trop tard

Driss : écoute calme toi, je vais trouver un moyen pour l'instant n'y pense pas ok

Moi : hmm

Il me sert dans ses bras encore une fois, plus le temps passe et plus je me calme mais je dois avouer que ça me fait plus de mal qu'autre chose d'être avec lui.
Alors je me redressait et le regardais dans les yeux. Je voyais la lueur dont les jumeaux faisaient allusion toute a l'heure et je pense que la même lueur brillait dans mes yeux.

Je le contemplais quelques instants puis je posais délicatement mes lèvres sur les siennes. C'était à la fois doux et douloureux, on sentait la passion et le désespoir, on y retrouvais également l'amour et la haine, c'était spécial.

C'était devenu aussi chaud que la dernière fois dans ma chambre, mais il y avais plus de profondeur. Les circonstances avaient changées, des épreuves étaient passées et on devaient se dire au revoir.

On était dans une chambre d'hôpital, nos maux n'étaient apaisés mais ça n'avait aucune importance. On était tout les deux et c'était le principal. J'ai toujours voulu me préserver avant le mariage mais à ce moment là je me rappelais qu'il fallait surtout que je le fasse avec l'homme que j'aime. Mais tout cela me rappelais un détail, un détail sur lequel j'avais pas eu le temps de m'attarder avec les évènements, un détail qui m'a paralysée. Il l'a remarqué et s'est automatiquement redressé

Driss : Estelle ? Qu'est ce qui t'arrives ?

Moi : y'a quelque chose que je t'ai pas dit

Driss : parles

Moi : je pourrais pas te dire quand et je n'en ai aucun souvenir mais Rayan a abusé de moi, je suis même tombée enceinte et à l'heure d'aujourd'hui je l'ai perdu

J'ai pas pu le regarder en disant ça. Premièrement, je viens de prendre conscience de ça et ça m'arrache le coeur, en plus de ça j'ai aucun souvenir de ce moment et j'avais pas connaissance de ce futur enfant mais une sorte de gouffre se forme en moi.
Il lache un putain dans sa barbe et enroule ses bras autour de moi.

Driss : je sais pas si tu penses que ça va changer quelque chose pour nous deux mais c'est pas le cas Estelle. Je te prend tout entière moi et crois pas que ce qui t'es arrivé c'est un défaut ou quoi parce que pas du tout d'accord ? Je t'aimais hier, je t'aimes aujourd'hui et je t'aimerais demain. Y'a rien qui pourra changer ça sois en sûre.
T'as rien demandé et t'as rien fait de mal donc j'espère que tu te sens coupable de rien parce que tes coupable de rien justement.

Je savais même pas quoi dire, j'avais pas de quoi répondre je peux que pleurer en entendant tout ça.

Estelle : il est clair que moi aussi je t'aimes et ça depuis plus longtemps que je veux l'admettre mais c'est impossible qu'on aille plus loin Driss alors arrête de m'aimer faut qu'on continue nos vies chacun de notre côté et puis mon âme est brisée j'ai absolument rien à t'apporter. Toute ma vie ça a été un ramassis de conneries et de bouleversement. J'ai jamais réussi à entreprendre quelque chose sans qu'il m'arrive une dinguerie et les gens que j'aime finisse par mourir et c'est la dernière chose que je voudrais qu'il arrive

Driss : c'est pas mon problème ça je t'assures qu'à partir de maintenant tout ira bien je vais me charger de tout, tu dois t'inquiéter de rien. Tu auras plus à t'inquiéter de rien que ce soit par rapport à Rayan ou par rapport à tes oncles, t'auras juste a accepter mon aide pour que t'aille mieux c'est tout ce que je te demandes. Reposes toi maintenant

Moi : hmm je te fais confiance

J'ai senti ses mains dans mes cheveux pendant un certains temps jusqu'à ce que je m'endorme avec un poids en moins

_________________________________

J'avais extrêmement bien dormi malgré le fait que j'avais extrêmement mal au coeur. J'ai été réveillé par la porte qui tapais hyper fort.
Qui a fini par s'ouvrir

Sofiane : COUCOUUUU

J'ai sursauter et je me suis éloignée de Driss qui a fini par lui aussi se réveiller.

Driss : va te faire foutre Sofiane

Sofiane : c'est ça que vous faites pendant que tout le monde s'inquiète pour vous hein, vous êtes bien en vrai

Moi : bref tu vas bien ?

Sofiane : change de sujet, change

Moi : mais ton état m'importe de ouf vu le bourbier dans lequel je t'ai embarqué...

Sofiane : en vrai c'était une expérience de fou, escape game façon kidnapping ? nan j'ai kiffer

Moi : tu vas vraiment pas bien toi

Driss : plus sérieusement merci mon reuf hein heureusement que t'étais là

Sofiane : me remerciez pas je sais je sais

Moi : tu prends bien la confiance toi

Sofiane : il faut il faut mais sinon les gars m'ont dit que tu voulais plus les voir

Moi : hmm

Sofiane : et pourquoi

Moi : je trouve leurs réactions exagérée en plus ils sont égoïste

Sofiane : mais sois plus clair

Moi : ils s'opposent à Driss et moi quoi

Sofiane : Driss c'est ça tu fais les putes avant les potes heinnn

Je lui jette mon coussin dessus il est trop a l'aise ce mec

Sofiane : je rigole wsh mais c'est bien ça veut dire t'as écouté mes conseils

Moi : ouais entre autres, fin bref on devrait remettre nos lits en place, Mensah va pas tarder

Sofiane : ouais en parlant de ça faut qu'on parle