Chapitre 3 - Orage

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Julien était assis sur le coté du bac à sable et faisait des formes avec ses doigts. Moi, j'étais assis, à coté de lui, en regardant le ciel. Les nuages gris foncé avait recouvert le soleil depuis déjà vingt longues minutes et le vent soufflait de plus en plus fort. L'air était lourd. Les plus petits étaient en train de supplier les trois adultes pour pouvoir rester dehors, même sous la pluie, ce que Mia refusait catégoriquement.

"- Il est hors de question que vous restiez dehors sous la pluie! Si vous tombez malade, c'est de notre faute! Zou! Tout le monde à l'intérieur et plus vite que ça!"

Les grands étaient déjà rentré, je les voyais nous regarder de la porte-fenêtre de la salle de jeux. La pluie se mit soudainement à tomber et nous fûmes trempés en quelques secondes. Je me relevai rapidement afin de m'abriter car, par politesse, je n'allais pas rentrer étant trempé. En me retournant pour voir où était Julien, je le vis déraper, puis se rattraper.

Tout le monde était maintenant à l'abri de la pluie. Celle-ci commençait à remplir les petits trou qu'il y avait sur le terrain. Paul, qui était rentré avant que la pluie ne commence à tomber, arriva avec plusieurs serviettes, ce qui nous permis de nous essuyer un peu. Mes vêtements étaient encore mouillés donc je préférais aller me changer plutôt que d'attendre qu'ils sèchent. Tout le monde fit la même chose que moi.

Nous nous étions tous retrouvé dans le grand salon. On lisait, discutait, regardait la télé ou la pluie ou on s'ennuyait. Ce qui étais mon cas à moi et celui de Julien à en juger par son expression faciale. Des bruits à la porte d'entrée réveillèrent la curiosité de tout le monde. Paul partit ouvrir tandis que Mia empêchait tout le monde de se ruer vers la porte. De là où j'étais, je pouvais voir une grande dame rousse qui se tenait à l'entrée. Paul et elle échangèrent quelques mots avant que celui ne revienne dans le salon et dise:

"- Eléna, ta mère est venue te chercher!"

Je cherchais des yeux la fille rousse. En la regardant rapidement, j'estimais qu'elle devais avoir autour de sept ans. Elle se leva, partit prendre ses affaires et revint serrer sa mère dans ses bras. Celle-ci remercia Paul, Mia et Céleste avant de partir vers sa voiture, sa fille sous le bras, l'abritant de la forte pluie. On entendit un coup de tonnerre. Julia nous montra du doigt les nuages. En regardant de plus près, je m'aperçus que le ciel était tellement noir qu'il y allait forcément avoir un orage. Il n'y avait pas de doute à cela. Je décidais de monter dans la chambre car je trouvais qu'il y avait trop de bruits.

Je m'assis sur mon lit et pris le livre que j'avais trouvé la veille dans la bibliothèque. Je commençais à le lire. Le bruit de la pluie sur le sol étouffait les cris d'émerveillement des plus jeunes dès qu'un éclair zébrait le ciel. Même avec le volet à moitié fermé, je voyais la pièce s'illuminer dès qu'un éclair apparaissait dans le ciel. J'entendis vaguement les pas dans le couloir qui se dirigeaient vers la porte de ma chambre et le bruit de la porte qui grinçais un peu me sortis de ma lecture. Julien venait d'entrer dans la pièce. 

"- Ah tu es là, me dit-il.

- Oui, je ne suis pas aller bien loin."

Il s'assit sur son lit, en regardant la fenêtre. Je posai mon livre car je savais que cela allait être impossible pour moi de lire si il se trouvait dans la pièce. Le fait qu'il soit silencieux me stressait.

"- Tout va bien Over?"

Son visage passa d'une expression pensive à une expression surprise, et pour cause: c'était la première fois que j'employais ce surnom.

"- Oui, tout va bien. Je repensais juste à l'autre garderie. Il y avait eu un orage...

- Je m'en souviens. La pluie était glacée!

- Et l'éclair qui est tombé sur le feu de camp?

- Se prendre une bûche enflammée dans le ventre ne fait pas de bien.

- Oh! L'ascenseur qui nous avait téléporter dans ce qu'on a appelé: Une dimension parallèle!

- Et à la fin du tunnel on se rend compte que Sarah n'est pas avec nous.

- Je m'en souviens! On étais tellement perdu."

Nous nous mîmes à rire. Repenser à ces souvenirs comme-ci ce n'était qu'une histoire écrite que l'on racontait faisait du bien.

"- On fait quoi? me demanda Julien.

- Je ne sais pas... On regarde la pluie?"

J'avais proposé ça comme ça mais je ne pensais pas qu'il allait accepter. Il ouvrit le volet et je m'approchai de la fenêtre. De là où nous nous trouvions, nous avions la vue sur la rue, les champs qui se trouvaient de l'autre côté de la route et les arbres dans le lointain ( qu'on ne voyait presque pas à cause du rideau de pluie). Mon attention fut attirée par une voiture qui venait de s'arrêter sur le parking de la garderie. Un homme blond, d'une quarantaine d'années je pense, en sortis, un parapluie à la main. J'entendis la voix de Céleste s'élever dans tout le bâtiment:

" Mathis! Ton père est venu te récupérer!"

Je finis par apercevoir le petit garçon blond se diriger vers la voiture. Il semblait regarder à l'intérieur du bâtiment.

"Ah, l'ami d'Evan va partir. Le pauvre. Y'a presque plus personne d'à peu près son âge...

- Je suis désolé pour lui. Je n'aimerais pas me retrouver dans cette situation.

- C'est très silencieux dans le coin. Tu veux compter les voitures qui passent dans la rue en l'espace d'une heure?"

Sa proposition pour passer le temps me surpris un peu mais j'acceptais volontiers.

" Tu paris combien?

-Pardon?

- Tu penses que combien de voitures passeront?

- Ah, euh... douze.

-D'accord! Moi je parie quatorze.

- On a quoi si on gagne?

- L'autre doit lui donner un euro.

- D'accord!"

Le temps passait. On avait compter douze voitures et il ne restait qu'une minute cinquante sur le minuteur. J'entendis un bruit au loin.

" Non! Y'en a encore une qui arrive!

- Treize... Bah on a tout les deux perdu en fait. C'est impossible qu'une autre voiture passe là..."

On attendit tout de même la fin du chronomètre. Pendant cette heure à compter les voitures, on avait discuter de tout et de rien, et on avait bien rigoler. La pluie n'avait toujours pas cessée. Julien s'exclama:

"J'ai faim! On descend voir ce qu'on va manger ce soir?"

Je hochai la tête et nous descendions. Mia déballa un jeu de société. Julia expliqua les règles du jeu aux plus jeunes tandis que Léa finissait d'installer le plateau. En tournant la tête pour voir où était Julien, je le vis revenir de la cuisine. Il me rejoignit avant de dire:

" Pizza pour ce soir, ça te vas?

- Hum... Oui bien sûr!

- Viens, on peut se poser sur le canapé. De toute façons, y'a plus assez de places pour qu'on puisse jouer à un des jeux de société que Mia a sorti.

- Je dois bien reconnaître qu'il y a beaucoup de monde autour de la table."

Je m'installais confortablement dans le canapé, au niveau de l'accoudoir. Je repris le livre que j'avais emprunté la veille et me remis à le lire. Julien aussi en sortis un, mais je ne pris pas le temps de lui demander quand il l'avait trouvé.

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Mon imagination et ma motivation sont partis aux oubliettes. ;)

Comme d'habitude j'espère qu'il n'y a pas trop de fautes d'orthographe.

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