Orion 3.0 : L'Agent de la Discorde [Fanfiction Inazuma Eleven Orion]

Chapitre 7 : Soulagement

Avant cet incident, Asuto ne détenait aucun grief envers les hôpitaux. A présent, ces lieux lui inspiraient une profonde sensation de malaise qui asséchait sa gorge. Le silence de l'accueil, seulement perturbé par quelques murmures des médecins qui traversaient la pièce, amplifiait cette impression. Il restait aux côtés de Kudou, conscient que le stress prendrait le dessus sur la moindre de ses émotions s'il s'éloignait.

Trois jours s'étaient écoulés depuis l'agression du sans-abri. Quand il repensait aux événements, Asuto trouvait un brouillard dense dans son esprit. Les détails lui échappaient ; par exemple, il avait complètement oublié le moment où il avait décrit l'homme à la police, alors que tous ses coéquipiers affirmaient qu'il l'avait fait. Devant son expression perturbée, le médecin qui l'avait examiné lui qui avait expliqué qu'il était normal que ses souvenirs soient confus. Ils reviendraient avec le temps, qu'il avait assuré. Asuto n'avait pas hâte que cela se produise. Mis à part cette légère perte de mémoire, il ne présentait aucune blessure d'ordre physique.

Au plus grand soulagement de l'équipe japonaise, les jours de Haizaki n'étaient pas en danger. Les médecins avaient assuré que si la perte de sang était impressionnante, son crâne n'aurait pas de séquelle sur le long terme. Ils préféraient ne pas s'avancer sur le temps que prendrait sa guérison complète, mais il ne passerait pas l'intégralité du tournoi cloué dans un lit d'hôpital. Ainsi lorsqu'ils reçurent un appel de l'hôpital leur informant que leur attaquant avait repris connaissance, ils demandèrent une autorisation de visite qui leur fut aussitôt accordée. Toute l'équipe manifesta son désir d'accompagner les entraîneurs au complexe médical, mais ces derniers refusèrent. Venir avec un si grand groupe ne conviendrait pas pour un hôpital, qui exigeait silence et tenue.

Au final, seuls Endou, Kidou et Asuto les suivirent, porteurs de la promesse de raconter aux autres comment se portait leur camarade une fois de retour. S'il essaya de le cacher d'une manière plus ou moins convaincante, Kira en particulier sembla déçu de ne pas figurer dans cette petite sélection.

Pendant que Kudou et Zhao Jinyun expliquaient la raison de leur venue au personnel de l'accueil, Asuto se rongeait les sangs. Bien sûr, il était soulagé que Haizaki s'en sorte avec plus de peur que mal... Toutefois, le mal ne s'effacerait pas comme par magie. Quel imbécile il avait été ! Si seulement il avait donné l'argent plus tôt au sans-abri. Si seulement il avait réagi plus vite. Si seulement il n'était pas resté planté là comme le dernier des abrutis, à se contenter d'observer l'affrontement ! Haizaki avait pris des risques pour lui, et voici comment il l'avait remercié : en l'abandonnant.

Peut-être que son ami refuserait de le voir ? Peut-être qu'il le détestait, à présent ? Asuto comprendrait, mais l'idée lui procurait une peine qui lui arrachait le cœur. Malgré leurs caractères opposés, il appréciait beaucoup Haizaki. Celui qui l'avait protégé dans une situation où ils se trouvaient tous les deux en danger. Perdre son amitié... Il ne le supporterait pas.

– Eh, Asuto.

La voix d'Endou tira le jeune garçon de ses pensées culpabilisantes. Son capitaine lui adressait ce sourire dont il avait le secret, celui qui donnait au Soleil une image de pâle imitation.

– Arrête de culpabiliser, va. C'est pas ta faute si vous avez été agressés ! Et c'est normal que tu aies eu aussi peur, franchement je suis sûr que j'aurais été dans le même état à ta place. T'es pas responsable de la blessure d'Haizaki.

Asuto fit la moue. En son fort intérieur, sa raison lui martelait qu'Endou avait raison, que se rejeter la faute n'amènerait à rien. Pourtant, son cœur rejetait cette idée en bloc, plus à l'aise en macérant dans son sentiment de responsabilité.

– Il a raison, approuva Kidou avant qu'il n'ait le temps de répondre. Je suis certain que Haizaki ne t'en veut pas. Tu vas bientôt pouvoir le confirmer avant lui, ajouta t-il en désignant leurs entraîneurs d'un geste de la tête.