Orion 3.0 : L'Agent de la Discorde [Fanfiction Inazuma Eleven Orion]

Chapitre 46 : Les rebelles

La finale aurait lieu le lendemain et au lieu de se reposer en préparation, Iris déambulait dans les couloirs d'Eris.

On disait que la nuit portait conseil : dans son cas, elle lui apportait le courage nécessaire de mettre son plan à exécution. La veille, elle n'avait pas réussi à cause d'une réunion stratégique exigée par Gaël, qui ne s'était achevée que tard, lorsque la Lune dominait déjà le ciel. Sa fatigue l'avait découragée de tenter le diable ce soir-là, aussi la jeune fille avait décidé de reporter son coup d'éclat à la nuit suivante.

Cependant, elle ne pouvait plus se permettre de réitérer cette décision. L'ultime match du Football Frontier International se tiendrait d'ici une poignée d'heures à peine... Si elle ne se bougeait pas maintenant, ce serait trop tard. Peu importait son repos sacrifié : de toute façon, la victoire ne comptait plus tant que cela pour elle. Son besoin de voir Inazuma Japan dépassait la compétition dans la liste de ses priorités.

Iris n'avait jamais pris autant de temps pour fermer une porte derrière elle. Minuit approchait, ses paupières peinaient à demeurer ouvertes, et surtout, il n'y avait pas un chat en vue. L'heure parfaite pour s'enfuir momentanément comme elle comptait le faire. De jour, les couloirs grouillaient de scientifiques et de médecins, tous sous la coupe d'Ella, qui vagabondaient de droite à gauche. Impossible de se faufiler en dehors du bâtiment dans cette configuration. L'attaquante n'avait pas d'autre choix que de prendre le risque de faire le mur, si elle désirait passer ses preuves à l'équipe japonaise.

Les analyses sanguines en sécurité dans son petit sac en bandoulière, Iris marcha, son cœur battant au rythme de ses pas jusqu'à la grande porte d'entrée... qu'elle trouva verrouillée. Elle pesta, sans pour autant ressentir de vive surprise. Elle vivait dans le bâtiment de la société Eris, bien entendu qu'ils verrouillaient les issues à la tombée de la nuit ! La seule personne qu'elle connaissait dotée d'une clé était Gaël, aussi elle écarta aussitôt cette possibilité. Il fallait trouver une autre manière de s'échapper.

Sa première idée l'aurait guidée jusqu'à sa chambre, si cette dernière ne se situait pas à l'étage : impossible de descendre par la fenêtre dans ces conditions. Le même problème se posait avec celle de Violette, située entre la sienne et celle de Daphné. Certains joueurs logeaient au rez-de-chaussée, mais mis à part sa sœur milieu de terrain, qui ne la dénoncerait pas ? Trouverait-il une explication plausible justifiant qu'elle devait sortir en pleine nuit sans qu'aucun adulte ne le sache, qui n'impliquait pas la trahison ?

La réponse s'imposa rapidement à elle. Non, cette option n'existait pas. Iris avait d'autres besoin d'autres idées.

– Est-ce qu'il y aurait pas une fenêtre ouverte quelque part..., murmura t-elle pour elle-même.

Il devait bien y avoir un chercheur qui aurait oublié d'en refermer une quelque part ! Et pourtant, la chance refusa de sourire à la jeune fille, malgré la demi-heure d'efforts qu'elle fit pour passer de pièce en pièce à la recherche d'une ouverture. Toutes celles qu'elle essayait étaient scellées, la faisant davantage macérer dans sa frustration à chaque essai infructueux. Bon sang, ne pourrait-elle pas recevoir l'aide d'un miracle, pour une fois dans sa vie ?

Arrivée à la énième fenêtre close, Iris abandonna. Elle ne considérait pas la possibilité avant, à cause du bruit que cela engendrerait, mais elle n'avait plus le choix : elle devait briser une vitre. Si elle s'y prenait bien, elle pourrait s'éclipser sans que personne ne remarque le boucan : un peu de vitesse et de précision suffiraient... Peu d'habitants du bâtiment dormaient par ici, cela se tentait ! Elle n'avait plus le temps de tergiverser des heures durant, de toute façon.

Mais alors qu'elle venait d'attraper l'une des boîtes qui servaient à ranger les outils de chimie et s'apprêtait à la lancer sur la fenêtre, la porte derrière elle grinça. L'attaquant bénit le réflexe qu'elle eut de camoufler l'objet dans son dos en même temps qu'elle se retournait pour découvrir l'identité de celui qui la surprenait. Ou plutôt, de celle, en l'occurrence.