Chapitre 5

17 2 0
                                    

j'étais de nouveau enchaînée, captive de l'obscurité oppressante de sa cellule. Mes poignets me brûlaient sous les chaînes, et mon corps meurtri gémissait de douleur. Dante fit son entrée, un sourire sadique étirant ses lèvres. Son regard me traversa comme un frisson glacial.

Il s'avança avec une confiance dérangeante, ses yeux sombres fixés sur moi comme s'il cherchait à percer mes défenses. "Que tu le veuilles ou non, tu seras bientôt à genoux devant moi", déclara-t-il d'une voix glaciale, teintée d'un dédain cruel. J'ignorais son arrogance démesurée et lui répondis avec un mépris à peine voilé, "Mon genou ne touchera jamais le sol pour toi."

Puis mes lèvres se contractèrent en un rictus dédaigneux, et sans hésiter, je lui crachai au visage. Ses yeux s'assombrirent d'une rage palpable, et il réagit d'une manière que je n'avais pas anticipée. Les chaînes qui me retenaient furent soudain resserrées, m'emprisonnant encore plus étroitement contre le mur froid.

La douleur m'électrifia, irradiant de mes poignets jusqu'à ma colonne vertébrale. Mes membres étaient immobilisés.Il se rapprocha, sa présence sinistre écrasant mes sens. Je me débattis, tentant de donner des coups de pieds pour me libérer, mais il saisit mes jambes. Nos corps étaient si proche que chaque mouvement me rapprochait de lui d'une manière qui me laissait vulnérable et déstabilisée.

Ses lèvres se courbèrent en un sourire, sa voix basse et suave m'atteignant directement. "Continue à te débattre, mon petit démon", murmura-t-il d'une manière qui me fit frissonner.

J'étais déconcertée par l'effet qu'il avait sur moi, par la manière dont chaque interaction était chargée d'une tension étrange et dérangeante.

Mes tentatives de résistance se transformèrent en une lutte confuse, un mélange de refus et de désir de me dégager de son emprise.La lueur perverse dans ses yeux prouvait qu'il savourait chacun de mes mouvements incertains. Pour la première fois depuis le début de ce cauchemar, mes paroles me manquèrent alors qu'il se dégagea d'entre mes jambes, me laissant pantelante et confuse. Sa voix résonna dans la cellule, un rire glaçant avant de lever sa main et de me frapper durement. Chaque coup était une marque supplémentaire de sa cruauté. Je sentais la douleur me submerger, mes forces me quitter alors que tout devenait flou. Mon esprit lutta pour rester conscient, mais finalement, l'obscurité m'engloutit et je sombrai dans l'inconscience. .

Alors que mon esprit dérivait, je fus soudainement enveloppée par une étrange sensation de déconnexion. Les limites du temps semblaient s'estomper, me transportant vers un passé douloureux que je n'avais jamais vraiment oublié. J'étais à nouveau dans cette journée ensoleillée, cette journée qui avait été à la fois source de joie et de tragédie.

Les rayons chaleureux du soleil matinal inondaient la ville, créant des jeux d'ombres et de lumières dans les rues animées. À quinze ans, j'errais aux côtés de mon frère aîné, âgé de dix-sept ans, dans notre bulle de complicité insouciante. Ses cheveux bruns flottaient au vent, tandis que son rire contagieux résonnait dans l'air. Nous évoquions nos rêves, nos espoirs, et il me taquinait doucement sur mes choix d'avenir. Cette journée semblait sans fin, teintée d'une insouciance que seule la jeunesse pouvait offrir.

"Tu vois, un jour, tu vas devenir une grande artiste et tu seras célèbre", plaisanta-t-il en me poussant gentiment du coude.

"Et toi, grand frère, tu seras un brillant ingénieur et tu construiras des ponts et des gratte-ciels", rétorquai-je en lui adressant un sourire espiègle.

Mais soudain, le rire insouciant se brisa, englouti par un grondement de moteur. Le crissement des pneus sur le trottoir devint un hurlement déchirant, et tout bascula dans l'horreur. Une voiture, hors de contrôle, heurta violemment le trottoir, fauchant mon frère dans un éclair. Le temps sembla suspendu, le monde s'effondra autour de moi alors que je restai figée dans l'horreur.

Dark BondOù les histoires vivent. Découvrez maintenant