Chapitre 2

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Je reprends conscience dans un état de confusion et de désorientation. Ma tête tourne, et je réalise que je suis allongée sur un sol dur et froid. Mon corps est engourdi, mes membres me font mal, et la sensation d'être ligotée me glace le sang. Je cligne des yeux, tentant de chasser la brume qui embrouille ma vision.

Alors que ma vue s'éclaircit, je découvre que je suis à l'intérieur d'un espace restreint et sombre qui ressemble à l'arrière d'un fourgon. La réalisation de ma situation me frappe de plein fouet, et mon cœur bat la chamade. Je suis ligotée, mes poignets et mes chevilles attachés avec une corde rugueuse qui m'enserre la peau.

À mes côtés, assis de manière nonchalante, se trouve l'un des hommes qui m'ont capturée lors de la bagarre. C'est un blondinet, aux yeux glacés et au sourire moqueur. Mon estomac se serre à sa vue, et la colère mêlée à la peur m'envahit.

Je tente de parler, de crier à travers le bâillon qui étouffe mes mots, mais seul un son étouffé s'échappe de mes lèvres. Le blondinet se penche en avant, lèvres retroussées dans un rictus méprisant. "Pas la peine de crier, beauté. Personne ne t'entendra, et même si c'était le cas, crois moi, ça ne ferait aucune différence."

Ma frustration monte en moi, mais je suis impuissante, réduite à des gestes limités et à des tentatives de communication vaines. Je le fixe du regard, mon expression défiante malgré les entraves qui me retiennent. Il semble presque amusé par ma réaction, comme si ma résistance renforçait son amusement.

Alors que mes yeux croisent les siens, une vague de colère et de détermination me submerge. Malgré mes chevilles attachées, je tente de lever mes jambes et de lui asséner des coups. Mes mouvements sont entravés, maladroits, mais je refuse d'abandonner. Mon intention est claire : lui montrer que je ne me laisserai pas briser aussi facilement.

Le blondinet laisse échapper un rire moqueur en me voyant lutter. Il paraît presque intrigué par ma résistance. D'un geste lent, il balade sa main sur mon corps, un sourire narquois aux lèvres. Ma colère grandit, mêlée d'un sentiment d'indignation profonde. Comment ose-t-il ?

Je continue de me débattre, de lui lancer des regards haineux. Cependant, alors que mon combat désespéré se poursuit, une voix autoritaire se fait entendre. "Arrête ça." Le blondinet se redresse et jette un regard contrarié à un homme qui vient d'entrer dans le fourgon. Son regard est empreint d'une autorité indiscutable, et je comprends immédiatement que c'est lui le chef.

Mon cœur bat plus fort, une bouffée de peur s'insinuant en moi alors que ses yeux froids se posent sur moi. "Ne touche pas à la marchandise", dit-il d'un ton glacial, son regard l'avertissant de ne pas défier son autorité.

La réalité s'abat sur moi, et je réalise que je suis complètement à leur merci. Mon corps est ligoté, ma voix étouffée, et je suis désormais entre les mains de ces hommes dangereux.

La porte du fourgon s'ouvrit brusquement, émettant un grincement sinistre qui fit écho dans l'obscurité oppressante. Une lueur blafarde s'insinua dans l'habitacle, révélant le troisième homme. Mon cœur se mit à cogner dans ma poitrine alors qu'il s'avançait vers moi, une lueur perverse brillant dans ses yeux.

Mes membres étaient engourdis par les liens serrés qui me maintenaient captive, mais ma détermination refusait de se laisser étouffer. Mon instinct de survie prenait le relais, et je me mis à me débattre avec une intensité désespérée. Mes mouvements étaient maladroits car entravés, mais cela ne m'empêchait pas de lutter avec acharnement contre les mains qui tentaient de m'attraper.

Le sourire moqueur de l'homme se fit plus prononcé alors qu'il réussit enfin à saisir mes bras, me contraignant à cesser mon combat futile. Son regard glissa sur moi, mêlant amusement et cruauté dans une combinaison dérangeante. Il ne semblait pas dérangé par ma résistance farouche, bien au contraire.

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