JAHYLA

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JAHYLA

Comme toujours, les voix de mes parents adoptifs résonnent entre les murs de la maison de campagne dans laquelle nous sommes installés, criant pour n'importe quelle raison.

Et comme tous ces jours-là, mon casque est fortement accroché à ma tête, les paroles de mes musiques couvrant les voix de ceux qui ont fait de ma vie un cauchemar.

Désormais, à cause d'eux, je ne vis plus, j'existe seulement.

Lorsque j'avais annoncé ces mots à ma psychologue, elle m'a dit ne pas comprendre, et j'ai donc dû organiser une séance de philosophie en pleine thérapie.

Quand on vit, on est heureux, on a peur de la mort, on a des rêves qu'on veut réaliser avant de s'éteindre, one life, comme dirait ces personnes qui vivent. Mais moi, j'existe seulement, mon corps est sur terre, mais mon esprit est constamment ailleurs, si j'ai un rêve, c'est de crever une bonne fois pour toute pour échapper à tout ce qui passe dans ma vie et dans le monde. Je veux juste disparaître dans laisser de trace, comparé aux autres.

C'est ce j'avais expliqué à ma psychologue, et après ça, elle s'est affolée et m'a donné un rendez-vous de plus chaque mois, tout en m'augmentant la dose de mes anti-dépresseurs et de mes somnifères, que je ne prends même pas.

Cette dernière m'a aussi obligé à amener ma mère adoptive au prochain rendez-vous, pour soit-disant parler de moi à la maison.

Mais que pourrais dire ma "mère" à part que je lui rapporte plein d'argent après mes nuits complètes sur les trottoirs ? Elle n'en a rien à foutre de moi, comme de Miley.

Nous ne sommes que des choses qui lui sert à s'enrichir de façon illégale.

Il ne suffit qu'à la dénoncer à ma psychologue pour qu'elle puisse partir en prison, tout comme son mari, mais que deviendrai-je si je n'aurai plus de toit où dormir ?

Alors qu'une nouvelle chanson se lance dans mon casque, mes yeux se posent sur la pile de cachets qui s'agrandit au fil des mois, sans que je n'y touche.

Il me suffirait de tout prendre d'un coup pour partir d'ici et retrouver un monde meilleur où je reverrais mes parents.

Mais je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas partir en sachant que si je pars, Miley devra travailler deux fois plus pour subvenir à tous les besoins de nos responsables légaux. Je ne peux pas la laisser dans cette merde seule.

C'est soit on part ensemble, soit on subit ensemble en priant pour que les policiers fassent pour une fois leur boulot et nous prennent en flagrant déli.

Cœur De BraiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant