JAMES

Une journée de plus, je rentre chez moi, mon sac à dos rempli de polycopiés. Voici désormais deux semaines, que Jahyla et Miley ne sont pas revenues en cours. Deux semaines que je me donne comme mission de leur prendre tous les cours qu'elles manquent pour qu'elles puissent reprendre les cours en toute sérénité.

Je ne sais pas ce qu'elles ont, j'ai tenté de leur envoyer un message sur Instagram, mais elles ont vu mon message sans me répondre.

J'ai alors laissé tombé, même si j'aurai intérieurement préféré qu'elles me répondent. Non pas que je m'inquiètes, non, mais elles sont tout de même mes amies.

Je laisse tomber mon sac à dos sur le sol de ma chambre.

Il faut que je pense à la ranger d'ailleurs. Les vêtements sales jonchent le sol, des biberons encore tâchés de lait sont posés en vrac sur mon bureau, et des emballages de chocolats et bonbons en tous genres sont partout, sauf là où ils devraient être, dans la poubelle.

Pris d'un grognement de mon estomac, je sors de ma chambre pour espérer rejoindre la cuisine en toute discrétion, mais mon opération échoue quand j'entends ma fille m'appeler de sa petite chambre rose.

Un léger souffle sort d'entre mes lèvres tandis que je fais demi-tour pour aller récupérer ma petite qui faisait sa sieste, à cette heure-ci.

A mon plus grand étonnement, je la retrouve hors de son petit lit de princesse, tenue debout grâce au radiateur, en train de danser devant la fenêtre.

Cette enfant sera une future petite danseuse étoile, contrairement à ce que veut mon père ; que je l'oblige à intégrer la mafia familiale pour la diversité des genres dans notre monde.

Mon bébé fera ce qu'elle voudra. Si elle souhaite vivre au sein de la mafia avec moi et la famille de mon père, elle y sera, mais si elle veut vivre une vie totalement basique, elle le pourra tout autant.

Ses petites lèvres roses se relèvent en un petit sourire, et tout en se tenant au radiateur, elle tend l'autre bras vers moi.

- Comment tu vas princesse ? Lui souris-je.

Elle gazouille.

- Je prends ça pour un oui, ça va. Ricané-je.

Je m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras. Son petit corps dans mes bras, j'avance jusqu'à atteindre la cuisine où je prends un paquet de biscuit, et une compote pomme-fraise en gourde.

Je m'installe sur le canapé et ouvre mes gâteaux, quand une petite main vient m'en voler un.

Je ricane en regardant la voleuse.

- Petite voleuse. Sourié-je, amusé.

Elle me sourit, et mon cœur fond une nouvelle fois.

Sans elle, je ne sais pas à quoi je ressemblerai aujourd'hui.

Est-ce que je serai toujours avec elle ?

Est-ce que je l'aurai fiancé comme je l'ai toujours voulu ?

Est-ce que je serai toujours à l'école ?

Est-ce que je verrais toujours ma mère ?

Tant de questions auxquelles je ne peux pas répondre et qui me ronge de l'intérieur.

Elle aurait tellement voulu être mère de notre petite fille...

Lors des échographies ses yeux brillaient toujours d'émotions et chaque fois que Jayna bougeait dans son ventre, elle est excitée. Lors de son accouchement elle souffrait mais elle avait avant tout hâte de rencontrer notre petite fille.

Cœur De BraiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant