L'Hybride Raté [fanfiction Jurassic World (+ la colo du crétacé)]

Chapitre 2 : Calmant

Je suivis le docteur jusqu'à son labo. Plusieurs personnes y étaient occupées pour différentes recherches.

- Eh ! s'écria le docteur. On aurait besoin d'aide pour développer un calmant pour le Scorpios. D'ailleurs, je vous présente Evy, qui va travailler avec nous. C'est une dresseuse et comportementaliste de dinosaures, mais apparemment, elle a quelques connaissances scientifiques.

- Pas assez pour créer moi-même le calmant, hein... ajoutai-je.

- Ce n'est pas important, ça, tu as une équipe de scientifiques juste devant toi, on peut se débrouiller avec le calmant ! Toi, tu dresseras le Scorpios. Et tu peux nous aider un peu, si tu veux.

- Bien sûr.

Nous nous mîmes au travail. Deux semaines plus tard, le calmant fut développé. Le Scorpios Rex devrait en recevoir une injection le matin, à 8h pile, et le soir, à 18h. Il ne fallait surtout pas dépasser le délai, sinon, le dinosaure risquerait de reprendre ses crises. Cette nouvelle technique, qui fonctionnait mieux la nuit et était adaptée à lui, le maintiendrait dans un état de calme. Ça faisait déjà, d'ailleurs, quelques jours que le docteur Wu réfléchissait à cette solution.

- Tiens, je te remets la seringue, me dit-il en me tendant un petit étuis. Bonne chance. Je te laisse aller lui injecter ça.

- Merci, répondis-je avec un sourire assez tendu.

J'avais peur de la réaction qu'aurait le Scorpios si j'entrais dans son enclos. Mais en même temps, j'étais obligée de m'approcher de lui si je voulais lui injecter le précieux liquide. Je parvins devant la porte de l'enclos.

- Bon, ben... Quand faut y aller, faut y aller !

Masrani arriva derrière moi.

- Alors, Evy ? demanda-t’il. Tu te sens capable d'y aller ? Tu peux toujours renoncer, si tu veux, hein...

- Ne vous en faites pas, répondis-je. Je vais essayer. On n'a pas fait tout ça pour rien !

- J'aime bien ta mentalité. Bon, allez. Je reste là, au cas où tu aurais besoin d'aide.

- Merci...

J'ouvris la porte de l'enclos. Le Scorpios semblait plutôt calme. Il était couché, non loin de moi. J'avançai tout doucement, pour ne pas l'effrayer.

- Ça va, toi? lui demandai-je de la voix la plus posée possible.

La bête releva la tête et me fixa.

- Je ne te veux aucun mal ! lui assurai-je. Tiens, je t'ai ramené des friandises !

Je sortis mes petits morceaux de viande, et les lui lançai, pour l'occuper. Je m'approchai de lui, et sortis l'injection. J'entendis alors une voix dans mon oreillette.

- Evy, reviens ! s'écria le docteur Wu. Il y a une erreur, la piqûre ne va pas marcher !

Je voulus revenir sur mes pas, mais le Scorpios s'énerva en voyant la seringue. Il grogna sur moi.

- Evy, sors, tout de suite !!! hurla Masrani, qui venait d'entrouvrir la porte pour que je puisse passer. Dépêche-toi !!!

Je fonçai du plus vite que je le pouvais vers l'extérieur. Le directeur referma la porte, comme il avait vu faire face aux baryonyx, juste avant que je ne sois là. Je passai in-extremis. Le Scorpios gratta la porte à grands coups de griffes.

- Cette bête est insensée, c'est trop dangereux ! s'exclama-t'il.

- Non, ça va aller, rétorquai-je. J'ai une idée.

- Fais bien attention, alors...

Je retournai voir le docteur Wu.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ? lui demandai-je, perplexe.

- Il y avait une erreur dans la formule, me répondit-il. Mais ne t'en fais pas, je vais vite corriger ça. Tu pourras lui injecter son calmant ce soir, je pense. Mais dis-moi... Comment a réagi le Scorpios quand tu es arrivée ?

- Il était calme jusqu'à ce qu'il voie l'aiguille. Là, c'est comme si il était devenu dingue...

- Oh.. Et qu'en a dit Mr Masrani ?

- Il trouvait que c'était trop dangereux, mais quand je lui ai dit que j'avais une idée, il n'a pas râlé et m'a laissée repartir.

- Bon, eh bien... J'espère que tu sais ce que tu fais.

Le docteur recommença à préparer le produit, et, comme il me l'avait annoncé, tout fut prêt à la fin de la journée. Il me remit la seringue vers 17h30, pour me laisser le temps de me préparer. Mr Masrani me força à prendre un uniforme de l'unité de confinement, pour que je puisse y aller en toute sécurité. Une fois prête, je me dirigeai vers l'enclos. Les deux hommes qui avaient réclamé mon aide se tenaient devant la porte, l'air inquiet de ce qu'il allait se passer.

- Ne vous en faites pas, je gère, leur dis-je en entrant.

J'avais de la chance, le Scorpios semblait calme. Je m’avançai vers lui, un gros morceau de viande à la main. La bête s'avança vers moi.

- Eh, stop ! lui commandai-je en tendant un bras vers lui. Reste calme...

Je lui lançai l'énorme steak que je tenais. Il le dévora avec appétit, comme je m'y attendais. Je m'approchai de lui par sa gauche, profitant qu'il était abaissé vers le sol pour tenter de le piquer à l'épaule. Mais je n'eus pas le temps de sortir ma seringue qu'il avait déjà tourné la tête vers moi. Je l'attrapai calmement, et sortis une petite friandise.

- Tiens... lui dis-je.

Il la prise, manquant de m'arracher la main. J'en déposai d'autres à terre, et profitai de son repas pour le piquer à l'épaule. La bête sursauta.

Heureusement, le calmant devait faire effet immédiatement. La bête grogna tout de même un peu sur moi. Je pris sa tête contre moi, et lui caressai le museau.

- Calme-toi, Scorpios, ça va aller... murmurai-je.

La bête me repoussa rapidement, et s'en alla. Point positif : il ne m'avait pas croquée. Je ressortis, un air de triomphe accroché au visage.

- Bon, eh bien, on a eu raison de lui faire confiance ! annonça Masrani.

- J'AI eu raison de lui faire confiance, corrigea le docteur Wu. Evy, je suis fier de toi, bravo !

- Merci beaucoup ! répondis-je avec un sourire.

- Maintenant, n'oublie pas, me rappela le scientifique. Une injection à 8h, et une autre à 18h. Pas de retard, hein !

- Bien sûr !

- Essaie de l'approcher à nouveau comme tu l'as fait, ça va peut-être marcher !

- Laisse-la faire son boulot... râla Masrani. Evy, je te souhaite bonne chance avec le Scorpios. Et bien sûr, si tu arrives à réaliser cette tâche difficile, tu auras droit à une augmentation.

- C'est gentil patron, mais je ne fais que mon travail ! rigolai-je. Et puis, j'aime bien les dinosaures.

- Bon, allez, laisse lui une pause, au Scorpios ! s'écria le directeur. Il va s'habituer à toi, je le sens. Tu peux aller t'occuper des autres animaux du parc, si tu veux.

- Et go rendre visite à mes chers amis les baryonyx ! m'exclamai-je. Je pense qu'ils n'ont pas encore mangé.

Je sortis du labo gaiement, les deux hommes discutant toujours de l'hybride devant son enclos.