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**Chapitre 9 : Course Contre la Mort**

              La nouvelle salle dans laquelle nous nous trouvons semble être un vaste espace, mais quelque chose d'inquiétant flotte dans l'air. Nous savons que notre prochaine épreuve sera cruciale pour notre survie, mais nous ne savons pas encore dans quelle mesure.

Soudain, les écrans s'allument et les visages souriants du présentateur Vy et de l'animateur Ry apparaissent devant nous, baignant la pièce d'une lueur bleutée. Leurs explications sont à peine compréhensibles, mais j'entends que nous devons nous préparer à affronter une nouvelle épreuve : résoudre un puzzle.

— Surprise ! Je pense que vous allez adorer, pour cette épreuve, des personnes vont être éliminées, ce n'est pas merveilleux ça ? dit l'animateur Ry le sourire aux lèvres.

Il a vraiment quelque chose de bizarre chez eux. Ils parlent de deux participants qui termineront en dernier et seront éliminés du jeu. Une tension palpable règne dans le groupe, et personne ne semble comprendre pourquoi.

— On a perdu deux personnes dans le jeu précédent..., dit un homme.

— C'est malheureux, mais inévitable. Que le jeu commence.

Le jeu cherche à nous faire croire que nous devons nous allier pour réussir, mais en fin de compte, il s'agit d'un défi individuel qui vise à mieux nous diviser.

— C'est quoi ce délire ? Nous diviser dans un puzzle, ça ne rime à rien, dit un homme aux cheveux bruns.

Des murmures d'incompréhension se répandent rapidement.

— Ils nous poussent à nous allier pour mieux nous diviser, c'est évident ! dit une jeune femme.

— Peut-être qu'ils veulent voir comment on réagit sous pression. Dans tous les cas, restons concentrés, dit un autre homme.

Alors que le jeu commence, je me place devant la table qui présente des pièces du puzzle avec plusieurs couleurs bleues, rouges, jaunes et trois colonnes de trois où on doit présenter les puzzles assemblés.

Je peux voir des regards inquiets, des froncements de sourcils et des mains tremblantes alors que chacun essaie de comprendre la logique derrière ces énigmes colorées.

Je me mets au travail comme les autres, sûrs de moi, et mes mains s'activent à la tâche. Rapidement, je parviens à résoudre les puzzles de trois colonnes. Un voyant vert s'allume pour valider mon passage, et les pièces de puzzle que j'ai utilisées disparaissent progressivement.

Je scrute les autres participants, observant leurs stratégies et tactiques. Certains d'entre eux semblent confiants, assemblant rapidement les pièces de leur puzzle, tandis que d'autres semblent plus prudents, prenant leur temps pour être précis dans leurs mouvements. J'admire leur ingéniosité, leur capacité à résoudre des problèmes sous pression.

— Les pièces bleues vont ici, les rouges là-bas, et les jaunes ici. Ça devrait être simple, non ? dit une femme qui commence seulement maintenant.

— Je préfère prendre mon temps pour être sûr de ne pas faire d'erreur. On n'a qu'une seule chance, dit un homme à voix basse.

Une femme qui est toujours en jeu semble stressée, ses gestes, son visage montrent en elle une anxiété. D'autres aussi semblent moins à l'aise, regardant les puzzles avec une expression de frustration. L'horloge tourne sans pitié, et la pression augmente à mesure que les voyants verts s'allument pour valider les participants qui terminent leur puzzle.

Il ne reste qu'une seule place ! Et trois personnes, deux femmes et un homme, sont sur le point de finir.

Soudain, une femme décide au dernier moment de voler la dernière pièce du puzzle d'un concurrent voisin. L'homme n'a pas pu réagir, les puzzles assemblés sont validés par le voyant vert qui illumine la jeune femme.

Mes yeux restent ouverts de surprise et de choc. Chaque jour que je passe dans l'arène m'endurcit, mais voir la détresse dans les yeux des gens et leurs actes meurtriers m'attriste toujours.

Alors qu'il y avait un calme, l'homme saisit la femme par les cheveux, la tirant en arrière avec une force terrifiante. Les cris déchirants de la femme remplissent la salle, tandis que les autres participants sont figés par la violence de la scène qui se déroule devant eux. Le couteau de l'homme brille d'une lueur sinistre à la lumière des écrans, et il lève la lame au-dessus de la tête de sa victime.

— Tu vas regretter d'avoir touché à mon puzzle !

— Je ne voulais pas... Je ne voulais pas...

Le couteau s'abat violemment, tranchant l'air avec une force meurtrière. La femme pousse un cri strident, la lame la touche en plein ventre, et d'autres participants se précipitent pour arrêter ce massacre. Ils empêchent l'homme de blesser davantage la femme, luttant contre lui pour maîtriser la situation chaotique. Le mal est fait, elle se vide de son sang sous nos yeux. Mon œil cligne pour ne pas être asséché par le temps passé à être ouvert, et je remarque que l'homme tient fermement le bras de la femme pour soutirer son compteur de vie.

Lorsqu'on est sans vie, le compteur de vie s'arrête de tourner et devient sombre sur la peau. Il ne peut plus être enlevé ni soutiré. Le dispositif génétique de la femme était ancien, ce qui signifiait qu'il était plus facile de voler sa durée de vie. Cette violence était inacceptable, mais dans l'Arène, rien n'était épargné.

Les cris, les pleurs et les hurlements se mêlent dans une cacophonie horrifiante. Le personnel de l'Arène intervient enfin pour calmer le chaos.

Pendant que cette tragédie se déroule, je continue à observer les autres participants. Certains semblent choqués par la violence qui vient de se produire, tandis que d'autres semblent indifférents, comme si de tels actes étaient devenus la norme dans l'Arène.

Le corps de la femme est emmené hors de la salle, sans que le personnel de l'Arène n'intervienne, comme si ces actes de violence étaient devenus monnaies courantes.

— Je ne peux pas croire qu'il ait fait ça. C'est horrible, dit le leader.

— C'est la réalité de ce jeu, Jack. On fait des choses impensables pour survivre, dit la femme près de lui.

Les deux personnes discutent sans se soucier de leur groupe, exprimant même leur compréhension envers l'homme qui agit ainsi. Ils semblent ignorer la tension qui règne parmi nous, les participants choqués par la violence qui vient d'avoir lieu.

Nous retrouvons les groupes précédents qui ont été conduits, eux aussi blessés et effondrés par les épreuves. Tandis que nous restons regroupés dans cette salle, chacun est absorbé par ses pensées. Cette épreuve met en lumière la violence qui peut surgir entre les participants, et je me demande ce que l'Arène nous réserve ensuite.