Chapitre 2 - Désolé Soso, on t'a entraîné dans nos affaires.

6 2 0
                                    

La fête battait son plein. La musique s'élevait dans les airs, la bière coulait à flot, et de nombreux hobbits dansaient et chantaient avec joie. Yume, Frodon, Sam et Osore étaient à une table en train de regarder les gens danser. Sam avait le regard posé sur une belle hobbit blonde qui dansaient, et Frodon posa sa main sur l'épaule de Sam.

— Aller, Sam, fais danser Rosie !!

— Non, je vais aller me chercher une bière... essaya de se défiler Sam, mais Frodon le repoussa vers la piste de danse, presque dans les bras de Rosie.

— Oh ! Que non. Allez !

Les trois accoudés à la table rirent doucement en voyant les joues de Sam se devenir toute rouge. Puis Frodon se tourna vers Yume, s'inclinant légèrement de façon presque gentleman.

— M'accorderiez-vous une danse mon cher Yume ?~

— Avec plaisir mon cher Frodon ~

Yume prit la main que Frodon lui tendit et avec un sourire, ils allèrent sur la piste de danse avec un sourire radieux. Osore les regarda faire avec un sourire en coin, avant de regarder le reste de la fête. Il n'était pas habitué à ce genre de chose. Il ne sortait pas beaucoup en général, dû à sa condition physique fragile. Il tombait facilement malade, et évitait donc de trop sortir, même si cela le démangeait de partir à l'aventure. Et meme si il se sentait un peu mal à l'aise avec tout ce monde autour de lui, mais il n'allait pas rater l'anniversaire de Bilbon. Il adorait parler avec le vieux hobbit de son voyage pendant que Yume et Frodon batifolaient ensemble. Il écoutait avec grande attention, prenait des notes, etc.

Osore était au courant que Bilbon voulait partir. Il lui avait confié cela entre deux récits, et lui avait fait promettre de garder le secret. Alors il l'avait gardé. Il n'avait rien dit à Frodon ni à Yume. Même si ces derniers avaient insisté auprès de lui pour savoir de quoi il s'agissait.

"Frodon saura en tant voulu," lui avait dit Bilbon après sa confession. "et puis, je sais qu'il ne sera pas seul. Vous serez là pour lui tenir compagnie."

Perdu dans ses pensées, il vit au loin Pippin et Merry se faufiler dans une tente. Il quitta la table et la piste de danse pour se rapprocher d'eux, et les suivre à l'intérieur.

Les deux étaient en train de monter dans le chariot de Gandalf, cherchant le prochain mauvais coup qu'ils allaient orchestrer.

— Vite ! Non, non, la plus grosse, prends la ! s'écria Merry.

Osore se mit à côté de Merry, qui sursauta en le regardant.

— Tu m'as fait peur Oso !!

— Qu'est ce que vous mijotez vous deux ?

— Rien de grave, lui dit Pippin dans la charrette, regardant les différents feux d'artifices. On prépare juste une petite surprise.

Osore sourit et croisa les bras.

— Mais ce sont les feux d'artifices de Gandalf non ? Il va se fâcher si-

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il dû rattraper une fusée que lui lançait le hobbit dans la charrette.

— Mais non ! Tu t'inquiètes toujours pour rien ! Détend toi un peu Soso !!

Osore soupira et eut un sourire presque imperceptible. Il ne pouvait rien refuser à Peregrin Touque, sans qu'il ne puisse l'expliquer.

— Je vais faire le guet. Prenez ce dont vous avez besoin, soupira Osore avec un sourire, toujours avec la fusée dans les mains.

— On savait qu'on pouvait encore compter sur toi Oso ! s'exclama Meriadoc en lui donnant une tape sur l'épaule.

Osore leva les yeux au ciel et se mit donc près de la « porte » de la tente. Il entendit les deux parler derrière, mais ne quitta pas la porte des yeux.

Puis il entendit le bruit de la mèche qui commençait à brûler, et se tourna vivement vers eux. Il vit la fusée en forme de dragon plantée dans le sol, dans la tente, et les deux qui semblaient se refiler la patate chaude.

— Vous l'avez planté la fusée dans la tente ! s'étrangla Osore.

— J'avais dit à Pippin de la planter dans le sol ! s'exclama Merry.

— Elle est plantée ! rétorqua le susnommé.

— Mais dehors !

— C'était ton idée !!

Osore n'eut pas le temps de parler que la fusée s'envola en emportant la tente avec lui dans son sillage, envoyant les trois hobbits au tapis. Leur visage couvert de suie fixaient le ciel, regardant la fusée s'envoler haut dans le ciel, puis redescendre en forme de dragon de feu, effrayant tous les hobbits présents. Il y eu un mouvement de panique durant lequel tous les hobbits coururent et s'aplatirent au sol en espérant échapper aux flammes de la créature. Puis celle-ci éclata dans une gerbe d'étincelles sous les yeux ravis de l'assemblée.

Merry, Pippin, et Osore se regardèrent avant de se mettre à rigoler.

— On en remet une autre ? proposa Pippin en se redressant, suivi par les deux autres.

Mais avant qu'ils n'aient pu répondre, Merry et Pippin sentirent qu'on prenait leur oreille pour les tirer.

— Meriadoc Brandebouc et Peregrin Touque...

Puis il regarda Osore et haussa un sourcil.

— Et Osore Sabliau ? Je ne te pensais pas capable de suivre dans les idioties de ces deux là....

— A vrai dire, je-

— C'est même lui qui a choisi la fusée ! s'exclama Pippin avec un immense sourire.

Osore n'eut pas le cœur à nier, et détourna simplement le regard. De toute façon, Gandalf ne leur laissa le temps de s'expliquer.

— Vous allez tous les trois faire la vaisselle en punition.

Les trois hobbits poussèrent un long soupir avant de rire doucement.

— Bon...

Pippin se rapprocha de Osore et lui dit près de l'oreille.

— Désolé Soso, on t'a entrainé dans nos affaires.

Les joues de Osore se parent de rose et balbutia :

— Non ç-ça ne fait rien... V-Vraiment...

Les trois hobbits se rendirent donc à l'endroit où ils se mirent à faire la vaisselle, bien que toujours dans leur joie et la bonne humeur. Ils furent libérés de leur corvée quand arriva le discours tant attendu de l'invité d'honneur de la fête. Les trois trublions quittèrent leur poste de travail pour se rendre au milieu de l'assemblée, et écouter le discours de Bilbon.

Osore savait déjà en parti ce qui allait être dit. Il savait que Bilbon allait annoncer son départ, même si il se demandait comment il allait s'y prendre. Mais n'eut pas le temps d'y penser plus car le discours commença.

— Merci. Merci beaucoup mes chers Sacquets et Bophins, Touque et Brandebouc, Boulots, Fouines, Sonnecor, Bolgers, Sanglebucs et Fierpeton ! Aujourd'hui, et bien c'est le jour de mon 111e anniversaire ! Mais hélas, 111 ans ce fut un temps peu court à passer en compagnie de si excellents et si admirables Hobbits ! Je ne connais pas la moitié d'entre vous autant que je voudrais, et j'aime moins de la moitié d'entre vous à moitié moins que vous ne le méritez.

Il y eut un silence dans l'assemblée. Osore sourit. Il l'avait entendu dire cette phrase, un peu différente cependant, durant l'une de leur discussion sur la Comté. Plus le temps passé, et plus Osore se sentait mélancolique. Le vieux hobbit allait lui manquer. Beaucoup lui manquer. Puis Bilbon continua son discours, coupant court au rumination du jeune hobbit.

— Je... j'ai des choses à faire. Je les ai mises trop longtemps de coté. J'ai le regret de vous annoncer que c'est la fin. Je m'en vais. Je vous dit adieu du fond du cœur. Au revoir.

Et Bilbon disparut. Littéralement.

Les jumeaux de l'AnneauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant