A cause, ou peut être grâce à un enchaînement de circonstance elle se retrouvait maintenant seule, dans ce lit trop grand pour son corps frêle. Cette fois elle ne pourrait plus compter que sur elle même pour sécher ses larmes qui firent gonfler ses yeux rougies. Entre deux respirations saccadées, elle scruta la chambre excessivement silencieuse. En face de son lit se trouvait le miroir au travers duquel elle avait adoré contempler le reflet de la femme qu'elle aimait temps, qui maintenant, lui avait déchiré le cœur.Une à une, les gouttes de sang coulèrent le long de ses doigts écorchés pour venir mourir sur le carrelage froid. Des griffures et des entailles, résultat d'une énième crise de nerf, parcouraient tout le haut de son corps. C'était le calme, le calme après la tempête, celui où elle retrouvait petit à petit ses esprits, celui où elle commençait à regretter... Alors qu'elle essayait de calmer sa respiration, un sifflement de douleur se fit entendre. La panique laissa lentement place à la douleur, à cette sensation de brûlure qu'elle n'avait jamais connue aussi violemment.
Par la fenêtre elle pouvait entendre les bruit de la ville. Le yeux fermées, elle se concentra sur le crissement des pneus d'une voiture, puis du vacarme de son moteur qui redémarra. Elle écouta le vent qui faisait claquer les volets contre le mur, les piétons peu discrets, les enfants qui couraient, les vélos qui roulaient... elle ouvrit alors les yeux et vit que le peu de lumière qui passait par les rideaux éclairait les bouts de verre répandus au sol. Si ses jambes engourdies pouvait la supporter, elle aurait nettoyé la chambre, mais sa tête était douloureuse et son corps trop lourd.
Elle respira profondément, cherchant du regard se qui pouvait la calmer, ou du moins diminuer sa douleur, mais elle ne trouva rien. Cette douleur la, elle en était sur, était incurable. Et pourtant elle la chérissait. C'était comme si elle avait besoin de ca pour vivre, de son amour, du temps passé, des souvenirs en miettes, et de sa colère, il ne lui restait que la douleur mélangé au goût de sang, pour résister.
Les larmes reprirent de plus belle, sa main se plaqua contre son torse.quelle idiote!
pensa elle pour elle même. Ses yeux scrutèrent le noir pour venir fixer la porte. Après tout ce mal, elle attendait encore, comme par miracle, que la porte s'ouvre, qu'on la prenne dans ses bras, et qu'on lui dise que tout irait bien.Sa respiration se figeât.
La poignée de la porte s'abaissa.
Le bruit du bois la tira de ses pensées, elle se permit de reprendre sa respiration.
Le parquet craqua sous le poids des pas,
La porte s'ouvrît, la lumière entra pour se déverser dans la sombre pièce.
Dans l'encadrement de la porte, elle vit la silhouette de celle qu'elle n'osait plus espérer voir se dessiner. Elle voulut l'appeler, mais aucun mot ne sortie de sa bouche. Le silence la retenait, elle voulue crier, lui hurler de rester avec elle, mais seul la panique s'empara silencieusement d'elle. Les larmes avaient trempées ses joues, et cette douleur l'empêchait toujours de bouger.
Pourtant, quand le bruit des talons se rapprochèrent du lit, se fut comme un nouveau souffle. Elle se mordit la lèvre inférieur lorsque son regard croisa le sien. Elle y vit de l'inquiétude, mais surtout un amour sincère. Elle le savait, ses sentiments étaient partagés.
La main de la femme se posa sur son front et vint se mêler à ses cheveux. Elle s'assit sur le bord du lit, alors que son regard effleura son corps. Elle y vit les entailles, les coupures, le sang, et le verre brisé, éparpillé parterre.
Je suis désolée...
furent les premiers mots qu'elle avait prononcé, depuis le début de cette descente aux enfers...
« Je suis désolé, pour tout... Je t'aime, vraiment, et j'ai réussi à gâcher ce que j'avais de plus beau... me pardonnera tu? »
Elle souligna sa question d'une caresse, du dos de la main, qui essuya ces larmes qui coulèrent encore...
Doucement, ses yeux se fermèrent... rattrapée par la fatigue, elle ne pouvait qu'espérer, espérer pour que la femme assise à côté d'elle reste, pour qu'elle puisse la retrouver à son réveil...
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Effet papillon
Romance[EN RÉÉCRITURE] Alex, une adolescente de 17 ans rentre dans sa dernière année de Lycee. Cette année est d'une grande importance pour elle qui espère rentrer dans une école d'art à la fin de celle ci. Son rêve de devenir illustratrice est de plus en...