Chapitre 2

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Le soleil passe à travers les volets de ma chambres. J'ouvre un oeil, ça va, la lumière est encore douce. Le jour doit être en train de se lever. Je me retourne et me redresse, m'étirant dans un baillemant peu gracieux.

Je sors de mon lit les jambes moles et la tête lourde. Je suis toujours comme ça le matin, il ne faut pas trop m'en demander. Me dirigeant vers ma coiffeuse, en face de mon lit, je m'y assoie pour démêler mes cheveux. Comme je les avait tressés toute la journée d'hier et cette nuit, ils sont très ondulés, ce qui me change de d'habitude. En passant la brosse dans mes cheveux, je souris en pensant à la journée qui m'attend. Juliette ne reste que pour quelques jours, mais ce seront sans doute les plus mouvementés et plaisants de mon été.

Je passe un coup d'eau sur mon visage, et me le sèche avec une petite serviette carrée posée sur le rebord de ma coiffeuse. En relevant les yeux, je croise mon regard dans le miroir. La faible lumière qui éclaire ma chambre ne me permet pas de m'observer en détails, mais, le sourir naturel et heureux que j'arbore me plait pour une fois. Mes lèvres rosées et remplies ne me paraissent pas trop grosses, et même si ma bouche s'élargie, pour une fois, elle ne me paraît pas trop large. Comme ça, peut être qu'un garçon le trouverait jolie aussi ?

Cela me vaut de sourire encore d'avantage, et je secoue la tête pour sortir de mes pensées. Je me lève, récupère ma bassine d'eau pour aller la changer. Puis, de retour dans ma chambre, j'ouvre les volets et fait mon lit. Je laisse une des deux fenêtre ouverte pour créer un courant d'air, et bloque ma prote avec mes chaussures, que je n'ai toujours pas enfilé, pour éviter qu'elle ne claque.

Je descends à la cuisine, et prends le pain de la veille dans le garde manger. La cuisine est assez simple, quand on l'observe. On entre par la porte qui donne sur le couloir de l'entrée. Au centre de la pièce trône une table en bois, recouverte d'une nappe en tissu, aux motifs d'olives et de soleils. Face à nous, au fond, il y a l'évier sur la gauche, et le plan de travail à sa droite, avec le four et les plaques de cuisson. Au mur de gauche, une large fenêtre laisse entrer les rayons du soleil levant, doux et orangés. En face de cette dernière, incrusté directement dans le mur de droite, se situe notre placard a6 vaisselle.

Enfin, à droite de la porte, collé au mur du couloir, il y a une commode sur laquelle grand mère a disposé quelques photos de famille et un vase aux fleurs presques fanées. A l'intérieur, je ne sais jamais trop ce qu'on y trouve, appart d'anciens documents et des babioles. Et, au fond de la pièce, le mur de droite et celui du fond s'ouvrent dans l'angle sur deux autres pièce. A droite, il y a la salle à manger, également accessible par le couloir de l'entrée. Et au fond, c'est le garde manger, toujours sombre et froid. Il faut bien souvent une bougie pour y trouver ce que l'on cherche.

Je m'installe sur la table après avoir sorti de la confiture pour mon pain, et une pêche. Je déjeune en silence, repassant en revue dans ma tête les tâches que je dois accomplir avant midi. Mes tartines englouties et ma pêche savourée, je me lève et passe un coup d'éponge sur la table. Puis, je jette au passage les déchets de ma pêche dans le petit sot que l'on vide au compost, une fois qu'il est plein.

Je sors de la cuisine pour me diriger vers la cage d'escalier, au fond du couloir de l'entrée. J'y récupère le balais et la pelle. Je commence par le fond du couloir, qui tourne sur la droite après l'escalier. Au fond, il y a une vieille salle de bain, bien pratique, car on y a également installé l'eau courante, et, en face de cette dernière, il y a la chambre de grand-mère. J'essaye donc de faire le moins de bruits possible, comme elle dort encore, et passe vite à la salle à manger. Puis, je m'attaque à la cuisine. On ne l'a pas balayé hier, donc il y a encore les miettes de la vielle. Enfin, je repasse dans le couloir, puis, je fais le tour de tous les recoins ou j'ai laissé mes balayures pour les ramasser. Je jette le tout dehors, dans le jardin.

Soleil, amour, étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant