Future [Jung Hoseok X OC] Terminée 💜

Chapitre 20 - Appuyer longtemps (POV Hoseok)

« Alyssa ? C'est le moment ? » tu l'avais appelé mais elle était déjà dans l'au-delà, sa mine était sombre, malade, son teint blanc, livide. Elle t'avait souri et tu lui avais tendu la main, elle l'avait serré et tu savais qu'elle serait ici jusqu'à ce que sa prise se relâche. Elle avait alors secoué la tête et avait souri à sa sœur qui était venue lui embrasser le haut du crâne, elle avait vite disparue car elle ne pouvait retenir ses larmes plus longtemps. Il faudrait que tu tiennes pour tous ceux qui n'y arriveraient pas et qui patientaient dans le couloir.

Elle t'avait tendue la pipette qui contenait la dose létale, tu savais que juste avant d'avoir fini ton histoire il faudrait que tu appuis et que tu l'achève. C'était toi qui ferait ce geste, car même ça elle n'en n'avait plus la force. Un dicton disait que lorsqu'on aimait quelqu'un on le laissait partir. Au moins cela se ferait sans douleur. Dans une chambre d'hôtel très classe, avec vue sur le Lac Léman. Alyssa avait toujours eu des goûts de luxe.

« Je t'aimerai toute ma vie. » elle t'avait dit faiblement.

Tu n'avais rien répondu, car cela était bien trop dur à encaisser. Seulement 4 ans étaient passés et tu avais l'impression de la connaître depuis toujours. Tu n'arrêtais pas de sourire, c'était uniquement pour elle, il fallait qu'elle parte avec l'impression que tu allais gérer l'après. Alors que tu ne savais même pas si tu pouvais encore entendre quelqu'un t'appelait J-Hope, tellement l'espoir que tu portais en toi s'était perdu dans les néants de sa vie. Il s'était enfui sans laisser de trace. Trop absorbé à détruire ton monde après t'avoir tout donné.

Tu avais soufflé un grand coup, c'était l'heure, tout avait été minutieusement calculé, programmé par Alyssa dans les moindres détails. Et tant mieux, tu n'avais pas besoin de réfléchir, juste d'exécuter.

« Je ne suis pas doué pour raconter des histoires » tu avais pris le mouchoir que t'avais tendu Alyssa pour essuyer les larmes qui commençaient à couler toute seule. "Mais pour toi je ferais un effort." Tu avais pris une grande inspiration avant de te lancer à corps perdu dans ce discours, tu l'avais tellement répété que tu le connaissais par cœur.

"Je me rappelle encore de la première fois que je t'ai vu, tu observais ton monde, sans jamais interagir avec, comme si tu étais sur la défensive. Tu ne parlais qu'à Sol-i, tu te souviens que c'est à ce moment-là que j'ai choisi de venir vers toi. Rappelle-toi, je voulais absolument te cacher que j'étais connu, je ne sais toujours pas pourquoi, mais ça a fonctionné, tu es tombé sous mon charme de suite" elle avait secoué la tête, alors que tu avais rigolé "Arrête de mentir, je le sais très bien." Tu avais fait une pause et ton regard s'était posé sur la seringue que tu serrais fort dans tes mains. Tu portais le monde au creux de ta main sans jamais faiblir sans jamais avoir peur. Une simple seringue te rendait fébrile, tu avais souris jaune. Tu avais sa vie entre tes mains, et c'était tellement plus important que le monde entier.

"Alyssa, je te fais la promesse d'être heureux, je te fais la promesse d'aimer à nouveau et de partager cet amour avec quelqu'un, je te jure que j'y arriverai." La phrase que t'avais dit Namjoon quelques jours auparavant, t'avais marqué "Dit lui ce qu'elle veut entendre, tout sauf la vérité."

Tu avais répété cette phrase un nombre de fois incalculable pour être sûr d'être assez réaliste, pour qu'elle y croit et qu'elle parte plus sereine. Le sourire qu'elle t'avait rendu voulait dire Je te crois.

Tu avais continué à parler tout en répandant dans son corps le produit mortel, Alyssa fermer déjà les yeux, tu n'avais pas pu retenir plus longtemps les larmes, tes mains tremblaient, tu étais à bout de souffle. Et la seule pensée qui arrivait à traverser ton esprit été :

Qu'est-ce que j'ai fait ?

Quelques secondes après, sa main s'était relâchée et tu avais retenu ta respiration avec un infime espoir qu'elle rouvre les yeux une dernière fois, mais elle n'en n'avait rien fait, et pire encore, son corps ne bougeait plus, même après tes sollicitations. Tu venais de la tuer. Un cri de rage était alors sorti de ta gorge. Les garçons qui attendaient dehors étaient alors rentrés accompagnés de sa sœur et de son médecin. Il avait noté l'heure du décès sur sa feuille et avait demandé à sa sœur de l'accompagner dehors pour effectuer les formalités administratives.