Le soir, quand la nuit porte son voile sur mon visage et ses sons dans mon esprit, il n'y a pas de lune pour m'éclairer. Le moindre bruit devient danger. Comme la veuve noire, ils tissent leurs toiles sur chaque fils de mes pensées. Leur venin rongeant la sécurité de l'esprit, faisant fondre l'âme et trembler le cœur d'un rythme frénétique. Je suffoque dans les ténèbres, recroquevillé sur la seule lumière qui éloigne les voix de mon corps. Perché sur cet éclat, j'attends le jour, redoutant chaque nuit que la lueur s'estompe. Car si le noir devient complet, si les voix ne peuvent être chassées et que l'araignée m'enveloppe dans son grillage, alors je saurai que le jour n'est plus à attendre. Je saurai que seul, sera le soir.