Chapitre VI

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Ce nétait pas vraiment la réponse quil attendait. Toutefois, il acquiesça et avala la sphère tout rond en fermant les yeux. En lavalant, il sentit les bras chauds et fin de Eiru senrouler autour de ses épaules musclées, et le goût de ses lèvres vint rapidement couvrir celui de lorbe dégoutant. Les joues de la lycéenne étaient devenues aussi rouge que le sang qui circulait à toute vitesse dans son cur battant. Lexorciste de Tokyo se redressa et reprit rapidement le geste. Au bout de quelques secondes, elle éloigna ses lèvres des siennes en concluant par un « chu », presque inaudible. Pour donner suite à quoi, elle lui demanda dun ton à la fois insistant et plein de doutes :

-Donc- il avait quel goût, celui-là ?

-Je ne sais pas- recommence- sempressa-t-il de répondre très sérieusement.

Suguru se surprit lui-même à sinterroger sur ce quil ressentait. Même si la réponse était évidente. Tout le long du trajet, elle se blottit contre lui pendant quil la couvait. Arrivés chez elle, elle linvita à entrer pour se changer. Son appartement nétait pas très grand, mais il lui correspondait. « Cest charmant. »

-Jvais mchanger, jen peux plus ! Assieds-toi !

Eiru se blottit une nouvelle fois contre lui pendant que le thé quelle lui avait préparé infusait. Suguru se sentait fier de pouvoir réchauffer sa protéger, et de lui partager sa chaleur en échange de sa présence. Il gonfla le poitrail, espérant quelle ne soit pas trop pressée de le laisser pour aller se changer. Après quoi, elle entreprit daller se changer dans la petite salle de bain. Soudain, le drame. Une énorme araignée – daprès Eiru et Eiru seulement, avait osé résider dans un coin de mur. Elle étouffa un cri. Ce qui alerta Getō Suguru. Il rappliqua en vitesse.

-Eiru ?!

-Il y a une GI-GAN-TES-QUE araignée sur mon mur ! Juste là ! Saffola-t-elle en la pointant du doigt.

-Gigantesque hein

Le jeune homme souffla, et du haut de sa grande taille, il balaya larachnide comme si ce nétait quune simple banalité. Dans sa chute aléatoire, la pauvre petite chose se retrouva totalement démunie, sur le trou de la baignoire. Pressée de voir lhorrible monstre disparaitre à tout jamais, Eiru bondit sur le loquet du robinet pour permettre à leau de lévacuer. Quelques secondes plus tard, elle lorgna le trou, comme si le fantôme de la défunte araignée allait la hanter.

-Tu crois quelle est morte ?

-Hm Je dirais que ( Amusé, Suguru réfléchit à un moyen de lui faire peur. ) Elle est là ! brailla-t-il.

-Où !?

-Ici !

Suguru lui tira la langue et la poussa dans la baignoire. Loin dêtre sans reflexe et en proie à la panique la plus totale, Eiru agrippa ses épaules pour lentraîner dans sa chute ; les voilà tous les deux, lun en dessous de lautre, les yeux plongés dans leur regard. Suguru contractait sa ceinture abdominale pour se maintenir au-dessus delle qui se fit la plus petite possible. Les genoux de la jeune femme effleuraient la boucle de la ceinture de son partenaire. Leau qui coulait avait encore détrempé ses cheveux qui flottaient derrière elle, bien quils soient très courts. Mais ce qui la préoccupait le plus, cétait de loin son cur ! Il lui paraissait vouloir bondir hors de sa poitrine. Le sourire en coin de Suguru, fier de lui, en disait long sur son caractère joueur et son attirance certaine pour elle. Eiru lattrapa, et de toutes ses forces, essaya de le retourner. Le rire de Suguru Getō était beau, et cristallin. En fait, tout de lui était beau. Pour résister à son charme et à son corps athlétique, elle sarma du pommeau de douche pour le repousser. Evidemment, il la bloqua entre ses cuisses et retourna son arme contre elle. Leurs deux rires se mélangèrent. Eiru nosait plus le regardait plus bas que son visage rayonnant, car leau qui sétait immiscée sous sa chemise dessinait ses muscles des abdominaux et juste en dessous de sa ceinture, car les vêtements aussi amples furent-ils, finirent par coller à leur peau. Suguru, lui, nétait pas gêné de la voir ainsi, au naturel et aussi belle quelle létait. Il ne zyeutait pas que son visage – voir peu, sans pour autant que ça ne gêne Eiru qui se sentait pousser des ailes à lidée de savoir que le plus bel exorciste de Tokyo était envieux delle-même. Bien que cela puisse paraître ridicule, puisque leurs vêtements étaient complètement trempés et leurs cheveux tout emmêlés. En outre, leur complicité et leur attirance lun pour lautre navait cessé de croitre.

-Cest de la triche ! Tu as bien plus de force que moi !

(Un temps. Il attrape son menton, et lattire vers lui.)

-Est-ce mal ~ ?

-Pfff arrête ! je sais très bien à quoi tu joues, Suguru <3. Va te sécher ~ lui répondit-elle en appuyant sur ses clavicules pour le repousser.

Suguru le premier, sortit de leau et la tira à son tour pour la hisser contre son poitrail. Il était déjà cinq heures du matin. La journée avait été longue et épuisante. Il leur fallait du repos à tous les deux. La mission ayant été un franc succès, ils auraient toute la journée du lendemain pour eux.

-Dis, Suguru

-Oui ?

-Tu veux bien rester cette nuit ?

-Bien-sûr que je peux <3

Suguru Getō x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant