Maria

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Chapitre II 

-Alyss ?? ...Alyss !

Au moment d'ouvrir les yeux, la lumière l'éblouie un peu. Faiblement, elle cligna des paupières et se redressa. Elle se trouvait dans un fauteuil rouge ancien.

-Tout va bien ? Tu as eu l'air de t'assoupir ...

Le médecin Elias Anderson la regardait d'un regard doux et rassurant, assit sur son fauteuil noir en velours. C'était un médecin de talent, major de sa promotion et avait un beau CV à son actif de par sa réputation pour les cas difficile ; il suivait Alyss depuis ses 6 ans.

-Oui excusez-moi, je peine à dormir en ce moment...

-Je comprends ... Maria apparaît de plus en plus souvent en ce moment n'est-ce pas ?

-Oui ...

-Je vais renouveler ton ordonnance pour les somnifères. Mais tu sais, tu ne pourras pas toujours fuir, un jour tu devras l'affronter, mais pour cela tu dois découvrir qui elle est réellement à tes yeux.

Il lui tendit le papier d'ordonnance le regard plein d'inquiétude et de compassion. Il avait dans ses yeux bleus une lueur si douce et tendre, c'était très rassurant et c'est ce qui permettait à Alyss de parler librement avec lui. Son attitude compatissante et sans jugement faisait du docteur Anderson l'équivalent un ami de confiance aux yeux de Alyss.

-Merci beaucoup

Elle prit le papier et sortit de la pièce.

« Il n'est plus là »

Dans un grand sursaut Alyss rouvrit les yeux. Elle était en sueur froide dans sa salle de bain, la boîte de somnifère écrasée dans la main.

-Docteur Anderson ...

Elle essuya ses larmes et se releva. Elle devait restez forte. Elle se débarbouilla le visage et se changea.

-Merde déjà 8h !

Elle prit son sac et partit en hâte, sans manger, courant en direction de la fac.

Essoufflé, elle arriva enfin à destination, Le temps de reprendre son souffle elle chercha la salle et y entra en catimini. Heureusement pour elle c'était un grand amphi toujours bondé et il y avait deux porte une à l'avant et une à l'arrière ce qui permettait aisément de s'y faufiler.

Elle s'installa à l'extrémité proche de la fenêtre et ce mis à écouter le cours, pendant une heure tout allait bien, elle rédigeait ses fiches mémoire et suivait le cours sans peine, mais arrivé vers la deuxième heure la fatigue commença à se faire sentir, la retombé de la crise d'angoisse lui provoquait de la somnolence et des migraines.

Elle posa sa tête dans le creux de ses bras doucement et fini par s'endormir.

- « Tu es magnifique tu sais ? »

Alyss n'eus pas le temps de se retourner, les mains du jeune homme l'enveloppèrent délicatement par la taille et il l'embrassa tendrement dans le cou.

- « Pourquoi ne m'as-tu pas appelé ? Je t'ai pourtant laissé mon numéro dans ton sac, tu ne l'as pas trouvé ? »

-Comment?!

Alyss se retourna d'un coup et reconnu le jeune homme du parc immédiatement.

-Qu'est-ce que... ?!

Avant de la laisser finir sa phrase il l'embrassa fougueusement ce qui lui coupa le souffle.

Soudain un bruit sourd lui fit ouvrir les yeux d'un coup ; le bruit d'un livre que l'on tape sur la table sévèrement. C'était le professeur de littérature Monsieur Borderon , il toisa Alyss d'un air sévère, l'amphi était vide .
-Vous savez si mes cours vous ennuie tant rien ne vous empêche de ne pas y assister Mlle Westlyne.

-Je suis désolée monsieur... ; Lui répondit Alyss d'une voix faible .Vos cours m'intéressent énormément je passe juste de mauvaises nuits en ce moment je suis désolée cela n'arrivera plus ...

-Je l'espère bien, lui répondit Monsieur Borderon

« Balance-lui son pauvre bouquin à la figure !»

Alyss se leva précipitamment le regard vif et ses livres dans les mains

-E...excusez-moi monsieur !

Sur ses mots elle partit en courant aux toilettes laissant le professeur Born sur place dans l'incompréhension totale .Une fois au toilette elle lâcha son sac et se passa de l'eau sur le visage.

« Pourquoi à tu fuis ? »

- La ferme ... ce n'est pas le moment...

« Pourquoi ? Car tu à peur ? » Dit la voix dans un rictus.

Alyss leva la tête et observa le reflet de maria dans le miroir, elle était représenté comme si elle ce tenais derrière elle, de beaux cheveux noir ondulé et long, des yeux noisette perlé de vert, un teint pâle.

-Pourquoi ne me fiche tu pas la paix... Va-t'en tu n'es pas réelle !!

« Bien sûr que si ! Et tu le sais »

Maria enlaça Alyss par derrière, et même si elle ne la voyait que dans le miroir elle la sentait, ses doigts appuyant sur le tee-shirt, sa poitrine collée à son dos, Alyss se crispa.

« Dit moi Alyss, de qui as-tu réellement peur ? ...Moi ?...ou toi ? »

Les larmes coulèrent sur les joues d'Alyss, et aucun son ne sorti de sa bouche...bloqués par sa main qui étouffait ses sanglots.

« Je vois.. »

Sur ses mots le reflet de Maria disparu laissant Alyss s'effondrer en essayant d'attraper ses anxiolytiques dans son sac pour faire passer la crise d'angoisse , ses mains tremblaient énormément et elle mit un moments à réussir à avaler son traitement. Une fois pris elle se laissa tomber contre le mur pour finir assise et posa sa tête contre ses genoux en murmurant pour seuls mots.

-Je suis faible...

Prison de rosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant