Prison de roses

Liens Familiaux

Chapitre V

(Lien familial)

Après plusieurs heures passées ensemble, Alyss réalisa que c'était son premier moment de réel lâcher prise sans avoir besoin d'alcool ou des médicaments, rien pour embrumer ses pensées ; elle s 'assit sur un banc et la tête en arrière ferma les yeux pour apprécier pleinement cet instant. Elle était dans un parc avec un garçon qui la faisait rire, une crêpe à la main, et surtout sans Maria.

- Tout va bien ?

Les paroles d'Esteban la firent revenir à la réalité de l'instant.

-Oui excuse-moi, je me détendais simplement, je trouvais ce moment paisible.

-Content que tu ailles mieux que tout à l'heure en tout cas.

Son regard se referma légèrement, puis d'une voix douce enchérie :

-C'était une crise d'angoisse ce matin n'est-ce pas ?

-.......C'était si évident que ça ?

-Disons que...j'en ai déjà vu.

Alyss ne put s'empêcher de réaliser qu'elle ne savait presque rien sur lui... Et pourtant elle se sentait en sécurité avec lui, comme si c'était un instinct ; bien que cela fût hors de toutes logique, elle décida de faire confiance en son instinct et en ce sentiment de nostalgie qu'elle ressentait auprès de lui.

***

Le soir venu, après avoir passé tout l'après-midi à se balader et avoir mangé un bout, il raccompagna Alyss chez elle.

-Merci, c'était très gentil à toi de me raccompagner.

-C'est normal, peut-être à la prochaine.

Sur ces mots, il sourit tendrement et lui posa délicatement un baiser sur le front, ce qui la fit légèrement rougir avant de rentrer chez elle se reposer.

Après une bonne douche, elle s'empressa de se poser sur son lit pour se détendre, mais un appel l'interrompit assez vite.

-Ce doit être Ambre. Pensa Alyss, elle l'avait appelé pendant sa crise d'angoisse la veille aux toilettes, mais Alyss avait oublié de la rappeler.

Un numéro masqué s'afficha sur son téléphone. Hésitante, voyant qu'il ne s'agissait pas d'ambre, elle mit un moment à se décider, mais finit par décrocher sans dire un mot.

- Alyss ?? Bon sang, c'est quoi toute cette histoire ?? Pourquoi es-tu partie comme ça en coupant tout contact ?? Réponds-moi ! Et pourquoi es-tu partie comme ça du jour au lendemain de l'hôpital ?? Bon sang, c'est quoi ton problème ?!

Cette voix stridente, pleine de ressentiment, de déception, elle ne la connaissait que trop bien... Mais elle espérait secrètement ne jamais avoir à la réentendre un jour ... Le sang glacé, elle finit par répondre.

-Bonjour maman ....

Sa voix stridente, son besoin de contrôle permanant ; cela n'avait pas manqué à Alyss.

Le reste de l'échange n'était guère plus aimant ; sa mère, Katherine avais le chic pour toujours dégoter la moindre information, que cela la concerne ou non.

Ce qui était le cas actuellement, car elle ne manqua pas son sermon habituel envers elle, notamment sur le fait qu'elle n'avait trouvé personne du nom d'Alyss Howlight sur la liste des étudiants de cette année.

-Tu m'expliques ?! Est-ce que tu étudies au moins ?!

-Maman ! Stop, s'il te plaît on en a déjà parlé, je souhaite démarrer ma propre vie, fnit elle par lâcher coupant sa mère, visiblement en colère.

-Je ne sais même pas où tu vis ! Et qui t'aidera pour l'hôpital et les traitements ?! Tu vois toujours Maria ?? Alyss, il faut se débarrasser de tes hallucinations au plus tôt, tu ne peux pas vivre ainsi !

Les mots de sa mère s'enchainaient sans laisser de répit, et.... Maria se joignit au dialogue.

« ELLE MENT ! ELLE MENT ! TOUT EST DE SA FAUTE !!! »

Tressaillant elle en jeta son téléphone ne s'attendant pas à une apparition si « explosive » de sa part.

Tandis que l'on entendait toujours en fond la mère hurler dans le téléphone, maria continuais ses dialogues sans fin, parlant de mensonges, et de trahison.

-CA SUFFIT !!

En larmes, Alyss teignit son téléphone avant de prendre une boite de médicament.

Elle prenant sa dose extra qui était marquée sur l'ordonnance comme dernier recours en cas de crise d'angoisse trop grande.

Suite à cela, elle s'endormit d'épuisement.

***

Au réveil, elle se sentit brumeuse, ce levant avec difficulté afin d'atteindre la salle de bain et de prendre une douche glacée. S'envient le chemin de la cuisine et des toasts de confiture, telle une matinée normale outre la migraine et les souvenirs de la veille.

Elle se tenait là, assise, son café au lait à la main fixant le salon, et le bordel qui résultait de sa crise d'angoisse. Cela la décourageait, mais elle ne pouvait pas se le permettre, elle était là pour tout recommencer, sans merder cette fois ci.

Sur cette pensée, elle prit ses affaires et s'habilla d'une robe tablier noir avec en dessous un haut côtelé beige, des collants sombres et des bottines.

Le chemin lui permit de finir de remettre ses idées en place et elle arriva devant l'école.

Cette altercation avec sa mère la rendait pensive et agacée à la fois ; les réactions de Maria étaient si violentes à chaque fois, mais pourquoi ?

Quel lien y avait-il entre Maria et sa mère ?

Elle passa toute la journée de cours à être pensive à ce sujet.

-Alors, on est dans les nuages ? Sortie une voix reconnaissable entre mille.

-Excuse-moi Esteban, j'étais dans mes pensées, répondit-telle.

-Je vois ça, il s'est passé quelque chose ?

Alyss eut un moment de silence avant de répondre.

-Ma mère... Katherine.

La réaction d'Esteban fut étrange, il sembla, pensif et à la fois méfiant, comme si ce nom ne lui était pas inconnu.