La Tour Infernale (2020)

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Là, au milieu d'un noir affamé,

Je me retrouvais,

Pour une énième fois,

Sans savoir où aller,

Sans être capable d'avancer,

Sans rien pouvoir voir,

Que cet infini noir

autour de moi.

J'étais pourtant persuadée

Que la lumière existait,

Quelque part,

Au-delà de ces ombres endiablées,

Au-delà de cette tour condamnée,

Dans laquelle j'étais confinée,

Il y a bien longtemps déjà.

Tel une esclave je marchais,

En me demandant sans cesse,

Comment m'enfuir,

Comment conquérir la liberté,

Comment partir à jamais

De cet endroit infernalement laid

Que sûrement, à jamais

je haïrais ?

Égarée,

Emprisonnée,

Voilà tout ce que j'étais,

Dans cette place que toujours je maudissais,

Qu'était la Tour Infernale...

Puis soudain je me rappelai,

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Puis soudain je me rappelai,

Que personne ne m'a jamais enfermée

Ici, que c'était moi qui l'avais fait,

Sans même le constater,

Je réalisai que cette Tour

Qui tant m'effrayait,

N'était qu'illusion scellée,

Que je m'étais moi-même créée.

Comment est-ce arrivé ?

Je ne le sais plus, mais ça m'était égal,

Sortir ne me paraissait plus aussi ardu

Que je l'avais longtemps cru,

À toute allure je filai,

Au-delà de cette illusion

Qui s'était gracieusement dissipée,

Qui avait disparu,

Aussi vite qu'elle était apparue.

Confiante j'avançai

À présent, en contemplant

Le bleu éclatant,

De ce grand ciel majestueux,

Qui s'offrait vivement à mes yeux,

Les lumières que j'avais longtemps perdues,

Ont pénétré à nouveau de plus belle dans ma vie.

Parce que maintenant j'étais libre comme j'en avais longtemps rêvé

Parce que je pouvais enfin vivre comme je l'avais longtemps désiré,

Parce que maintenant, la Tour Infernale n'était qu'un vilain fantôme de mon passé,

Qui, je l'espère, ne reviendra plus jamais me hanter.

(Note : L'image utilisée ne m'appartient pas ; crédit à l'artiste respectif.)

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