H.E.R.O (2022)

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Elle rêvait d'être un héro...
De sauver des vies, de dessiner des sourires
Avec son sourire,
Égayer les journées de ceux quelle aimait,
Et même ceux qu'elle ne connaissait guère,
Pouvoir aider les autres autour d'elle,
Être un rayon de soleil chaleureux dans leur vie..

Elle se servit de sa gentillesse comme cape,
Et de sa bonté comme ailes...
Son arme fut ses métaphores de l'Espoir,
Qu'elle récitait sans cesse, avec joie et fierté.
Elle se crut bien capable de sauver...

Elle adorait contempler l'azur du ciel,
Sentir le soleil chatouiller tendrement sa peau...
Elle croyait à la suprématie du sourire,
Et cherissait toujours bonheur et joie, le cœur bercé par un espoir doux...

Elle y croyait, elle pensait que c'était bien facile,
Elle ne s'était pas douté du chaos lourdement encaissé,
Qui ornait avidement le monde qui l'entourait...
Et elle, allergique au mal-être, y fut abruptement confrontée...
Ses petites ailes n'ont pas tardé à la lâcher,
Devant l'abominable spectacle de ce sombre Noir qui gouvernait les airs...

Et elle tomba, lourdement, tragiquement, tristement,
Avec ce sombre sentiment d'incapacité qui lui etouffait le cœur...
Incroyable comment chacun autour d'elle portait un masque...
Un masque, où était dessiné un radieux sourire,
Pour cacher les plaies, les larmes qu'on ne voulait guère voir...
Le superficiel battait bien son plein,
Et elle, petite héroïne qu'elle voulait être, n'était point capable d'y voir à travers...

Et plus le temps passait, plus elle se sentait nulle devant sa réalité de ne rien pouvoir faire...
Ses ailes furent désormais coupées, sa cape tristement déchirée...
Et elle réalisa que jamais ne pourra-t-elle devenir héro pour quiconque...

Et bien qu'elle n'en voyait rien, elle comprenait que ceux qu'elle aimait souffraient,
Que leurs maux ne figuraient guère dans leurs mots,
Et la plus triste partie fut qu'elle ne pouvait rien y faire...
Parce que finalement, elle n'était pas une héroïne,
Elle ne pouvait l'être, et ne le sera jamais...

La faible lumière qu'elle savourait ne pouvait guère éradiquer ce Noir intimidant,
Qui, partout, dictateur, régnait...
Et réalisant qu'elle ne pouvait rien changer,
Elle se laissa faire, maudissant son impuissance,
Priant désespérément le Seigneur, d'éradiquer le Noir et de bénir avec la lumière...

Les larmes de son cœur furent diluviennes, quand elle porta à son tour un masque,
Comme pour se faire oublier le Noir qui enlaçait son monde de partout,
Comme si elle voulait peindre son univers d'une douce lumière pourtant illusoire,
Pour ne point être écrasée par la lourdeur de ce chaos déchirant qui colorait sa réalité...

(Note : L'image utilisée ne m'appartient pas ; crédits à l'artiste respectif.)

𝓡𝓮𝓬𝓾𝓮𝓲𝓵 𝓭𝓮 𝓟𝓸𝓮̀𝓶𝓮𝓼 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant