Printemps Enterré (2022)

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Plongée dans les bras du tendre printemps,
Je croyais être entourée par la magie...
Je l'avais même sentie, senti qu'elle m'avait de partout envahie,
Mais peut-être que c'était juste une triste illusion que je me créais, peut-être par crainte du néant...

Mais quel doux temps fut-il en ces jours illuminés,
Jours où mon cœur avait joyeusement dansé,
Où il avait chaviré dans une mer de douceur, de magie étoilée,
Où il avait volé dans un large ciel de rêve, et d'espoir coloré...

Le ciel était peint d'un bel azur majestueux,
Le soleil dardait partout ses vifs rayons dorés...
Les fleurs, gracieuses et enchantresses, embaumaient l'air de leur parfum coloré,
Et les papillons volaient avec douceur et innocence, emportant avec eux mon souhait, mon rêve, mon vœu...

Mais aujourd'hui, la brise m'a fait un aveu
Un aveu triste, et bien douloureux,
Elle m'a dit, de la douceur de son froid :
Peut-être te trompes-tu, peut-être ne te considère-t-il même pas...

Ou peut-être n'est-il point la personne que tu crois,
Et peut-être bien, sûrement, n'est-il pas celui qui t'es destiné,
Celui dont tu rêves et tu as rêvé...
Pourtant j'ai continué à y croire, ne l'écoutant point...

Et puis, vite, le temps s'est paisiblement dessiné,
Les pages ont tourné avec douceur,
Et la lune, de sa gracieuse beauté, et sa lumière immaculée,
Fut le seul témoin des averses qui dansaient dans mon cœur...

L'azur peignait encore le large ciel, les rayons dorés du soleil étaient encore là,
Le parfum des fleurs n'avait point cessé, et la valse des papillons continuait,
Pourtant il avait plu dans mon ciel endeuillé,
Et malgré le beau temps, je vis mon printemps partir en éclat...

Et sans même que je ne m'en rende compte, mon songe majestueux avait connu sa mort,
Et la magie qui m'enlaçait m'avait tristement lâchée...
Et je tombai, tombai brutalement, de mon doux ciel de rêve et d'éternelle beauté ;
Que c'était triste, de me rendre compte que depuis tout ce temps j'avais tort...

En cet été plein de vie, je cuillis du jardin de mes vœux brisés des fleurs,
Les portai au solitaire cimetière de mon cœur,
Et avec son sang, de la pureté de son amour, je peignis mes journées desormais vidées,
J'y dessinai avec amertume, cette nature en fête qui les avait joliment décorée...

Et maintenant, l'automne me serre dans ses tendres bras,
Pendant que je retournais à cet endroit où tout avait commencé...
Les feuilles jaunâtres tombaient légères, dansaient, et s'abandonnaient,
Comme acompagnant les larmes silencieuses de mon cœur en éclat...

Quelle était belle, l'expérience d'aimer,
Et qu'elle est triste, cette mélancolie bleutée,
Née de la regrettable perte de cette magie enchantée, qui m'avait bercée...
L'histoire fut belle malgré sa fin, mais elle avait été, toujorurs été, une fausse réalité...

(Note : L'image utilisée ne m'appartient pas ; crédits à l'artiste respectif.)

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