Bruits Assourdissants (2021)

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(⚠️/ Écrit qui pourrait potentiellement affecter les âmes sensibles.)

Ces bruits assourdissants qui étaient devenus part de ma malheureuse routine,
Les voilà qui s'infiltrent là, de nouveau, vers mon ouïe fatiguée,
Et voilà là ce sentiment d'impuissance amer qui de nouveau, me piétine,
Comme pour me rappeler que peut-être, cette fois-ci la fin est vraiment arrivée...

Ces bruits assourdissants, mêlés aux cris déchirants de ma mère,
Aux prières désespérées de mon père,
Aux pleurs incessants de mes petits frères...
Ces bruits assourdissants qui étaient comme témoins de notre vie courte, éphémère,
Et de la cruauté de cet oppression amère...

Bruits assourdissants, de fracas, d'effondrement,
Des bruits d'une brutale démolition fatale...
Au secour ! Ils deviennent de plus en plus proches, puissants,
Tel des démons affamés qui dévoreraient ma ville natale...

Bruits assourdissants, mélodies de guerre,
Tellement puissants qu'ils semblaient bloquer mon cerveau...
Ah mais ! Je me souviens ; dans deux jours c'est mon anniversaire,
Un jour qui marquera mes onzes ans...ou peut-être plutôt les onzes ans de mon cauchemardesque fardeau...

Ces bruits assourdissants me cassent les oreilles,
Ils menacent de sauvagement briser mes tympans,
Bruits de fracas, d'effondrement, de bombardements de bâtiments...
Mais tiens, peut-être qu'au final, c'est plutôt le son de mon propre fracas...ou de mon réveil ?

Ces bruits assourdissants, ils paraissent de plus en plus loin soudain,
Les cris de ma familles ont subitement cessé aussi,
Je sens comme un liquide tiède me peindre le corps,
Et je vois une sereine lumière blanche, doucement m'attirer vers elle...

Ces bruits assourdissants, bruits sauvages de bombardements,
Je crois qu'ils ont fuit sous l'indépendance qu'a pris mon ouïe fatiguée,
Et voilà là ce sentiment de puissance amer, qui s'envole de mon cœur éternellement...
Je crois bien que la fin, cette fois, était vraiment arrivée.

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Ce poème, je le dédie aux peuples qui vivent l'atrocité et le cauchemar de la guerre, et plus particulièrement aux peuple de Palestine. Ce peuple à qui on subtile tout droit humain, à qui on fait subir les pires souffrances, ce peuple qu'on torture, qu'on masscare, qu'on martyrise tous les jours. Ce peuple, ces gens qu'on renvoient de leurs propres demeures, qu'on bombarde tous les jours avec des bombes et des explosions...Ce peuple à qui on a sauvagement colonisé le pays, mais qui pourtant a juré de rester, de ne jamais fuir.

Quand je vois les vidéos qui circulent sur le net, ces vidéos vraies de bombardements, ces vidéos d'enfants qui pleurent, de parents qui pleurent, de gens qui souffrent...je me sens comme obligée d'en parler. Parce que j'ai fait la constatation amère que le peuple de Palestine et plus particulièrement de Gaza vivent l'enfer TOUS. LES. JOURS . Et malheureusement ce n'est pas de la fiction ; c'est bel et bien la réalité.

Dans ce poème je me suis mise dans la peau d'un petit garçon de 11 ans, qui a été bombardé avec sa famille injustement. Certes c'est un personnage que j'ai inventé mais qui malheureusement est véridique...Eh oui, parce que pendant que nous on vit notre meilleure vie à regarder des films, sortir avec des amis, passer du temps avec la famille, des dizaines d'innocents meurent chaque jour là-bas. Injustement. Ils n'ont rien fait pour mériter une telle mort, atroce et tragique...💔

Choisir le silence c'est choisir le côté de l'oppresseur. Parlez-en.

𝓡𝓮𝓬𝓾𝓮𝓲𝓵 𝓭𝓮 𝓟𝓸𝓮̀𝓶𝓮𝓼 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant