Elle essaya de prendre les petites rues pour éviter la foule désormais compacte des rues commerçantes principales, noires de monde, bruyantes des cris des enfants et des chants de Noël crachés par les haut-parleurs installés avec les illuminations de Noël. Une fois arrivée à destination elle dût se rendre à l'évidence qu'elle s'était trompée de chemin car la rue dans laquelle elle était arrivée était vide. Elle essaya de se repérer sur son plan mais cela semblait pourtant bon. Elle rebroussa chemin, retomba sur la rue principale et emprunta de nouveau son trajet du matin dans le sens inverse... La rue était pourtant la bonne. Mais sa voiture n'était plus là ! « Ce n'est pas possible, j'ai dû me tromper » pensa Mary. Ses battements de cœur commençaient à s'accélérer car elle sentait bien au fond d'elle-même ce que son cerveau ne parvenait à réaliser, ne voulait pas accepter : elle était au bon endroit, c'était la bonne rue, mais sa voiture n'y était plus !
On lui aurait volé sa voiture ? Ce n'est pas possible. Pas ce vieux tas de ferraille, ça n'intéresserait personne. Et puis on c'est Noël, on ne vole pas à Noël ! Même elle qui déteste Noël sait ça ! Non non ce n'est pas possible. Elle vérifia par 2 fois supplémentaires le nom de la rue, la longea de long en large au cas où une illusion d'optique lui aurait caché la vue de sa voiture, puis dû se résigner à accepter que sa voiture avait disparu. Elle était choquée, il faisait froid, elle avait des sacs lourds, et n'avait plus de voiture.
Elle revint vers la rue principale et aperçu un agent de police qui surveillait la foule et faisait la circulation a besoin. Elle l'interpella et il s'approcha d'elle pour voir ce dont elle avait besoin. Mary lui expliqua son malheur. L'agent la regarda et lui dit « Vous vous êtes garée là-bas ? » Mary confirma. L'agent lui dit alors d'un air désolé « Ah mais ma petite dame il est interdit de se garer là-bas, votre voiture a été embarquée par la fourrière ! ». Mary le regarda, interloquée « Mais comment... ». L'agent poursuivi « Vous n'avez pas vu la bande jaune sur le trottoir ? C'est pour indiquer le stationnement interdit, vous avez un panneau aussi qui le précise le long de la rue quelque part. Bon la bonne nouvelle pour vous c'est que votre voiture n'a pas été volée, vous pouvez aller la chercher à la fourrière. Par contre il vous faudra payer une amende pour la récupérer j'en ai peur. ». « La fourrière... » répéta Mary hébétée. L'agent repris « Par contre je pense qu'elle ferme plus tôt aujourd'hui vu qu'on est le 24 décembre alors je vous conseille d'y aller en vitesse si vous ne voulez pas arriver après la fermeture. Maintenant je dois vous laisser, bonnes Fêtes quand même madame ! ».
Mary laissa l'agent reprendre son poste et elle commença à prendre la mesure de l'urgence de la situation : si elle ne pouvait pas récupérer sa voiture elle était coincée ici ! Elle prit son téléphone et se mit à chercher l'adresse de la fourrière, et comment y accéder sans voiture. Heureusement pour elle y accéder sans voiture est bien entendu le mode préférentiel d'accès et toutes les instructions étaient clairement indiquées sur le site de mairie. L'arrêt de bus le plus proche cependant était celui de la gare routière, qui avait l'avantage de proposer énormément de lignes de bus dont celui dont elle avait besoin, ce qui lui permettait d'y aller directement. L'inconvénient est qu'il était bondé, elle n'était pas la seule en cette veille de Noël à emprunter les transports en commun !
Elle se dirigea tant bien que mal vers l'arrêt qui correspondait à sa ligne, où une foule compacte se tenait, chargée de sacs de courses. Elle aperçut son bus qui arrivait mais elle n'avait pas encore eu le temps d'acheter un ticket. Ce n'était pas si grave car le bus était tellement chargé qu'elle ne pouvait même pas atteindre le chauffeur pour en acheter un à l'intérieur. Elle laissa le bus partir et commanda un ticket sur l'automate situé sous l'abri. Un quart d'heure après un nouveau bus arriva pour sa ligne et elle put monter à bord. Il était moins bondé que le précédent mais aucune place assise n'était disponible et Mary dût rester debout. Elle maudit alors sa petite taille qui lui donnait une vue particulièrement proche de l'aisselle trempée de sueur de son voisin qui se tenait à la barre en hauteur. Le bus était extrêmement lent entre les arrêts de la ligne, la montée/descente prenait du temps du fait du monde présent et la foule de piétons en ville qui ralentissait l'avancée du bus. Il finit enfin par sortir du centre-ville et atteindre les faubourgs, puis la zone industrielle. Le bus s'était vidée et Mary avait pu prendre une place assise. Cela lui avait permis de reposer ses jambes et tout son corps vidé tant physiquement que moralement par cette expédition.
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Mary Christmas
Short StoryUn anti-téléfilm de Noël. Vous aimez les téléfilms de Noël ? Vous les détestez ? Peu importe au final, vous trouvez votre compte dans cette nouvelle qui suis les aventures d'une femme qui elle, déteste Noël, mais qui vit dans un village et sous la c...