Chronique de Nawel: Les apprences sont trompeuses.

5.

Plus l'heure du rendez-vous approchait plus j'étais stressée, il m'avait passé les clés d'une voiture assez merdique pour ne pas se faire cramer donc je suis rentrée avec jusque dans ma maison en bois. Je suis restée dedans un long en me demandant comment cette idée de bicrave m'est venue parle la tête, quelles en seront les conséquences, que pensera ma famille si jamais un jour ils l'apprennent ..

Je me posais des millions de question mais la principale: est ce que je vais réussir ma mission de ce soir ?

Avant mon rendez-vous je décide quand même de me laver et comme je vous l'ai dis je le fais dans les toilettes publiques ou dans les toilettes d'un Macdonald. Tout le monde me regarde bizarrement, je sens les regard qui se posent sur moi, je n'avais pas honte de ma situation donc je continue ce que je faisais.

Une dame: Vous allez bien ?
Moi: Oui
Elle: Vous êtes sûre ?
Moi: Oui putain tu vas pas me casser les couilles
Elle: Oh soyez poli
Moi: M'en bat les couilles de ta politesse tu vois pas j'suis occupée tu vient tu m'dérange
Elle: Je m'inquiète simplement pour vous parce que vous vous lavez dans des toilettes
Moi: Rololo mais c'est pas ton problème me regarde ou part c'est bon vas-y c'est moi je me casse
Elle: Mademoiselle vous oubliez votre...
Moi: M'en bat les couilles prend le mange le me soule pas

Sur ce coups je ne me suis pas reconnue quand je me suis mise à parler à la dame, jamais de ma vie j'avais aussi mal parler à une personne que je ne connaissais pas, je suis d'origine assez polie avec les gens de l'extérieur mais la je suis carrément changée je ne me reconnais vraiment pas. En voyant qu'il me restait du temps devant je suis aller sur la tombe de mon papa: mon Roi.

En arrivant je n'ai pas su retenir mes larmes, mon papa et moi on avaient une relation fusionnelle comme jamais, quand je voulais un truc je lui demandais, quand j'allais pas bien je lui parlais, quand j'avais mal je lui disais. Avant sa mort j'étais une vraie petite princesse mais depuis qu'il est partie c'est la misère. Je me demandais ce que mon père pensai de moi en me voyant dans le haram lui qui s'est battu pendant 17 ans à développer ma foi, à développer mon amour pour Allah.

Serait-il fière de moi ? Serait-il fière de Nawel ? Que penserai t-il de Nordine ? Au fond de moi en réalité je me décevais moi même mais malheuresent il est trop tard pour reculer il ne me restais que 20min pour mon rendez-vous.
C'est sur un goût d'amertume que je quitte la tombe de mon pere, que j'abandonne Nawel et que je laisse place à Nordine. C'est habillée de noir, gilet jogging casquette que je retourne chercher ma voiture.

{ | La rue m'a fait du charme, pour mon père je sortirai les armes. | }