L'histoire des heroïnes du sénégal est riche et courageuse.
Ces femmes ont joué un rôle essentiel dans la lutte pour l'indépendance du pays, ainsi que dans la promotion des droits des femmes et leur participation active dans la société. On ne peut pas citer tout monde, elles sont nombreuses mais on peut parler quelques unes qui ont marqué l'histoire.Parmi les heroïnes du sénégal, on peut mentionner :
_Aline sitoé Diatta : Née en 1920 à Kabrousse dans le quartier de Mossor, la fille de Silosia Diatta et D'Assonelo Diatta, est devenu le symbole de la résistance de la Casamance à toute forme de domination.
Elle était une résistante de la colonisation française et une figure emblématique de la culture diola.
Elle a mené des actions de résistance contre l'occupant français et est devenu un symbole de la lutte pour la liberté.
Son nom répandit dans toute la région.
De nombreuses délégations villageoises se rendirent à Kabrousse pour la rencontrer.
L'audience de la prophétesse ne cessa de croître car, en plus des différents miracles qu'on lui attribuait, son message de respect pour les traditions, touchait tous les groupes ethniques, quelle que soit leur obédience religieuse. Et comme l'ancien roi de Casamance était mort, et que son successeur ne pouvait être qu'une personne douée de pouvoirs surnaturels, on pria Aline Sitoé Diatta d'assumer la charge. Elle fut sacrée << reine >> et beaucoup de monde venait en pèlerinage, ou pour faire les sacrifices qu'elle réclamait en vue du pardon divin ( ou pour que la pluie tombe, ect...)FAISEUSE DE MIRACLES
Une sécheresse s'étant abattue sure son village, la population lui demande d'agir.
Pour certains, c'est après une concentration, suivie de ses incantations que la pluie vint, et que la sécheresse fut balayée. Pour d'autres, c'est après le sacrifice de boeufs noirs que les pluies bienfaisantes arrosèrent les rizières desséchées.Elle fut aussi capable d'accomplir des miracles. Elle commença par guérir des malades rien que par une imposition de mains. Cela s'était produit presque à son insu. Elle rendait visite à une famille et, miraculeusement, dès qu'elle tournait le dos, un homme ou une femme alités retrouvaient leur entrain grâce à la poignée de main d'Aline.
Son nom se répandit dans toute la région.REBELLE ET INSOUMISE
Devant le nombre de plus en plus important de gens qui venaient en << pèlerinage >> ou qui se réclamaient de ses << idées >> ou qui désobéissaient aux toubabs, les colons Aline sitoé Diatta entraîne les casamançais-es sur le chemin de la désobéissance civile et de la résistance aux diktats coloniaux. Elle les encourage à refuser les normes agricoles imposées par les colons, à récuser le paiement des impôts ainsi que l'embrigadement dans l'armée française coloniale, sentant le danger grandir de plus en plus, se lancérent à sa recherche...
L'administration coloniale décréta qu'elle était rebelle et insoumise, qu'elle prônait une insurrection rampante, qu'elle s'opposait à la France et qu'elle était à abattre.
C'est ainsi que les soldats arrivèrent un jour où elle était en règle << menstruelles >> ( chez les diola, les régles sont considérées comme impures et la femme en règle doit, entre autres, quitter son domicile pour aller dormir dans un lieu réservé à cet effet ). Ils tirèrent sur ceux qui se trouvaient dans les alentours tuant une femme qu'ils prenaient pour Aline Sitoé Diatta, ( sa coépouse nous-t-on).
Le lendemain, pour éviter que d'autres innocents furent tués, elle alla elle-même se présenter aux colons.
Elle était réputée réfractaire à toute forme d'autorité autre que la tradition clanique.
Considérée comme dangereuse, Aline est arrétée et jugée par l'administration coloniale française, puis déportée à Tombouctou, au Mali, où elle meurt de mauvaise traitements en 1944 à l'âge de 24 ans, devenant une figure emblématiques de la Casamance.
_Linguére Ndatté Yalla.
Née en 1810, succédant à sa soeur Ndieumbeutt Mbodj, elle s'est battue avec acharnement à la fois contre les Européens et les Maures. Ndatté est la plus jeune fille du roi Amar Fatim Borso Mbodj et la reine Fatim Yamar Khuri Yaye Mbodj.
Début 1847, elle s'opposa aux Français à propos de la libre circulation des sarakoles qui fournissait la ville de Saint-Louis en bétail.
_Mariama Bâ.
Mariama Bâ, l'une des pionnières de le littérature sénégalaise. Née à Dakar au Dakar au moment de la crise économique de 1929, elle perd trés tôt sa mére et c'est sa grand-mére maternelle, de confession musulmane et très attachée à sa culture traditionnelle, qui se charge de son éducation. Cependant, grâce à l'insistance de son père, un homme politique ouvert d'esprit, la jeune Mariama fréquente l'école française, obtient son certificat d'études primaires et intègre l'Ecole normale des jeunes filles de Rufisque, dont elle sort en 1947 avec le diplôme d'institutrice.Servir son pays par le biais de l'enseignement n'a pas été la seule occupation de Mariama Bâ. Issue d'une d'une famille lébou musulmane de Dakar, elle s'est également engagée dans le militantisme associatif pour une meilleure prise en compte des questions féminines.
Toute sa vie, Mariama Bâ a tenté de concilier son ancrage à sa culture, sa religion musulmane et son ouverture vers d'autres horizons culturels.
Enracinement et ouverture ont ainsi constitué les deux pôles parfois conflictuels de son itinéraire marqué d'aspérités. C'est à l'automne de sa vie qu'eclot son son génie littéraire avec la publication d'une si longue lettre, un roman qui pose avec force les questions de la polygamie et des castes dans la société sénégalaise majoritairement musulmane, fortement attachée à ses traditions, mais traversée aussi de profondes transformations et confrontées à de nouveaux modèles de société.
_Awa Thiam :
Historienne et militante féministe, Awa Thiam a joué un rôle important dans la promotion des droits des femmes au Sénégal.
Elle a cofondé le mouvement féministe sénégalais et plaidé pour l'égalité des sexes dans tous les domaines de la société._Marém Faye Sall : Premiére Dame du sénégal depuis 2012, elle est également une entrepreneuse sociale engagée dans des projets de développement communautaire.
Elle est connue pour son engagement en faveur de l'éducation des filles et de la promotion de l'autonomisation économique des femmes.
_Coumba Diop :
Journaliste et militante, Coumba Diop a été l'une des premières femmes à travailler dans les médias sénégalais.
Elle a joué un rôle important dans la prise de conscience des droits des femmes et la lutte contre les inégalités de genre dans les médias.
_Aïssatou Sow Sidibé : Femme politique et ancienne députée, elle a été une figure de proue dans la lutte pour l'égalité des sexes et la promotion des droits des sexes et la promotion des droits des femmes au Sénégal.
Elle a également défendu les droits des personnes handicapées et travaillé pour leur inclusion dans la société.
Ces femmes, parmi d'autres, ont contribué à l'histoire du Sénégal en se battant pour la liberté, la justice et la l'égalité des sexes.
Leur héritage continue d'inspirer les générations actuelles et futures.