Il y a 2 semaines... En matinée...

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Quelques heures plus tard, il fut réveillé par la pluie battante à l’extérieur

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Quelques heures plus tard, il fut réveillé par la pluie battante à l’extérieur. Il ouvrit un œil pour apercevoir le ciel grisâtre au-delà de la baie vitrée. Il se faufila dans l’épaisse couverture afin de se prélasser dans le somptueux lit.
Sa partenaire, près de lui, montrait les premiers signes d’éveil. Soucieux de sa réaction, il ferma les paupières pour feindre un sommeil profond.

Marinette n’avait pas envie de s’éveiller de son doux sommeil. Durant de longues minutes, elle gesticula dans l’espoir de trouver une position lui permettant de se rendormir. Forcée de constater que son esprit était bien actif, elle s’étira et ouvrit les yeux. Chat Noir était près d’elle, couché sur le côté, le visage paisible près du sien.

« Chat Noir ? Près de moi ! Dans le même lit ! »

Elle se redressa, empoignant la couverture contre elle. Le regard vague, elle autorisa les souvenirs à remonter à la surface.

« Cette soirée… ses caresses… ses mains sur elle… sa voix murmurante… CE plaisir… »

Elle tourna la tête vers lui et inspira doucement pendant que ses pensées se bousculaient dans sa tête. Son cœur, qui s’était emballé rapidement, s’apaisa en lorgnant les lèvres fines et le visage angélique de son partenaire. Il n’était pas parti, il était resté près d’elle et il le sera toujours, elle en était convaincue. 

En dehors de leur mission, ils avaient un lien indéfectible qui les unissait. Consciente de la profondeur de ses sentiments pour Adrien qui ne s’évaporeraient jamais et qui ne feront qu’amplifier, elle savait également que Chat Noir était une part d’elle indéfinissable et permanente. Il était l’âme sœur de sa personnalité cachée, la facette d’elle que nul autre que lui ne connaîtrait jamais. Certes, elle était troublée dans ses sentiments mais elle ne regrettait rien. 

Tout en le fixant, elle souriait béatement. Doucement, sans faire de bruit, elle partit dans la salle de bain et s’affaira pour être un peu plus présentable. Au fil du temps, ils en avaient vécu des situations anecdotiques, mais là, c’était différents. Il ne devait pas se réveiller et découvrir une Ladybug décoiffée et négligée. Méticuleusement, tout en s’efforçant de feindre le naturel, elle se prépara pour être radieuse à ses yeux.

Pendant ce temps, dans le lit, Chat Noir avait perçu le panel d’émotion de sa Princesse. Après la phase d’éveil paisible, elle s’était raidi en le découvrant près d’elle, il avait lutté de toutes ses forces pour ne rien laisser paraître sur les traits de son visage soit disant endormi. Puis, après de très longues minutes, il avait senti le matelas s’alléger et des pas souples se diriger vers la salle de bain. Il fut rassuré de n’entendre aucune précipitation angoissée dans la pièce d’à côté, elle n’avait pas l’intention de fuir, elle allait revenir auprès de lui. 

Machinalement, il passa ses doigts dans ses cheveux rebelles, il aéra ses mèches sur le front puis se tapota doucement les joues, pour raffermir sa peau. Dernier détail, et non des moindres, les mains devant la bouche, il huma son haleine matinale. Il changea plusieurs fois de posture, ne sachant laquelle choisir : le mannequin allongé sur le dos bombant le torse ou l’adorable chaton pelotonné dans les coussins ? Finalement, rusé, il choisit l’étoile de mer, ce qui obligera la jeune fille à se blottir contre lui… ou alors, elle ne reviendra pas se coucher et partira ? Trop tard pour changer, il ferma les yeux à l’instant où la poignée de la porte s’actionna.

L'intrusion du désir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant